Ami Embarek s'arrête un moment, les yeux fixés au loin comme pour se plonger dans ses souvenirs. Alors, défile devant nous, comme un écran géant, toute l'histoire de Khemis Miliana et de la région : la Seconde Guerre mondiale avec les privations, la faim, le marché noir, les prouesses pour survivre, la venue des troupes américaines à El Khemis et le grand bal organisé par les Européens à l'occasion de la fête de la victoire sur le nazisme. Ami Embarek s'arrête un moment, les yeux fixés au loin comme pour se plonger dans ses souvenirs. Alors, défile devant nous, comme un écran géant, toute l'histoire de Khemis Miliana et de la région : la Seconde Guerre mondiale avec les privations, la faim, le marché noir, les prouesses pour survivre, la venue des troupes américaines à El Khemis et le grand bal organisé par les Européens à l'occasion de la fête de la victoire sur le nazisme. Nous sommes allés lui rendre visite, un samedi matin, vers dix heures, chez lui dans sa maison située sur les hauteurs de la ville. Il nous reçoit aimablement, le visage souriant et l'œil encore vif. Sa petite nièce assiste à l'entretien pour lui rappeler quelques souvenirs. Ami Embarek (de son vrai nom Iboughere) et né à Agadir, au Maroc en 1897. Manœuvre dans une entreprise français chargée de la construction du barrage de Ghrib, il rentre en Algérie en 1932. En 1940, il devient ouvrier spécialisé dans une entreprise d'électricité et obtient sa retraite à la fin de l'année 1954. Ami Embarek s'arrête un moment, les yeux fixés au loin comme pour se plonger dans ses souvenirs. Alors, défile devant nous, comme un écran géant, toute l'histoire de Khemis Miliana et de la région : la Seconde Guerre mondiale avec les privations, la faim, le marché noir, les prouesses pour survivre, la venue des troupes américaines à El Khemis et le grand bal organisé par les Européens à l'occasion de la fête de la victoire sur le nazisme. Puis ami Embarek devient plus précis : «Nous avons organisé un défilé pour la journée du 1er Mai 1945, fête du travail, mais la manifestation a été interdite par la police sous les ordres des colons. Nous avons été complètement bouleversés par les massacres de nos frères à Sétif et à Guelma le 8 Mai 1945 et justement à partir de cette date, l'idée de la lutte pour la libération du pays a été renforcée». Ami Embarek nous signale que les préparatifs de l'Organisation secrète (O.S) se sont déroulés au douar Zeddine, en 1947 en présence de Benbella, Boudiaf, Aït Ahmed etc. Nous écoutons avec ferveur le déroulement des manifestations culturelles et sportives : le défilé des chars fleurs à l'occasion de la fête des fleurs et la finale remportée par les élèves de l'école indigène Kelkouli, sous la direction de Cheikh Benblidia, la création du Sporting club de football avec les pionniers Hadj Moussa et Bourouiba, l'installation de la section des Scouts musulmans à sa tête Si M'hamed Bouguerra, futur chef de la Wilaya 4, les soirées avec Cheikha Tetma et Hadj M'hamed El Anka. Puis le Premier Novembre, sonne le déclenchement de la lutte de libération nationale. Ami Embarek continue d'égrener ses souvenirs : «J'ai connu les premiers militants qui activaient depuis longtemps pour la formation des maquisards : Si Belkhebir, Si M'hamed Bouguerra, Ahmed Amari, etc. Aujourd'hui rares sont les gens qui connaissent la ferme Treuche, de sinistre réputation, située à la sortie de Khemis Miliana. C'était le lieu où des milliers de résistants ont été torturés et liquidés. Ensuite, la ville était devenue le fief de l'OAS avec les fils Bross et surtout le raciste Watin qui a semé la terreur en tuant froidement tous les «Arabes» qui prenaient le grand boulevard (aujourd'hui boulevard Bouguerra). Ce Watin est devenu tristement célèbre en organisant l'attentat en France contre le général De Gaule. Puis le visage d'Ami Embarek s'éclaire : «c'est le grand défilé pour la fête de la victoire et l'entrée de l'ALN acclamée par des yous yous stridents». Les larmes aux yeux, ami Embarek se souvient de ses compagnons tombés au champ d'honneur, des jeunes pris les armes à la main, sauvagement torturés puis liquidés. L'entretien