L'Aid El Kebir sera célébré demain. Afin que cette fête se passe dans la joie et en toute sérénité pour tout le monde, le Docteur Rachid Hamidi nous livre de précieux conseils. L'Aid El Kebir sera célébré demain. Afin que cette fête se passe dans la joie et en toute sérénité pour tout le monde, le Docteur Rachid Hamidi nous livre de précieux conseils. Midi libre : La viande de mouton est-elle à proscrire pour les diabétiques ? Non, la viande de mouton n'est pas proscrite pour le diabétique, seulement elle est déconseillée parce qu'elle contient beaucoup de matière grasse sauf si elle est consommée occasionnellement sans abus en choisissant les parties maigres. Quelles sont les parties à choisir ou à éviter ? Attention, surtout pour la goutte et le diabète qui sont des maladies métaboliques caractérisées sur le plan biologique par une hyperuricémie (augmentation de l'urée dans le sang) et sur le plan clinique par une arthrite aiguë passagère et une accumulation des dépôts uréiques dans l'organisme pour la goutte et l'hperglycémie qui se complique par l'augmentation du cholestérol et des triglycérides chez le diabétique. Donc, il faut éviter les abats, la charcuterie, les viandes grasses, les sauces gigot de mouton, faire attention aux brochettes d'abats ou plats cuisinés à base d'abats, comme le ‘''asbane'', un gras double. Les parties de viande de mouton autorisées en quantité limitée sont les viandes maigres (thorax, côtes) sans sauce, de préférence méchoui sans gras. On a souvent assisté à des intoxications le jour de l'Aid, que conseillez-vous d'une manière générale aux consommateurs ? C'est vrai qu'il y a une augmentation exponentielle de malades souffrant d'intoxications alimentaires dont la plupart présente des signes de toxi-infection. On relève également des diabétiques pour des cas d'hyperglycémie vu l'abus de sucreries. Toutefois, la prévention doit être de mise. Pour ce faire, il suffit de peu de choses et de quelques règles élémentaires pour éviter les principaux risques d'intoxication alimentaire. D'abord, en respectant la chaîne du froid, on peut prévenir beaucoup de dégâts. A tort, de nombreuses personnes attribuent au froid (ou au chaud) des qualités qu'il n'a pas. Il faut savoir qu'un plat ou un aliment contaminé mis au réfrigérateur ou au congélateur restera contaminé parce qu'on ne tue jamais une bactérie à 18 °C. Le germe est inhibé, mais non vaincu et, à la décongélation, il réapparaîtra. De même que, si certaines bactéries deviennent inertes, d'autres s'y développent remarquablement. La prévention nécessite, donc, des mesures à tous les stades de la chaîne alimentaire. Il s'agit aussi, de respecter les règles élémentaires d'hygiène en veillant à la propreté de la vaisselle et des mains comme il s'agi de conserver les aliments à l'écart les uns des autres pour éviter la contamination croisée ainsi que la prolifération des germes. Faire bien cuire les viandes se débarrasser des organes touches par des kystes ou autres. Ainsi, le lait entamé et rangé dans le réfrigérateur peut être débarrassé de ses escherichia, mais risque d'être envahi par les listérias. Il faut, donc, apprendre à stocker les aliments et ne jamais rompre la chaîne du froid ni décongeler à température ambiante, mais procéder par étapes et mettre le produit dans la partie basse du réfrigérateur plusieurs heures à l'avance ou au micro-ondes. Il est également conseillé de se munir d'un sac isotherme et ne jamais recongeler un produit décongelé. Il faut savoir aussi que l'eau de lavage des légumes est principalement responsable d'intoxication lorsqu'elle est polluée. On y trouve surtout des listérias qui se propagent sur la salade ou d'autres légumes ayant séjourné dans une eau infectée. Mieux vaut donc les manger cuits ou les nettoyer avec une eau très peu javellisée. Enfin, certains microbes, présents dans les légumes et les fruits, aimant le froid, sont, partant, capables de se développer même au réfrigérateur, provoquant ainsi des troubles digestifs divers. Il est donc important de laver, avec beaucoup de précaution, tous les aliments qui seront consommés crus et de ne préparer les crudités qu'au dernier moment, notamment les carottes rapées et autres légumes que l'on détaille. Quant aux fruits, mieux vaut opter pour ceux ayant une peau que l'on aura préalablement pelée avant de les consommer. Pouvez-vous nous donner quelques conseils sur le kyste hydatique ? Le kyste hydatique est une anthropozoonose, c'est-à-dire une maladie pouvant toucher aussi bien l'animal (chien, mouton, etc.) que l'homme. Cela est dû à un parasite : L'Echinococcus granuslosus. La maladie est fréquente en Algérie et d'après les registres des services de chirurgie viscérale, le