Sidi Yahia et Sidi Medjebar, deux quartiers situés à la périphérie d'Alger centre. Le premier de par l'opulence ostensible de ses grands magasins aux vitrines made in et aux cafés restaurants branchés où se retrouve toute la jet set d'Alger. Le second fait figure de douar. Les citoyens n'ont ni eau ni électricité. La route est défoncée. Les bambins en hiver ne peuvent aller à l'école, autrement dit même pas le minimum garanti par les Droits de l' Homme. Mais qui s'en préoccupe ? Ca c'est la bonne question ! Sidi Yahia et Sidi Medjebar, deux quartiers situés à la périphérie d'Alger centre. Le premier de par l'opulence ostensible de ses grands magasins aux vitrines made in et aux cafés restaurants branchés où se retrouve toute la jet set d'Alger. Le second fait figure de douar. Les citoyens n'ont ni eau ni électricité. La route est défoncée. Les bambins en hiver ne peuvent aller à l'école, autrement dit même pas le minimum garanti par les Droits de l' Homme. Mais qui s'en préoccupe ? Ca c'est la bonne question ! Il est 11 heures du matin. Le soleil de plomb de ce mois d'août ne semble pas dissuader quelques dizaines de personnes de quitter chez soi, puisque ils sont là : au boulevard Sidi Yahia. Une route peu fréquentée bordé de quelques villas. C'est ainsi qu'ont pouvait décrire le boulevard Sidi Yahia, il y a à peine une dizaine d'années de ça. Aujourd'hui, il fait partie des boulevards huppés de la capitale. «Huppé ?!» s'exclama l'un des commerçants de Sidi Yahia. «Je ne saurais accorder ce qualificatif à Sidi Yahia», a-t-il ricané. «Un simple boulevard abritant 4 ou 5 grandes marques, voilà ce que c'est que Sidi Yahia», s'est-il empressé d'ajouter. Comparé à Beverly Hills, Sidi Yahia ne peut, certes, être qualifié d'huppé. Par contre, il peut bel et bien être comparé avec le boulevard des Martyrs par exemple. Sidi Yahia n'est donc rien qu'un regroupement de quelques commerces de renommée. Pour beaucoup ce nouveau quartier reste inconnu. Slimane, pourtant chauffeur de profession, a affirmé qu'il ne le connaissait guère. La réaction de Mehdi, un jeune habitant la banlieue algéroise, était ce, pendant différente. «Bien sûr que je connais Sidi Yahia» a-t-il lancé d'un air défiant. «Qui d'ailleurs ne connait pas ?» a-t-il ajouté avec la fougue que suscite toute chose en vogue. La fréquentation de Sidi Yahia semble être un effet de mode plus qu'autre chose. Le fait de faire ses courses ou manger dans l'un des restaurants, fait de vous quelqu'un de branché. Les prix exorbitants pratiqués dans ce quartier ne drainent pas que les riches puisque les bourses moyennes aussi semblent constituer une bonne partie de la clientèle, selon une vendeuse dans un magasin de prêt à porter. «Acheter des choses excessivement cher est un moyen pour les riches d'exprimer leur richesse. Les bourses moyennes quant à elles, achètent ces choses pour se donner l'impression d'être riches», souligne la même vendeuse. Prenant un air plus sérieux, elle a expliqué que les articles de marque sont de meilleure qualité et que leur durée de vie est plus longue. Passant la main sur son propre pullover, elle nous a fait savoir qu'elle le porte quotidiennement - puisque c'est son uniforme de travail- pendant des années, sans qu'il perde sa forme ou sa couleur. «Il y a des étudiantes qui économisent sur leurs bourses pour acheter un article de marque parce qu'elles savent qu'elles le garderont plus longtemps», a-t-elle expliqué. Un tour aux magasins de prêt-à-porter nous a convaincu qu'une bourse d'étudiante ne peut nulement permettre de faire son shopping à Sidi Yahia. A Blue Island, on exposait des robes d'été des plus simples à 9.800 DA, des chemises à 8.000 DA, des cravates à 2.000 DA,… des prix qui reste tout de même très loin de la portée des bourses moyennes. A Etam vous tomberez sur «des culottes» à 2000 DA. L'achat d'un trousseau de sous-vêtement dans ce magasin ressemblera à un lourd investissement plutôt qu'à une simple course pour une bourse pas trop gonflée. Dans un espace électroménager LG, juste à l'entrée, est exposé un beau réfrigérateur en deux couleurs, pourpre et légèrement violacé. Une belle pièce qui ressemble plus à un meuble qu'un réfrigérateur. Son beau design et ses options (distributeur d'eau et de glaces) nous on donné une idée préalable sur son prix. Ce qui ne nous a pas empêchés d'avoir un choc à entendre la vendeuse prononcer le chiffre : dix huit millions de centimes. Epuisé par la marche et la chaleur on a décidé de prendre une petite pause dans l'un des plus célèbres café-restaurant du boulevard : Danbech. Cet espace de deux étages et d'une terrasse externe avec son décor européanisé draine pendant toutes l'année beaucoup de monde. Vu les prix affichés partout, en ces lieux, nous appréhendâmes l'addition avant même de nous mettre à table. Examinant le menu, on s'est rendu compte que les prix ne diffèrent pas beaucoup