se termine par quelques recommandations : «Aujourd'hui, l'Algérie est libre et nous rendons hommage à tous ceux qui se sont sacrifiés pour l'indépendance. La génération nouvelle doit porter le flambeau pour relever tous les défis, car avec une solidarité agissante les jeunes pourront bâtir un avenir radieux». Nous quittons ami Embarek, appelé El Moroqui par ses vieux amis en lui souhaitant une bonne santé ainsi qu'une longue vie. Nous sommes allés lui rendre visite, un samedi matin, vers dix heures, chez lui dans sa maison située sur les hauteurs de la ville. Il nous reçoit aimablement, le visage souriant et l'œil encore vif. Sa petite nièce assiste à l'entretien pour lui rappeler quelques souvenirs. Ami Embarek (de son vrai nom Iboughere) et né à Agadir, au Maroc en 1897. Manœuvre dans une entreprise français chargée de la construction du barrage de Ghrib, il rentre en Algérie en 1932. En 1940, il devient ouvrier spécialisé dans une entreprise d'électricité et obtient sa retraite à la fin de l'année 1954. Ami Embarek s'arrête un moment, les yeux fixés au loin comme pour se plonger dans ses souvenirs. Alors, défile devant nous, comme un écran géant, toute l'histoire de Khemis Miliana et de la région : la Seconde Guerre mondiale avec les privations, la faim, le marché noir, les prouesses pour survivre, la venue des troupes américaines à El Khemis et le grand bal organisé par les Européens à l'occasion de la fête de la victoire sur le nazisme. Puis ami Embarek devient plus précis : «Nous avons organisé un défilé pour la journée du 1er Mai 1945, fête du travail, mais la manifestation a été interdite par la police sous les ordres des colons. Nous avons été complètement bouleversés par les massacres de nos frères à Sétif et à Guelma le 8 Mai 1945 et justement à partir de cette date, l'idée de la lutte pour la libération du pays a été renforcée». Ami Embarek nous signale que les préparatifs de l'Organisation secrète (O.S) se sont déroulés au douar Zeddine, en 1947 en présence de Benbella, Boudiaf, Aït Ahmed etc. Nous écoutons avec ferveur le déroulement des manifestations culturelles et sportives : le défilé des chars fleurs à l'occasion de la fête des fleurs et la finale remportée par les élèves de l'école indigène Kelkouli, sous la direction de Cheikh Benblidia, la création du Sporting club de football avec les pionniers Hadj Moussa et Bourouiba, l'installation de la section des Scouts musulmans à sa tête Si M'hamed Bouguerra, futur chef de la Wilaya 4, les soirées avec Cheikha Tetma et Hadj M'hamed El Anka. Puis le Premier Novembre, sonne le déclenchement de la lutte de libération nationale. Ami Embarek continue d'égrener ses souvenirs : «J'ai connu les premiers militants qui activaient depuis longtemps pour la formation des maquisards : Si Belkhebir, Si M'hamed Bouguerra, Ahmed Amari, etc. Aujourd'hui rares sont les gens qui connaissent la ferme Treuche, de sinistre réputation, située à la sortie de Khemis Miliana. C'était le lieu où des milliers de résistants ont été torturés et liquidés. Ensuite, la ville était devenue le fief de l'OAS avec les fils Bross et surtout le raciste Watin qui a semé la terreur en tuant froidement tous les «Arabes» qui prenaient le grand boulevard (aujourd'hui boulevard Bouguerra). Ce Watin est devenu tristement célèbre en organisant l'attentat en France contre le général De Gaule. Puis le visage d'Ami Embarek s'éclaire : «c'est le grand défilé pour la fête de la victoire et l'entrée de l'ALN acclamée par des yous yous stridents». Les larmes aux yeux, ami Embarek se souvient de ses compagnons tombés au champ d'honneur, des jeunes pris les armes à la main, sauvagement torturés puis liquidés. L'entretien se termine par quelques recommandations : «Aujourd'hui, l'Algérie est libre et nous rendons hommage à tous ceux qui se sont sacrifiés pour l'indépendance. La génération nouvelle doit porter le flambeau pour relever tous les défis, car avec une solidarité agissante les jeunes pourront bâtir un avenir radieux». Nous quittons ami Embarek, appelé El Moroqui par ses vieux amis en lui souhaitant une bonne santé ainsi qu'une longue vie.