Sammy Wanjiru, premier Kényan à gagner le marathon aux jeux Olympiques hier à Pékin, est un enfant qui paraît moins que ses 21 ans, un enfant heureux déjà programmé pour battre en 2009 le record du monde de l'Ethiopien Haile Gebreselassie, absent dans la capitale chinoise. Sammy Wanjiru, premier Kényan à gagner le marathon aux jeux Olympiques hier à Pékin, est un enfant qui paraît moins que ses 21 ans, un enfant heureux déjà programmé pour battre en 2009 le record du monde de l'Ethiopien Haile Gebreselassie, absent dans la capitale chinoise. Le prodige a d'ores et déjà renoncé aux Mondiaux d'athlétisme de Berlin, en août 2009, pour sa tentative qui aura lieu un mois plus tard dans la capitale allemande. C'est à Berlin - parcours plat et température idéale - que Haile Gebreselassie avait établi en septembre dernier la marque planétaire (2h 04:26). Désarmant de naturel, le tout frais médaillé d'or a expliqué qu'il ne pouvait courir les deux épreuves à un mois d'intervalle. Et, évidemment, il n'y a pas photo: un record du monde se monnaye beaucoup plus qu'un titre mondial. Sa fédération ne lui mettra pas de bâton dans les jambes, tout heureuse d'avoir réuni, pour la première fois, ses meilleurs éléments afin de mettre fin à une anomalie de l'histoire. La moitié des coureurs qui ont réalisé moins de 2h15 min de par le monde sont en effet kényans. Une seconde nature. Le vieux Gebreselassie (35 ans), qui a renoncé au marathon olympique pour courir le 10.000 m (6e), par crainte de la chaleur, de l'humidité et de la pollution annoncées dans la capitale chinoise, a pris un sacré coup de chaud hier. Car il sait que les 2h 06 min 32 sec de Wanjiru, réalisées dans des conditions extrêmes, valent son record du monde. Samuel Wanjiru vit au Japon depuis 2002. "J'ai gagné une bourse d'études pour la Sendai High School. Il y a beaucoup de gens de ma province qui partent travailler là-bas", explique-t-il. Professionnel, son métier c'est de courir. Et derrière son rayonnant sourire, il y a une structure très professionnelle au sein de l'entreprise Toyota dont il est le porte-drapeau, avec un manager italien et un entraîneur japonais, Koichi Morishita, médaillé d'argent de marathon aux Jeux de Barcelone (1992). Samuel vaut de l'or. Détenteur du record du monde juniors du 10.000 m (26:41.75), à 18 ans, il a progressivement porté celui du semi-marathon, toutes catégories, à 58 min 33 sec, en 2007 à La Haye. Pour le troisième marathon de sa jeune carrière, il a offert le titre olympique à son pays. "Je suis très fier, et puis ça nous permet, avec cinq médailles dans les courses, de réaliser notre meilleur total", ajoute-t-il. Au Japon, où le marathon est tenu en haute estime, Wanjiru est considéré comme un coureur du pays. Hier, la forte concentration de journalistes nippons pouvait faire croire qu'un Japonais avait gagné . En fait, deuxième plus jeune lauréat d'un marathon olympique - l'Argentin Juan Carlos Zabala avait 20 ans en 1932 à Los Angeles -, Wanjiru passe désormais de longues périodes pour s'entraîner chez lui, au pied du Mont Kenya, où il retrouve son épouse et sa petite fille. Car l'enfant (1,64 m/52 kg) est aussi papa depuis un ans. Le prodige a d'ores et déjà renoncé aux Mondiaux d'athlétisme de Berlin, en août 2009, pour sa tentative qui aura lieu un mois plus tard dans la capitale allemande. C'est à Berlin - parcours plat et température idéale - que Haile Gebreselassie avait établi en septembre dernier la marque planétaire (2h 04:26). Désarmant de naturel, le tout frais médaillé d'or a expliqué qu'il ne pouvait courir les deux épreuves à un mois d'intervalle. Et, évidemment, il n'y a pas photo: un record du monde se monnaye beaucoup plus qu'un titre mondial. Sa fédération ne lui mettra pas de bâton dans les jambes, tout heureuse d'avoir réuni, pour la première fois, ses meilleurs éléments afin de mettre fin à une anomalie de l'histoire. La moitié des coureurs qui ont réalisé moins de 2h15 min de par le monde sont en effet kényans. Une seconde nature. Le vieux Gebreselassie (35 ans), qui a renoncé au marathon olympique pour courir le 10.000 m (6e), par crainte de la chaleur, de l'humidité et de la pollution annoncées dans la capitale chinoise, a pris un sacré coup de chaud hier. Car il sait que les 2h 06 min 32 sec de Wanjiru, réalisées dans des conditions extrêmes, valent son record du monde. Samuel Wanjiru vit au Japon depuis 2002. "J'ai gagné une bourse d'études pour la Sendai High School. Il y a beaucoup de gens de ma province qui partent travailler là-bas", explique-t-il. Professionnel, son métier c'est de courir. Et derrière son rayonnant sourire, il y a une structure très professionnelle au sein de l'entreprise Toyota dont il est le porte-drapeau, avec un manager italien et un entraîneur japonais, Koichi Morishita, médaillé d'argent de marathon aux Jeux de Barcelone (1992). Samuel vaut de l'or. Détenteur du record du monde juniors du 10.000 m (26:41.75), à 18 ans, il a progressivement porté celui du semi-marathon, toutes catégories, à 58 min 33 sec, en 2007 à La Haye. Pour le troisième marathon de sa jeune carrière, il a offert le titre olympique à son pays. "Je suis très fier, et puis ça nous permet, avec cinq médailles dans les courses, de réaliser notre meilleur total", ajoute-t-il. Au Japon, où le marathon est tenu en haute estime, Wanjiru est considéré comme un coureur du pays. Hier, la forte concentration de journalistes nippons pouvait faire croire qu'un Japonais avait gagné . En fait, deuxième plus jeune lauréat d'un marathon olympique - l'Argentin Juan Carlos Zabala avait 20 ans en 1932 à Los Angeles -, Wanjiru passe désormais de longues périodes pour s'entraîner chez lui, au pied du Mont Kenya, où il retrouve son épouse et sa petite fille. Car l'enfant (1,64 m/52 kg) est aussi papa depuis un ans.