L'ensemble des problèmes relatifs au fonctionnement de la justice, la situation des avocats et les vicissitudes rencontrées dans l'exercice de leurs fonction, ainsi que les missions et les attributions qui lui ont été confiées lors de son élection à la tête du bâtonnat d'Alger, sont les principaux points abordés par Abdelmadjid Selini, hier au forum d'El Moudjahid. Selon ce bâtonnier tenace, ayant le sens d'un vrai justicier épris de justice et d'équité, mais également d'ancien magistrat reconverti en avocat, «la justice algérienne doit être au service des citoyens, sachant que plus de 53 % des Algériens sont mécontents des décisions de justice, d'où la nécessité de rendre celle-ci plus humaniste et équitable». Il estime que «la justice a été fourvoyée durant les années 90 où des injonctions venaient perturber le déroulement d'une instruction judiciaire mettant en difficulté les juges chargés des affaires », les rendant dépendants du pouvoir exécutif. Le bâtonnier est catégorique : «Actuellement, les magistrats ne jouissent pas d'une totale indépendance». Me Silini qui dit être déterminé à instaurer une justice dépourvue de népotisme et d'interventionnisme étatique, comme il a en loisir à la qualifier durant toute son intervention, estime que «plus de 95 % des affaires portées devant la cour suprême sont confirmées, ce qui signifie que nous nous sommes éloignés de l'esprit de la justice. Par conséquent, il faut soustraire les magistrats de l'autorité du ministère public et en faire des professionnels indépendants, loin des immixtions de l'administration». Imbibé d'une culture cosmopolite et riche, notamment des sources de droit suisse, américain, et autres, Selini a affirmé que «l'Egypte possède une justice meilleure que la nôtre dans la mesure où elle s'inspire du droit anglo-saxon». Il poursuit : «Nous avons perdu la confiance des citoyens. Il faut que ceux-ci ressentent qu'ils ne sont pas écrasés par la justice. La profession d'avocat est réellement la seule qui est restée indépendante. Par conséquent, je préconise des écoles spécialisées de formation de jeunes avocats». A Alger, il existe 4.300 avocats alors que le barreau de Paris compte pas moins de 20.000 avocats formant une institution professionnelle bien étoffée, a fait remarquer Selini. Pour lui, la mission principale qui lui est confiée consiste, notamment, à accompagner le statut d'avocat, défendre les intérêts supérieurs de la corporation et assurer une stabilité en favorisant l'indépendance de l'avocat par rapport à la justice. «Un jeune avocat ne peut pas plaider devant un tribunal criminel s'il ne possède pas un fort bagage d'expérience effective de cinq années, notamment lorsqu'on sait que des cabinets d'avocats étrangers sont sur le point de s'installer en Algérie», a-t-il déclaré. Il ajoute : «Je sais que mes critiques ne vont pas plaire à la justice, mais en tant que citoyen, je dois faire une évaluation personnelle, car je veux du bien à mon pays et je ne peux pas rester impassible et inactif devant le dysfonctionnement de la justice. J'étais juge, j'aime la justice, et maintenant, je suis avocat au service de mon pays, sachant que les magistrats sont exposés à la tentation et à la manipulation». L'ensemble des problèmes relatifs au fonctionnement de la justice, la situation des avocats et les vicissitudes rencontrées dans l'exercice de leurs fonction, ainsi que les missions et les attributions qui lui ont été confiées lors de son élection à la tête du bâtonnat d'Alger, sont les principaux points abordés par Abdelmadjid Selini, hier au forum d'El Moudjahid. Selon ce bâtonnier tenace, ayant le sens d'un vrai justicier épris de justice et d'équité, mais également d'ancien magistrat reconverti en avocat, «la justice algérienne doit être au service des citoyens, sachant que plus de 53 % des Algériens sont mécontents des décisions de justice, d'où la nécessité de rendre celle-ci plus humaniste et équitable». Il estime que «la justice a été fourvoyée durant les années 90 où des injonctions venaient perturber le déroulement d'une instruction judiciaire mettant en difficulté les juges chargés des affaires », les rendant dépendants du pouvoir exécutif. Le bâtonnier est catégorique : «Actuellement, les magistrats ne jouissent pas d'une totale indépendance». Me Silini qui dit être déterminé à instaurer une justice dépourvue de népotisme et d'interventionnisme étatique, comme il a en loisir à la qualifier durant toute son intervention, estime que «plus de 95 % des affaires portées devant la cour suprême sont confirmées, ce qui signifie que nous nous sommes éloignés de l'esprit de la justice. Par conséquent, il faut soustraire les magistrats de l'autorité du ministère public et en faire des professionnels indépendants, loin des immixtions de l'administration». Imbibé d'une culture cosmopolite et riche, notamment des sources de droit suisse, américain, et autres, Selini a affirmé que «l'Egypte possède une justice meilleure que la nôtre dans la mesure où elle s'inspire du droit anglo-saxon». Il poursuit : «Nous avons perdu la confiance des citoyens. Il faut que ceux-ci ressentent qu'ils ne sont pas écrasés par la justice. La profession d'avocat est réellement la seule qui est restée indépendante. Par conséquent, je préconise des écoles spécialisées de formation de jeunes avocats». A Alger, il existe 4.300 avocats alors que le barreau de Paris compte pas moins de 20.000 avocats formant une institution professionnelle bien étoffée, a fait remarquer Selini. Pour lui, la mission principale qui lui est confiée consiste, notamment, à accompagner le statut d'avocat, défendre les intérêts supérieurs de la corporation et assurer une stabilité en favorisant l'indépendance de l'avocat par rapport à la justice. «Un jeune avocat ne peut pas plaider devant un tribunal criminel s'il ne possède pas un fort bagage d'expérience effective de cinq années, notamment lorsqu'on sait que des cabinets d'avocats étrangers sont sur le point de s'installer en Algérie», a-t-il déclaré. Il ajoute : «Je sais que mes critiques ne vont pas plaire à la justice, mais en tant que citoyen, je dois faire une évaluation personnelle, car je veux du bien à mon pays et je ne peux pas rester impassible et inactif devant le dysfonctionnement de la justice. J'étais juge, j'aime la justice, et maintenant, je suis avocat au service de mon pays, sachant que les magistrats sont exposés à la tentation et à la manipulation».