kyste hydatique est responsable chaque année de près de 2.000 cas opérés, encore que les chiffres sont sous-estimés du fait de la non-déclaration de nombreux cas. Le cycle du kyste hydatique se fait entre les canidés (le chien) et certains bovins (le mouton). On considère que le chien est l'hôte définitif de ce parasite et le mouton comme hôte intermédiaire. L'hôte définitif (le chien) se contamine par ingestion de l'hydatide (forme larvaire du parasite) présente dans divers organes de l'hôte intermédiaireet se niche dans les viscères de mouton infectés (poumon, foie, etc.), éléminés dans la nature après sacrifice du mouton. L'hôte intermédiaire (le mouton) est contaminé par ingestion d'oeufs embryonnés (embryophores du parasite) éliminées dans le milieu extérieur par les taenias présents dans le tube digestif des canidés. Ainsi, le cycle se perpétue entre canidés et bovins. Comment l'homme s'infecte-t-il? Contrairement à certaines fausses idées reçues, même parmi certains étudiants en médecine, l'homme ne s'infecte pas par la consommation de viscères d'ovins infectés (poumon, foie, etc.). Ceux-ci contiennent en fait, la forme larvaire du parasite qui est infectante pour les canidés (le chien), et non pas pour l'homme. L'homme, encore dit "hôte accidentelle", se contamine plutôt par ingestion d'embryophores (oeufs sans coque externe) recueillis sur le pelage du chien ou de façon indirecte à partir d'aliments souillés par des fèces du chien infesté. Quelle mesure prophylactique à prendre à cette occasion ? Si l'homme ne s'infecte pas par la consommation de viscères infectés par le parasite, il peut s'infecter indirectement, en éliminant des viscères infectés dans la nature, car consommés par le chien, ces viscères infectés peuvent être responsables d'infection de canidés et par conséquent, la pérénisation de cette parasitose, qui pourrait ensuite atteindre l'homme à travers les facteurs exposés plus haut. De ce fait, pour éviter la contamination par cette maladie, à l'occasion du sacrifice des moutons, il convient de ne pas éliminer les organes infestés ou suspectés de l'être, dans la nature, ni dans les décharges publiques (ils seront facilement repérés par les chiens, vu leur puissant sens de l'odorat), mais de saisir et détruire les viscères infestés, ou les enterrer à une profondeur suffisante. Cela demande un effort certes, mais préserver la santé de l'être humain est aussi une attitude positive et un devoir de tout musulman, célebrant le rituel millénaire du prophète Ibrahim El Khalil. Midi libre : La viande de mouton est-elle à proscrire pour les diabétiques ? Non, la viande de mouton n'est pas proscrite pour le diabétique, seulement elle est déconseillée parce qu'elle contient beaucoup de matière grasse sauf si elle est consommée occasionnellement sans abus en choisissant les parties maigres. Quelles sont les parties à choisir ou à éviter ? Attention, surtout pour la goutte et le diabète qui sont des maladies métaboliques caractérisées sur le plan biologique par une hyperuricémie (augmentation de l'urée dans le sang) et sur le plan clinique par une arthrite aiguë passagère et une accumulation des dépôts uréiques dans l'organisme pour la goutte et l'hperglycémie qui se complique par l'augmentation du cholestérol et des triglycérides chez le diabétique. Donc, il faut éviter les abats, la charcuterie, les viandes grasses, les sauces gigot de mouton, faire attention aux brochettes d'abats ou plats cuisinés à base d'abats, comme le ‘''asbane'', un gras double. Les parties de viande de mouton autorisées en quantité limitée sont les viandes maigres (thorax, côtes) sans sauce, de préférence méchoui sans gras. On a souvent assisté à des intoxications le jour de l'Aid, que conseillez-vous d'une manière générale aux consommateurs ? C'est vrai qu'il y a une augmentation exponentielle de malades souffrant d'intoxications alimentaires dont la plupart présente des signes de toxi-infection. On relève également des diabétiques pour des cas d'hyperglycémie vu l'abus de sucreries. Toutefois, la prévention doit être de mise. Pour ce faire, il suffit de peu de choses et de quelques règles élémentaires pour éviter les principaux risques d'intoxication alimentaire. D'abord, en respectant la chaîne du froid, on peut prévenir beaucoup de dégâts. A tort, de nombreuses personnes attribuent au froid (ou au chaud) des qualités qu'il n'a pas. Il faut savoir qu'un plat ou un aliment contaminé mis au réfrigérateur ou au congélateur restera contaminé parce qu'on ne tue jamais une bactérie à 18 °C. Le germe est inhibé, mais non vaincu et, à la décongélation, il réapparaîtra. De même que, si certaines bactéries deviennent inertes, d'autres s'y développent