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Une main tendue vers les exclus
Dar Errahma
Publié dans Le Midi Libre le 16 - 04 - 2008

A Dar Errahma, on ne met pas beaucoup de temps pour comprendre que la vie est un combat incontournable. On y apprend également qu'il n'y a pas de pire outrage à la dignité humaine que le mépris dirigé à l'encontre des personnes fragiles. Personne d'âge mur, mère célibataire, enfants orphelins ou malades cancéreux, ces gens là sont en vérité le miroir de nos turpitudes. En vérité, rares sont ceux d'entre nous qui acceptent d'ouvrir leurs yeux sur cette réalité amère, celle d'une notre société qui ne cesse de ‘'fabriquer'' des exclus pour dissimuler. Ainsi, dans l'Algérie du 21e siècle, les personnes marginalisées ne cessent de croître et leur détresse est on ne peut plus criante.
Dans ce contexte, l'existence d'un centre comme celui de Dar Errahma est à lui seul une lueur d'espoir pour toutes ces personnes précaires que notre société ne leur accorde même pas le droit d'avoir une place au soleil. En effet, aujourd'hui il n'y a qu'à Dar Errahma que ces marginalisés pourront trouver une main tendue et une oreille attentive pour soulager leur détresse.
Pour cela, le centre est divisé en trois pavillons : le pavillon de la personne âgée, partagé par les mères célibataires, un pavillon pour l'enfance assistée, un autre pour les enfants cancéreux accompagnés par leurs parents. Chaque pavillon compte pour sa part 24 chambres d'une capacité d'accueil de quatre à cinq personnes. Aussi, au niveau de chacun de ces pavillons, un psychologue est disponible pour intervenir, afin d'orienter les pensionnaires et les écouter à travers un suivi thérapeutique dont l'objectif est de maintenir le pensionnaire dans un milieu psychoaffectif favorable à l'équilibre psychique. Cinq psychologues et plusieurs éducateurs s'occupent des pensionnaires au sein de l'établissement.
Par ailleurs, un éducateur polyvalent et un spécialisé, des aide- éducatrices, veillent aussi sur l'hygiène des chambres ainsi que celle des pensionnaires.
Concernant les personnes âgées, Dar Errahma développe une prise charge de manière à ce que la vieillesse ne soit plus vécue comme un drame. Ainsi, selon le personnel du centre en charge des personnes d'âge mur, ce qui vient troubler les jours du sujet âgé, c'est le plus souvent la perte du statut social qui donne sens à sa vie et à sa mort.
Devant cette situation, Dar Errahma tente de meubler le temps des pensionnaires âgés en leur conférant de nouveaux rôles à jouer dans la société, ou à défaut, continuer à occuper les rôles tenus auparavant. C'est dans cette perspective que s'inscrit le programme de prise en charge du centre qui vise en premier lieu la réintégration familiale et sociale du sujet âgé, tout en continuant à lui assurer une assistance à distance.
A cet effet, il serait utile de préciser que Dar Errahma a accueilli, depuis 2001, plus de 430 personnes âgées dont nombre d'entre elles ont été maintenues dans le centre jusqu'à ce qu'elles décèdent. D'autres personnes ont eu la chance de bénéficier d'une réintégration familiale. Signalons également que l'écrasante majorité des personnes âgées souffrent de troubles psychiatriques. Ce qui rend leur prise en charge encore plus délicate. Quant au sensible dossier des mères célibataires, sur ce volet, le centre Dar Errahma s'attache à accompagner ces jeunes filles, dont la moyenne d'âge ne dépasse que rarement la vingtaine, d'un programme de réinsertion et de placements familiaux adéquats. Sur un autre chapitre, l'équipe du centre s'efforce à mener des actions de sensibilisation du partenaire à travers un travail de proximité dont l'objectif est de parvenir à la reconnaissance de la paternité. Néanmoins, comme cette démarche est rarement fructueuse, les efforts sont concentrés sur la sensibilisation des familles d'accueil de l'enfant abandonné dans le cadre de la Kafala. Il est à noter à ce sujet que Dar Errahma a eu à héberger pas moins de 216 mères célibataires depuis 2001. Rares sont les femmes qui ont obtenu une reconnaissance de la paternité de la part de leur partenaire et beaucoup d'entre elles finissent par abandonner leurs enfants parce qu'elles se trouvaient incapables de prendre leurs bébés en charge. La peur des représailles de leur milieu familial est aussi pour beaucoup dans ces abandons qui traumatiseront à vie les mamans.