des autres espaces du même genre. Le caissier nous a expliqué que c'est là ou réside la densité de sa clientèle. «Un café est facturé à 50 DA chez nous et jusqu'à 200 DA chez les autres voisins», a-t-il avancé. Il a, en outre, expliqué que la cherté dans cette zone est tout à fait naturelle. La location de locaux à Sidi Yahia varie entre 60.000 et 80.000 DA par mois selon lui. «Le dernier de nos comptoirs nous a coûté 200 000 DA» a-t-il noté. «Il faut bien rentabiliser tous ces investissements» a-t-il conclu. Il est 11 heures du matin. Le soleil de plomb de ce mois d'août ne semble pas dissuader quelques dizaines de personnes de quitter chez soi, puisque ils sont là : au boulevard Sidi Yahia. Une route peu fréquentée bordé de quelques villas. C'est ainsi qu'ont pouvait décrire le boulevard Sidi Yahia, il y a à peine une dizaine d'années de ça. Aujourd'hui, il fait partie des boulevards huppés de la capitale. «Huppé ?!» s'exclama l'un des commerçants de Sidi Yahia. «Je ne saurais accorder ce qualificatif à Sidi Yahia», a-t-il ricané. «Un simple boulevard abritant 4 ou 5 grandes marques, voilà ce que c'est que Sidi Yahia», s'est-il empressé d'ajouter. Comparé à Beverly Hills, Sidi Yahia ne peut, certes, être qualifié d'huppé. Par contre, il peut bel et bien être comparé avec le boulevard des Martyrs par exemple. Sidi Yahia n'est donc rien qu'un regroupement de quelques commerces de renommée. Pour beaucoup ce nouveau quartier reste inconnu. Slimane, pourtant chauffeur de profession, a affirmé qu'il ne le connaissait guère. La réaction de Mehdi, un jeune habitant la banlieue algéroise, était ce, pendant différente. «Bien sûr que je connais Sidi Yahia» a-t-il lancé d'un air défiant. «Qui d'ailleurs ne connait pas ?» a-t-il ajouté avec la fougue que suscite toute chose en vogue. La fréquentation de Sidi Yahia semble être un effet de mode plus qu'autre chose. Le fait de faire ses courses ou manger dans l'un des restaurants, fait de vous quelqu'un de branché. Les prix exorbitants pratiqués dans ce quartier ne drainent pas que les riches puisque les bourses moyennes aussi semblent constituer une bonne partie de la clientèle, selon une vendeuse dans un magasin de prêt à porter. «Acheter des choses excessivement cher est un moyen pour les riches d'exprimer leur richesse. Les bourses moyennes quant à elles, achètent ces choses pour se donner l'impression d'être riches», souligne la même vendeuse. Prenant un air plus sérieux, elle a expliqué que les articles de marque sont de meilleure qualité et que leur durée de vie est plus longue. Passant la main sur son propre pullover, elle nous a fait savoir qu'elle le porte quotidiennement - puisque c'est son uniforme de travail- pendant des années, sans qu'il perde sa forme ou sa couleur. «Il y a des étudiantes qui économisent sur leurs bourses pour acheter un article de marque parce qu'elles savent qu'elles le garderont plus longtemps», a-t-elle expliqué. Un tour aux magasins de prêt-à-porter nous a convaincu qu'une bourse d'étudiante ne peut nulement permettre de faire son shopping à Sidi Yahia. A Blue Island, on exposait des robes d'été des plus simples à 9.800 DA, des chemises à 8.000 DA, des cravates à 2.000 DA,… des prix qui reste tout de même très loin de la portée des bourses moyennes. A Etam vous tomberez sur «des culottes» à 2000 DA. L'achat d'un trousseau de sous-vêtement dans ce magasin ressemblera à un lourd investissement plutôt qu'à une simple course pour une bourse pas trop gonflée. Dans un espace électroménager LG, juste à l'entrée, est exposé un beau réfrigérateur en deux couleurs, pourpre et légèrement violacé. Une belle pièce qui ressemble plus à un meuble qu'un réfrigérateur. Son beau design et ses options (distributeur d'eau et de glaces) nous on donné une idée préalable sur son prix. Ce qui ne nous a pas empêchés d'avoir un choc à entendre la vendeuse prononcer le chiffre : dix huit millions de centimes. Epuisé par la marche et la chaleur on a décidé de prendre une petite pause dans l'un des plus célèbres café-restaurant du boulevard : Danbech. Cet espace de deux étages et d'une terrasse externe avec son décor européanisé draine pendant toutes l'année beaucoup de monde. Vu les prix affichés partout, en ces lieux, nous appréhendâmes l'addition avant même de nous mettre à table. Examinant le menu, on s'est rendu compte que les prix ne diffèrent pas beaucoup des autres espaces du même genre. Le caissier nous a expliqué que c'est là ou réside la densité de sa clientèle. «Un café est facturé à 50 DA chez nous et jusqu'à 200 DA chez les autres voisins», a-t-il avancé. Il a, en outre, expliqué que la cherté dans cette zone est tout à fait naturelle. La location de locaux à Sidi Yahia varie entre 60.000 et 80.000 DA par mois selon lui. «Le dernier de nos comptoirs nous a coûté 200 000 DA» a-t-il noté. «Il faut bien rentabiliser tous ces investissements» a-t-il conclu.