Plus vieux parc national d'Afrique à la biodiversité stupéfiante, les Virunga sont menacés par la déforestation due à la production illégale de charbon de bois, un trafic lucratif qui prospère sur fond de chaos sécuritaire dans l'est congolais. Pour la population du Nord-Kivu, dans l'est de la République démocratique du Congo (RDC), rendue exsangue par des années de conflit, le charbon de bois est la principale source d'énergie et un moyen de survie indispensable. «Le trafic s'effectue entre la population, les riverains du parc et les hommes en uniformes», explique Bantu Lukambo, directeur d'une association congolaise de protection de l'environnement. Le chiffre d'affaires du trafic a été estimé en 2007 à 25 millions de dollars, selon le directeur des Virunga, Emmanuel de Merode, dont les gardiens ne cessent de détruire des fours à charbon. Le trafic de charbon est la menace numéro Un pour le parc et la situation est aggravée par le chaos dû au conflit. Si cela continue, sa biodiversité unique pourrait disparaître», renchérit Samantha Newport, responsable de la communication de la réserve. Classé au patrimoine mondial par l'Unesco, les Virunga comptent le plus grand nombre de mammifères, de reptiles et d'oiseaux de tous les parcs du continent, relève M. de Merode. Il s'agit également du seul parc d'Afrique à présenter une si grande diversité de paysages avec des altitudes allant de 900 à 5.100 mètres, et du seul parc au monde à abriter trois types de grands singes: chimpanzés, gorilles des plaines, et 200 gorilles des montagne (30% de la population mondiale). Mais ce joyau de biodiversité est menacé. «Au cours des trois dernières années, il y a eu une très forte augmentation» de la production de charbon dans le parc, en particulier parce que la population a fortement augmenté dans les environs, relève M. de Merode. Pas moins de 400 personnes au km2 vivent autour du parc. Et tous les jours, des dizaines de camions surchargés de sacs de charbon affluent en direction de Goma, capitale provinciale d'un demi-million d'habitants. Dans la localité de Kibumba, à 30 km au nord de Goma, plusieurs camions stationnent devant un barrage des rebelles de Laurent Nkunda, qui y prélèvent une «taxe» de deux dollars par sac de charbon, selon les transporteurs. A l'abri des regards, les chauffeurs ne font pas mystère de la provenance du charbon. Plus vieux parc national d'Afrique à la biodiversité stupéfiante, les Virunga sont menacés par la déforestation due à la production illégale de charbon de bois, un trafic lucratif qui prospère sur fond de chaos sécuritaire dans l'est congolais. Pour la population du Nord-Kivu, dans l'est de la République démocratique du Congo (RDC), rendue exsangue par des années de conflit, le charbon de bois est la principale source d'énergie et un moyen de survie indispensable. «Le trafic s'effectue entre la population, les riverains du parc et les hommes en uniformes», explique Bantu Lukambo, directeur d'une association congolaise de protection de l'environnement. Le chiffre d'affaires du trafic a été estimé en 2007 à 25 millions de dollars, selon le directeur des Virunga, Emmanuel de Merode, dont les gardiens ne cessent de détruire des fours à charbon. Le trafic de charbon est la menace numéro Un pour le parc et la situation est aggravée par le chaos dû au conflit. Si cela continue, sa biodiversité unique pourrait disparaître», renchérit Samantha Newport, responsable de la communication de la réserve. Classé au patrimoine mondial par l'Unesco, les Virunga comptent le plus grand nombre de mammifères, de reptiles et d'oiseaux de tous les parcs du continent, relève M. de Merode. Il s'agit également du seul parc d'Afrique à présenter une si grande diversité de paysages avec des altitudes allant de 900 à 5.100 mètres, et du seul parc au monde à abriter trois types de grands singes: chimpanzés, gorilles des plaines, et 200 gorilles des montagne (30% de la population mondiale). Mais ce joyau de biodiversité est menacé. «Au cours des trois dernières années, il y a eu une très forte augmentation» de la production de charbon dans le parc, en particulier parce que la population a fortement augmenté dans les environs, relève M. de Merode. Pas moins de 400 personnes au km2 vivent autour du parc. Et tous les jours, des dizaines de camions surchargés de sacs de charbon affluent en direction de Goma, capitale provinciale d'un demi-million d'habitants. Dans la localité de Kibumba, à 30 km au nord de Goma, plusieurs camions stationnent devant un barrage des rebelles de Laurent Nkunda, qui y prélèvent une «taxe» de deux dollars par sac de charbon, selon les transporteurs. A l'abri des regards, les chauffeurs ne font pas mystère de la provenance du charbon.