«Divorcée, mère de quatre enfants dont l'aînée est âgée de 20 ans, j'ai actuellement des rapports très conflictuelle avec mon jeune fils âgé de 16 ans. Depuis mon divorce, notre vie est chamboulée. Nous avons traversé, mes enfants et moi, des épreuves tellement difficiles, notamment à cause de mon mari irresponsables qui voulait, par vengeance, m'ôter la garde des enfants. Après la séparation, notre condition socioéconomique était tellement déplorable que des bienfaiteurs nous aidaient à survivre afin de ne pas mourir de fin. Mes parents ne supportaient pas cette situation et moi non plus. La frustration qui en a découlé était telle que les enfants cherchaient à fuir nos problèmes familiaux ailleurs. Submergée par les difficultés, je n'avais pas assez de temps pour m'occuper de mes enfants. Je ne pensais qu'à la manière qui me permettrait de leur assurer une vie meilleure. Le travail était l'unique échappatoire. Je me suis donc investie totalement dans mon travail. J'étais très heureuse de pouvoir offrir à mes enfants tout ce dont ils avaient besoin. Croyant que cela était suffisant pour remplacer l'absence du père. Je ne me suis rendu compte de la gravité de la situation que lorsque mon jeune fils âgé de 16 ans commença à me tenir tête, à me crier dessus, à m'insulter et insulter ses frères. Dernièrement, je l'ai battu si violemment qu'il a faillit mourir. Je me suis déchaînée sur son corps, voulant le corriger, car je venais de découvrir qu'il entretenait des relations douteuses avec un voisin délinquant et dealer. Hors de moi, je voulais le sauver du danger qui le guette. Ma peur de perdre mon fils me rend la vie de plus en plus difficile. Aujourd'hui, j'arrive à assurer à mes enfants une vie à l'abri du besoin, même en l'absence de leur père, mais je risque de les perdre. Je ne sais point comment réagir avec mon enfant ado.» Lila Le déchirement familial expose les enfants aux périls de la délinquance, notamment quand ces derniers sont livrés à eux-mêmes. La perte de la stabilité familiale, le sentiment d'insécurité génère chez le jeune des angoisses qu'ils cherchent à étouffer. L'absence de soutien moral, le fait que l'enfant se retrouve livré à lui-même, font qu'il cherche l'exutoire à ses douleurs en dehors de ce foyer, perçu négativement. Après le divorce, les enfants sont donc délaissés. Le manque d'écoute, le sentiment d'incompréhension, la solitude et l'insécurité qui accompagne la séparation sont autant de facteurs qui contribuent dans la déchéance du jeune. Si aujourd'hui, les statistiques affirment que près de 85% des toxicomanes sont majoritairement jeunes, cela mérite de se poser des questions sur ce qui prédisposent la jeunesse algérienne à la toxicomanie. Conditions de vie déplorables, manque de communication, défaillance de la cellule familiale, perte de repère, déchirement familial, les causes de la toxicomanie sont nombreuses. Ainsi, toute stratégie de lutte et de prévention qui se veut efficace devra axée sur la sensibilisation de la société civile quant aux risques de la toxicomanie, comme point essentiel. Des recherches psychologiques et sociologiques sur le phénomène de la toxicomanie aideront largement à comprendre les mécanismes de ce fléau, ses causes et ses signes précurseurs. «Divorcée, mère de quatre enfants dont l'aînée est âgée de 20 ans, j'ai actuellement des rapports très conflictuelle avec mon jeune fils âgé de 16 ans. Depuis mon divorce, notre vie est chamboulée. Nous avons traversé, mes enfants et moi, des épreuves tellement difficiles, notamment à cause de mon mari irresponsables qui voulait, par vengeance, m'ôter la garde des enfants. Après la séparation, notre condition socioéconomique était tellement déplorable que des bienfaiteurs nous aidaient à survivre afin de ne pas mourir de fin. Mes parents ne supportaient pas cette situation et moi non plus. La frustration qui en a découlé était telle que les enfants cherchaient à fuir nos problèmes familiaux ailleurs. Submergée par les difficultés, je n'avais pas assez de temps pour m'occuper de mes enfants. Je ne pensais qu'à la manière qui me permettrait de leur assurer une vie meilleure. Le travail était l'unique échappatoire. Je me suis donc investie totalement dans mon travail. J'étais très heureuse de pouvoir offrir à mes enfants tout ce dont ils avaient besoin. Croyant que cela était suffisant pour remplacer l'absence du père. Je ne me suis rendu compte de la gravité de la situation que lorsque mon jeune fils âgé de 16 ans commença à me tenir tête, à me crier dessus, à m'insulter et insulter ses frères. Dernièrement, je l'ai battu si violemment qu'il a faillit mourir. Je me suis déchaînée sur son corps, voulant le corriger, car je venais de découvrir qu'il entretenait des relations douteuses avec un voisin délinquant et dealer. Hors de moi, je voulais le sauver du danger qui le guette. Ma peur de perdre mon fils me rend la vie de plus en plus difficile. Aujourd'hui, j'arrive à assurer à mes enfants une vie à l'abri du besoin, même en l'absence de leur père, mais je risque de les perdre. Je ne sais point comment réagir avec mon enfant ado.» Lila Le déchirement familial expose les enfants aux périls de la délinquance, notamment quand ces derniers sont livrés à eux-mêmes. La perte de la stabilité familiale, le sentiment d'insécurité génère chez le jeune des angoisses qu'ils cherchent à étouffer. L'absence de soutien moral, le fait que l'enfant se retrouve livré à lui-même, font qu'il cherche l'exutoire à ses douleurs en dehors de ce foyer, perçu négativement. Après le divorce, les enfants sont donc délaissés. Le manque d'écoute, le sentiment d'incompréhension, la solitude et l'insécurité qui accompagne la séparation sont autant de facteurs qui contribuent dans la déchéance du jeune. Si aujourd'hui, les statistiques affirment que près de 85% des toxicomanes sont majoritairement jeunes, cela mérite de se poser des questions sur ce qui prédisposent la jeunesse algérienne à la toxicomanie. Conditions de vie déplorables, manque de communication, défaillance de la cellule familiale, perte de repère, déchirement familial, les causes de la toxicomanie sont nombreuses. Ainsi, toute stratégie de lutte et de prévention qui se veut efficace devra axée sur la sensibilisation de la société civile quant aux risques de la toxicomanie, comme point essentiel. Des recherches psychologiques et sociologiques sur le phénomène de la toxicomanie aideront largement à comprendre les mécanismes de ce fléau, ses causes et ses signes précurseurs.