Sujet de fierté pour de nombreux Belges, au même titre que les bières d'abbayes ou les classiques cyclistes du printemps, les chocolats Côte d'Or fêtent en 2008 leur 125e anniversaire avec une gamme de produits alliant tradition et nouvelles saveurs. Pendant des dizaines d'années, Côte d'Or, c'était une odeur de chocolat planant sur le quartier de la gare du Midi, à Bruxelles, où étaient situés les ateliers historiques de la "marque à l'éléphant". Depuis les années 1990, pour des raisons pratiques, les usines ont été transférées à Hal, une anonyme banlieue située à une quinzaine de kilomètres du centre de la capitale belge, d'où sortent chaque année quelque 40.000 tonnes de chocolat. De plus, la société fondée à Bruxelles en 1883 par un artisan chocolatier suisse, Charles Neuhaus, a maintenant intégré le géant américain de l'alimentation Kraft Food. Mais malgré cette "double trahison", lorsqu'on leur demande de citer une marque de chocolats, Côte d'Or est spontanément citée par 97% des Belges, qui consomment annuellement plus de 8 kilos de "bâtons", "tablettes" et autres "mignonnettes" produites au départ de la fève de cacao. Avec Callebaut, numéro 1 mondial du chocolat pour la pâtisserie et la confiserie, lui aussi belge, Côte d'Or est le seul groupe du plat pays à maîtriser entièrement la chaîne de production du chocolat, depuis le choix des fèves jusqu'à l'élaboration et l'emballage des produits finis. Si tous les grands noms de la praline belge se fournissent chez Callebaut, Côte d'Or ne fabrique du chocolat que pour ses propres marques. Connaisseurs, presque conservateurs, les Belges sont attachés aux produits estampillés depuis 1906 d'un éléphant barrissant, d'un palmier et de trois pyramides. Les "savonnettes" de 150 grammes, lancées en 1911, sont toujours très vendues en Belgique, tandis que le "Dessert 58", créé lors de l'exposition universelle de Bruxelles, continue de symboliser la "Belgique joyeuse" d'avant le choc pétrolier et des tensions entre Flamands et Wallons. Les innovations lancées par la marque, qui subit la concurrence de plus petites structures, sont donc prudemment adoptées par les compatriotes d'Albert II. En France, où Côte d'Or n'est réellement implanté que depuis 1972, le paysage est radicalement différent. Pour se distinguer dans un marché dominé à l'époque par les marques françaises, l'Eléphant mise sur le haut de gamme et sur le goût pour la nouveauté du consommateur hexagonal. Ce sont d'abord des chocolats à haute teneur en cacao qui voient le jour, puis des associations avec des produits nobles comme les noix de pécan ou les amandes. Pour son jubilé, la marque poursuivra d'ailleurs dans cette direction. Dans les prochaines semaines sortiront des tablettes Sésame, Citron Gingembre ou Figues Amandes. Le groupe, désireux de retrouver une assise bruxelloise pendant cette année 2008, a ouvert sur la place du Petit Sablon, un petite boutique où Belges et touristes peuvent trouver toute la gamme Côte d'Or. Sujet de fierté pour de nombreux Belges, au même titre que les bières d'abbayes ou les classiques cyclistes du printemps, les chocolats Côte d'Or fêtent en 2008 leur 125e anniversaire avec une gamme de produits alliant tradition et nouvelles saveurs. Pendant des dizaines d'années, Côte d'Or, c'était une odeur de chocolat planant sur le quartier de la gare du Midi, à Bruxelles, où étaient situés les ateliers historiques de la "marque à l'éléphant". Depuis les années 1990, pour des raisons pratiques, les usines ont été transférées à Hal, une anonyme banlieue située à une quinzaine de kilomètres du centre de la capitale belge, d'où sortent chaque année quelque 40.000 tonnes de chocolat. De plus, la société fondée à Bruxelles en 1883 par un artisan chocolatier suisse, Charles Neuhaus, a maintenant intégré le géant américain de l'alimentation Kraft Food. Mais malgré cette "double trahison", lorsqu'on leur demande de citer une marque de chocolats, Côte d'Or est spontanément citée par 97% des Belges, qui consomment annuellement plus de 8 kilos de "bâtons", "tablettes" et autres "mignonnettes" produites au départ de la fève de cacao. Avec Callebaut, numéro 1 mondial du chocolat pour la pâtisserie et la confiserie, lui aussi belge, Côte d'Or est le seul groupe du plat pays à maîtriser entièrement la chaîne de production du chocolat, depuis le choix des fèves jusqu'à l'élaboration et l'emballage des produits finis. Si tous les grands noms de la praline belge se fournissent chez Callebaut, Côte d'Or ne fabrique du chocolat que pour ses propres marques. Connaisseurs, presque conservateurs, les Belges sont attachés aux produits estampillés depuis 1906 d'un éléphant barrissant, d'un palmier et de trois pyramides. Les "savonnettes" de 150 grammes, lancées en 1911, sont toujours très vendues en Belgique, tandis que le "Dessert 58", créé lors de l'exposition universelle de Bruxelles, continue de symboliser la "Belgique joyeuse" d'avant le choc pétrolier et des tensions entre Flamands et Wallons. Les innovations lancées par la marque, qui subit la concurrence de plus petites structures, sont donc prudemment adoptées par les compatriotes d'Albert II. En France, où Côte d'Or n'est réellement implanté que depuis 1972, le paysage est radicalement différent. Pour se distinguer dans un marché dominé à l'époque par les marques françaises, l'Eléphant mise sur le haut de gamme et sur le goût pour la nouveauté du consommateur hexagonal. Ce sont d'abord des chocolats à haute teneur en cacao qui voient le jour, puis des associations avec des produits nobles comme les noix de pécan ou les amandes. Pour son jubilé, la marque poursuivra d'ailleurs dans cette direction. Dans les prochaines semaines sortiront des tablettes Sésame, Citron Gingembre ou Figues Amandes. Le groupe, désireux de retrouver une assise bruxelloise pendant cette année 2008, a ouvert sur la place du Petit Sablon, un petite boutique où Belges et touristes peuvent trouver toute la gamme Côte d'Or.