Originaire de Tisemsilet, Houria, jeune mère célibataire, âgée de 32 ans traîne avec elle une histoire et une souffrance. Enceinte au dernier mois, hébergée au centre Dar Errahma depuis quatre mois, elle nous livre un pan de son vécu. «Je suis issue d'une famille pauvre. Nous vivons des conditions de vie déplorables. Nous n'avons pour seule ressource que la maigre retraite de mon vieux père aveugle. Ma vie était paisible jusqu'au jour où j'ai rencontré F. Je croyais que c'était l'homme de ma vie. Il m'a promis le mariage et aveuglé par l'amour, je n'ai pas réfléchi aux conséquences de ma conduite légère. Mon compagnon, face au fait accompli, refusa d'assumer ses responsabilités, les niant en bloc. Confuse, prise d'une incontrôlable peur, j'ai mis au courant ma mère et mes sœurs qui étaient hors d'elles. Ces dernières ont décidé de m'envoyer à Alger chez ma cousine, afin d'étouffer le scandale, d'autant que ma grossesse se faisait de plus en plus apparente. Une fois à Alger, ma cousine m'orienta vers le centre de Dar Errahma ou je fus bien prise en charge. Aujourd'hui, à quelques jours de l'accouchement, je suis consciente de ma situation de mère célibataire, du statut que m'accorde la société, mais je refuse d'abandonner mon enfant. Heureusement, que dans mon cas, ma mère me soutient et voudrait que je préserve mon bébé qu'elle compte adopter dans le cadre de la Kafala. Jamais je n'abandonnerais mon bébé, même si je suis contrainte de quitter ma famille. J'espère que l'Etat puisse créer un centre qui héberge des mères célibataires accompagnées par leur enfants ou qu'il nous donne les moyens de prendre en charge seules nos enfants.» Originaire de Tisemsilet, Houria, jeune mère célibataire, âgée de 32 ans traîne avec elle une histoire et une souffrance. Enceinte au dernier mois, hébergée au centre Dar Errahma depuis quatre mois, elle nous livre un pan de son vécu. «Je suis issue d'une famille pauvre. Nous vivons des conditions de vie déplorables. Nous n'avons pour seule ressource que la maigre retraite de mon vieux père aveugle. Ma vie était paisible jusqu'au jour où j'ai rencontré F. Je croyais que c'était l'homme de ma vie. Il m'a promis le mariage et aveuglé par l'amour, je n'ai pas réfléchi aux conséquences de ma conduite légère. Mon compagnon, face au fait accompli, refusa d'assumer ses responsabilités, les niant en bloc. Confuse, prise d'une incontrôlable peur, j'ai mis au courant ma mère et mes sœurs qui étaient hors d'elles. Ces dernières ont décidé de m'envoyer à Alger chez ma cousine, afin d'étouffer le scandale, d'autant que ma grossesse se faisait de plus en plus apparente. Une fois à Alger, ma cousine m'orienta vers le centre de Dar Errahma ou je fus bien prise en charge. Aujourd'hui, à quelques jours de l'accouchement, je suis consciente de ma situation de mère célibataire, du statut que m'accorde la société, mais je refuse d'abandonner mon enfant. Heureusement, que dans mon cas, ma mère me soutient et voudrait que je préserve mon bébé qu'elle compte adopter dans le cadre de la Kafala. Jamais je n'abandonnerais mon bébé, même si je suis contrainte de quitter ma famille. J'espère que l'Etat puisse créer un centre qui héberge des mères célibataires accompagnées par leur enfants ou qu'il nous donne les moyens de prendre en charge seules nos enfants.»