Le Groupe intergouvernemental d'experts sur le changement climatique (Giec) a mis en garde en novembre contre les conséquences "soudaines", voire "irréversibles" du réchauffement dû, selon lui, à la production humaine de gaz à effet de serre. Le Groupe intergouvernemental d'experts sur le changement climatique (Giec) a mis en garde en novembre contre les conséquences "soudaines", voire "irréversibles" du réchauffement dû, selon lui, à la production humaine de gaz à effet de serre. Le scepticisme sur l'origine humaine du réchauffement climatique est bien ancré dans la communauté scientifique russe, qui s'inscrit à contre-courant des appels à la réduction des émissions de gaz à effet de serre dont la Russie est le 3e producteur mondial. "L'on voudrait bien sûr lier l'activité de l'Homme au réchauffement et surtout à ce que l'on dit sur la fonte du permafrost", lance dans son bureau de Tioumen, en Sibérie occidentale, l'académicien Vladimir Melnikov. "C'est un mythe !", poursuit le directeur de l'Institut de la cryosphère terrestre, spécialiste du permafrost, sol perpétuellement gelé présent sur 65% de la surface de la Russie. Le Groupe intergouvernemental d'experts sur le changement climatique (Giec), qui réalise la plus vaste expertise internationale en la matière, a mis en garde en novembre contre les conséquences "soudaines", voire "irréversibles" du réchauffement dû, selon lui, à la production humaine de gaz à effet de serre. La Russie arrive au 3e rang des émetteurs derrière les Etats-Unis et la Chine, selon la Convention-cadre des Nations unies sur les changements climatiques. Mais pour M. Melnikov, le réchauffement actuel fait partie de cycles naturels et touche à sa fin : "Nous allons entrer dans une nouvelle période de glaciation". Sa spécialité est très liée à l'évolution du climat. D'une part par les connaissances sur l'histoire de la planète que donne l'étude des sols. D'autre part du fait des vives inquiétudes que suscite la perspective d'une fonte massive du permafrost, dit aussi pergélisol ou merzlota, riche en matières organiques qui émettraient alors de grandes quantités de méthane, puissant gaz à effet de serre. Cette éventualité fait craindre un emballement irréversible du réchauffement. Le climatologue russe Iouri Izraël, vice-président du Giec, reconnaît qu'il est "très probable que l'action de l'Homme ait joué le rôle principal" sur les 30 dernières années dans le réchauffement, estimé par le Giec à 0,74 degré celsius sur les 100 ans passés. Mais il est peu convaincu par les objectifs de réduction des émissions de gaz à effet de serre du Protocole de Kyoto. "Que ceux qui croient au Protocole de Kyoto continuent de travailler", lance-t-il, "mais il n'est pas efficace, il demande beaucoup de temps et d'argent". M. Izraël suggère de disperser dans la basse stratosphère de fines particules pour réduire l'ensoleillement et la température. M. Melnikov ne voit "aucune tragédie dans l'activité humaine" et estime que la nature a de "puissants régulateurs" dont les spécialistes du permafrost voient constamment les mécanismes "contrairement aux climatologues". Un de ces mécanismes est la densification de la couverture végétale provoquée par une hausse de la concentration de l'atmosphère en carbone, ce qui isole alors le pergélisol de la chaleur, explique son confrère Viatcheslav Konichtchev, chef de la faculté de glaciologie de l'Université de Moscou. "Au 21e siècle, s'il y a réchauffement il se fera à un rythme lent d'un degré. La température du permafrost augmentera un peu mais il ne fondra pas et se renforcera par endroits", estime M. Konichtchev. Voix dissonante, Sergueï Zimov de l'Institut de géographie de la branche extrême-orientale de l'Académie des sciences russe sonne l'alarme et dit observer la fonte du permafrost sur sa base en Tchoukotka, à l'extrême nord-est du pays. "Les scientifiques russes ont une attitude sceptique sur le réchauffement climatique", "ils ont raté le train", "la science russe manque de moyens et est détachée du