remarquablement. La prévention nécessite, donc, des mesures à tous les stades de la chaîne alimentaire. Il s'agit aussi, de respecter les règles élémentaires d'hygiène en veillant à la propreté de la vaisselle et des mains comme il s'agi de conserver les aliments à l'écart les uns des autres pour éviter la contamination croisée ainsi que la prolifération des germes. Faire bien cuire les viandes se débarrasser des organes touches par des kystes ou autres. Ainsi, le lait entamé et rangé dans le réfrigérateur peut être débarrassé de ses escherichia, mais risque d'être envahi par les listérias. Il faut, donc, apprendre à stocker les aliments et ne jamais rompre la chaîne du froid ni décongeler à température ambiante, mais procéder par étapes et mettre le produit dans la partie basse du réfrigérateur plusieurs heures à l'avance ou au micro-ondes. Il est également conseillé de se munir d'un sac isotherme et ne jamais recongeler un produit décongelé. Il faut savoir aussi que l'eau de lavage des légumes est principalement responsable d'intoxication lorsqu'elle est polluée. On y trouve surtout des listérias qui se propagent sur la salade ou d'autres légumes ayant séjourné dans une eau infectée. Mieux vaut donc les manger cuits ou les nettoyer avec une eau très peu javellisée. Enfin, certains microbes, présents dans les légumes et les fruits, aimant le froid, sont, partant, capables de se développer même au réfrigérateur, provoquant ainsi des troubles digestifs divers. Il est donc important de laver, avec beaucoup de précaution, tous les aliments qui seront consommés crus et de ne préparer les crudités qu'au dernier moment, notamment les carottes rapées et autres légumes que l'on détaille. Quant aux fruits, mieux vaut opter pour ceux ayant une peau que l'on aura préalablement pelée avant de les consommer. Pouvez-vous nous donner quelques conseils sur le kyste hydatique ? Le kyste hydatique est une anthropozoonose, c'est-à-dire une maladie pouvant toucher aussi bien l'animal (chien, mouton, etc.) que l'homme. Cela est dû à un parasite : L'Echinococcus granuslosus. La maladie est fréquente en Algérie et d'après les registres des services de chirurgie viscérale, le kyste hydatique est responsable chaque année de près de 2.000 cas opérés, encore que les chiffres sont sous-estimés du fait de la non-déclaration de nombreux cas. Le cycle du kyste hydatique se fait entre les canidés (le chien) et certains bovins (le mouton). On considère que le chien est l'hôte définitif de ce parasite et le mouton comme hôte intermédiaire. L'hôte définitif (le chien) se contamine par ingestion de l'hydatide (forme larvaire du parasite) présente dans divers organes de l'hôte intermédiaireet se niche dans les viscères de mouton infectés (poumon, foie, etc.), éléminés dans la nature après sacrifice du mouton. L'hôte intermédiaire (le mouton) est contaminé par ingestion d'oeufs embryonnés (embryophores du parasite) éliminées dans le milieu extérieur par les taenias présents dans le tube digestif des canidés. Ainsi, le cycle se perpétue entre canidés et bovins. Comment l'homme s'infecte-t-il? Contrairement à certaines fausses idées reçues, même parmi certains étudiants en médecine, l'homme ne s'infecte pas par la consommation de viscères d'ovins infectés (poumon, foie, etc.). Ceux-ci contiennent en fait, la forme larvaire du parasite qui est infectante pour les canidés (le chien), et non pas pour l'homme. L'homme, encore dit "hôte accidentelle", se contamine plutôt par ingestion d'embryophores (oeufs sans coque externe) recueillis sur le pelage du chien ou de façon indirecte à partir d'aliments souillés par des fèces du chien infesté. Quelle mesure prophylactique à prendre à cette occasion ? Si l'homme ne s'infecte pas par la consommation de viscères infectés par le parasite, il peut s'infecter indirectement, en éliminant des viscères infectés dans la nature, car consommés par le chien, ces viscères infectés peuvent être responsables d'infection de canidés et par conséquent, la pérénisation de cette parasitose, qui pourrait ensuite atteindre l'homme à travers les facteurs exposés plus haut. De ce fait, pour éviter la contamination par cette maladie, à l'occasion du sacrifice des moutons, il convient de ne pas éliminer les organes infestés ou suspectés de l'être, dans la nature, ni dans les décharges publiques (ils seront facilement repérés par les chiens, vu leur puissant sens de l'odorat), mais de saisir et détruire les viscères infestés, ou les enterrer à une profondeur suffisante. Cela demande un effort certes, mais préserver la santé de l'être humain est aussi une attitude positive et un devoir de tout musulman, célebrant le rituel millénaire du prophète Ibrahim El Khalil.