D'autre part, le centre Dar Errahma accueille en son sein des malades cancéreux originaires des régions intérieures du pays qui doivent suivre leur chimiothérapie ou leur radiothérapie dans les différents hôpitaux de la Capitale. Pour ces derniers, le centre tente de les accompagner avec un prise en charge thérapeutique qui leur permettrait d'avoir des échanges mutuels constructifs. L'objectif assigné est d'aider le malade cancéreux à admettre sa maladie afin de mieux l'accepter. Les enfants cancéreux hébergés par le centre Dar Errahma bénéficient ainsi d'une prise en charge psychologique à même de les libérer de l'anxiété que leur procure le cancer. Il faut savoir à cet égard que les malades cancéreux peuvent représenter, dans certaines périodes de l'année, jusqu'à 80 % des pensionnaires de Dar Errahma, indique-t-on au niveau du centre. Il est à souligner enfin que le Samu social enfants est aussi l'un des services les plus importants du centre Dar Errahma. Disposant d'une cellule d'écoute, d'une clinique mobile, et d'une équipe d'éducateurs pluridisciplinaire, l'établissement a pour principale mission de secourir les enfants de la rue, les écouter pour soulager leur détresse, les accompagner en les accueillant dans différentes structures chargées de leur prodiguer soins et diverses activités éducatives et culturelles. Souffrant de maltraitance, d'abus sexuel ou de précarité sociale, les enfants recueillis par Dar Errahma bénéficient d'une assistance sociale et d'une scolarisation qui leur permette de se reconstruire et de croire en un avenir meilleur.
A Dar Errahma, on ne met pas beaucoup de temps pour comprendre que la vie est un combat incontournable. On y apprend également qu'il n'y a pas de pire outrage à la dignité humaine que le mépris dirigé à l'encontre des personnes fragiles. Personne d'âge mur, mère célibataire, enfants orphelins ou malades cancéreux, ces gens là sont en vérité le miroir de nos turpitudes. En vérité, rares sont ceux d'entre nous qui acceptent d'ouvrir leurs yeux sur cette réalité amère, celle d'une notre société qui ne cesse de ‘'fabriquer'' des exclus pour dissimuler. Ainsi, dans l'Algérie du 21e siècle, les personnes marginalisées ne cessent de croître et leur détresse est on ne peut plus criante.
Dans ce contexte, l'existence d'un centre comme celui de Dar Errahma est à lui seul une lueur d'espoir pour toutes ces personnes précaires que notre société ne leur accorde même pas le droit d'avoir une place au soleil. En effet, aujourd'hui il n'y a qu'à Dar Errahma que ces marginalisés pourront trouver une main tendue et une oreille attentive pour soulager leur détresse.
Pour cela, le centre est divisé en trois pavillons : le pavillon de la personne âgée, partagé par les mères célibataires, un pavillon pour l'enfance assistée, un autre pour les enfants cancéreux accompagnés par leurs parents. Chaque pavillon compte pour sa part 24 chambres d'une capacité d'accueil de quatre à cinq personnes. Aussi, au niveau de chacun de ces pavillons, un psychologue est disponible pour intervenir, afin d'orienter les pensionnaires et les écouter à travers un suivi thérapeutique dont l'objectif est de maintenir le pensionnaire dans un milieu psychoaffectif favorable à l'équilibre psychique. Cinq psychologues et plusieurs éducateurs s'occupent des pensionnaires au sein de l'établissement.