reste du monde", accuse-t-il. "La probabilité d'un net réchauffement climatique est très élevée. Il ne faut pas se cacher la tête dans le sable. C'est une des plus grandes menaces auxquelles fait face l'humanité", a-t-il déclaré par téléphone. Le scepticisme sur l'origine humaine du réchauffement climatique est bien ancré dans la communauté scientifique russe, qui s'inscrit à contre-courant des appels à la réduction des émissions de gaz à effet de serre dont la Russie est le 3e producteur mondial. "L'on voudrait bien sûr lier l'activité de l'Homme au réchauffement et surtout à ce que l'on dit sur la fonte du permafrost", lance dans son bureau de Tioumen, en Sibérie occidentale, l'académicien Vladimir Melnikov. "C'est un mythe !", poursuit le directeur de l'Institut de la cryosphère terrestre, spécialiste du permafrost, sol perpétuellement gelé présent sur 65% de la surface de la Russie. Le Groupe intergouvernemental d'experts sur le changement climatique (Giec), qui réalise la plus vaste expertise internationale en la matière, a mis en garde en novembre contre les conséquences "soudaines", voire "irréversibles" du réchauffement dû, selon lui, à la production humaine de gaz à effet de serre. La Russie arrive au 3e rang des émetteurs derrière les Etats-Unis et la Chine, selon la Convention-cadre des Nations unies sur les changements climatiques. Mais pour M. Melnikov, le réchauffement actuel fait partie de cycles naturels et touche à sa fin : "Nous allons entrer dans une nouvelle période de glaciation". Sa spécialité est très liée à l'évolution du climat. D'une part par les connaissances sur l'histoire de la planète que donne l'étude des sols. D'autre part du fait des vives inquiétudes que suscite la perspective d'une fonte massive du permafrost, dit aussi pergélisol ou merzlota, riche en matières organiques qui émettraient alors de grandes quantités de méthane, puissant gaz à effet de serre. Cette éventualité fait craindre un emballement irréversible du réchauffement. Le climatologue russe Iouri Izraël, vice-président du Giec, reconnaît qu'il est "très probable que l'action de l'Homme ait joué le rôle principal" sur les 30 dernières années dans le réchauffement, estimé par le Giec à 0,74 degré celsius sur les 100 ans passés. Mais il est peu convaincu par les objectifs de réduction des émissions de gaz à effet de serre du Protocole de Kyoto. "Que ceux qui croient au Protocole de Kyoto continuent de travailler", lance-t-il, "mais il n'est pas efficace, il demande beaucoup de temps et d'argent". M. Izraël suggère de disperser dans la basse stratosphère de fines particules pour réduire l'ensoleillement et la température. M. Melnikov ne voit "aucune tragédie dans l'activité humaine" et estime que la nature a de "puissants régulateurs" dont les spécialistes du permafrost voient constamment les mécanismes "contrairement aux climatologues". Un de ces mécanismes est la densification de la couverture végétale provoquée par une hausse de la concentration de l'atmosphère en carbone, ce qui isole alors le pergélisol de la chaleur, explique son confrère Viatcheslav Konichtchev, chef de la faculté de glaciologie de l'Université de Moscou. "Au 21e siècle, s'il y a réchauffement il se fera à un rythme lent d'un degré. La température du permafrost augmentera un peu mais il ne fondra pas et se renforcera par endroits", estime M. Konichtchev. Voix dissonante, Sergueï Zimov de l'Institut de géographie de la branche extrême-orientale de l'Académie des sciences russe sonne l'alarme et dit observer la fonte du permafrost sur sa base en Tchoukotka, à l'extrême nord-est du pays. "Les scientifiques russes ont une attitude sceptique sur le réchauffement climatique", "ils ont raté le train", "la science russe manque de moyens et est détachée du reste du monde", accuse-t-il. "La probabilité d'un net réchauffement climatique est très élevée. Il ne faut pas se cacher la tête dans le sable. C'est une des plus grandes menaces auxquelles fait face l'humanité", a-t-il déclaré par téléphone.