Par ailleurs, un éducateur polyvalent et un spécialisé, des aide- éducatrices, veillent aussi sur l'hygiène des chambres ainsi que celle des pensionnaires.
Concernant les personnes âgées, Dar Errahma développe une prise charge de manière à ce que la vieillesse ne soit plus vécue comme un drame. Ainsi, selon le personnel du centre en charge des personnes d'âge mur, ce qui vient troubler les jours du sujet âgé, c'est le plus souvent la perte du statut social qui donne sens à sa vie et à sa mort.
Devant cette situation, Dar Errahma tente de meubler le temps des pensionnaires âgés en leur conférant de nouveaux rôles à jouer dans la société, ou à défaut, continuer à occuper les rôles tenus auparavant. C'est dans cette perspective que s'inscrit le programme de prise en charge du centre qui vise en premier lieu la réintégration familiale et sociale du sujet âgé, tout en continuant à lui assurer une assistance à distance.
A cet effet, il serait utile de préciser que Dar Errahma a accueilli, depuis 2001, plus de 430 personnes âgées dont nombre d'entre elles ont été maintenues dans le centre jusqu'à ce qu'elles décèdent. D'autres personnes ont eu la chance de bénéficier d'une réintégration familiale. Signalons également que l'écrasante majorité des personnes âgées souffrent de troubles psychiatriques. Ce qui rend leur prise en charge encore plus délicate. Quant au sensible dossier des mères célibataires, sur ce volet, le centre Dar Errahma s'attache à accompagner ces jeunes filles, dont la moyenne d'âge ne dépasse que rarement la vingtaine, d'un programme de réinsertion et de placements familiaux adéquats. Sur un autre chapitre, l'équipe du centre s'efforce à mener des actions de sensibilisation du partenaire à travers un travail de proximité dont l'objectif est de parvenir à la reconnaissance de la paternité. Néanmoins, comme cette démarche est rarement fructueuse, les efforts sont concentrés sur la sensibilisation des familles d'accueil de l'enfant abandonné dans le cadre de la Kafala. Il est à noter à ce sujet que Dar Errahma a eu à héberger pas moins de 216 mères célibataires depuis 2001. Rares sont les femmes qui ont obtenu une reconnaissance de la paternité de la part de leur partenaire et beaucoup d'entre elles finissent par abandonner leurs enfants parce qu'elles se trouvaient incapables de prendre leurs bébés en charge. La peur des représailles de leur milieu familial est aussi pour beaucoup dans ces abandons qui traumatiseront à vie les mamans.
D'autre part, le centre Dar Errahma accueille en son sein des malades cancéreux originaires des régions intérieures du pays qui doivent suivre leur chimiothérapie ou leur radiothérapie dans les différents hôpitaux de la Capitale. Pour ces derniers, le centre tente de les accompagner avec un prise en charge thérapeutique qui leur permettrait d'avoir des échanges mutuels constructifs. L'objectif assigné est d'aider le malade cancéreux à admettre sa maladie afin de mieux l'accepter. Les enfants cancéreux hébergés par le centre Dar Errahma bénéficient ainsi d'une prise en charge psychologique à même de les libérer de l'anxiété que leur procure le cancer. Il faut savoir à cet égard que les malades cancéreux peuvent représenter, dans certaines périodes de l'année, jusqu'à 80 % des pensionnaires de Dar Errahma, indique-t-on au niveau du centre. Il est à souligner enfin que le Samu social enfants est aussi l'un des services les plus importants du centre Dar Errahma. Disposant d'une cellule d'écoute, d'une clinique mobile, et d'une équipe d'éducateurs pluridisciplinaire, l'établissement a pour principale mission de secourir les enfants de la rue, les écouter pour soulager leur détresse, les accompagner en les accueillant dans différentes structures chargées de leur prodiguer soins et diverses activités éducatives et culturelles. Souffrant de maltraitance, d'abus sexuel ou de précarité sociale, les enfants recueillis par Dar Errahma bénéficient d'une assistance sociale et d'une scolarisation qui leur permette de se reconstruire et de croire en un avenir meilleur.


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