«L'Algérie ne peut oublier ses grands hommes avec un grand H, ceux qui se sont donnés corps et âme pour, qu'aujourd'hui, elle soit une nation libre et indépendante.» «Incontestablement, Didouche Mourad est un de ces héros de la Guerre d'indépendance. Connu pour sa théorie : « le courage utile », il était convaincu que la guerre de libération repose sur deux étapes : gommer l'idée de l'Algérie française et concrétiser le rêve de l'indépendance nationale». C'est en ces termes que le Dr Mohamed Lahcen Zeghidi a évoqué ce révolutionnaire, lors d'une conférence historique animée hier à l'occasion de la commémoration du 54ème anniversaire de la mort de ce grand martyre, pour décrypter les principales etapes de la vie de Didouche. À l'initiative de l'association Machaâl Chahid, la conférence s'est déroulée dans un lycée à Alger, baptisé du nom de ce glorieux Chahid. Surnommé Si Abdelkader, il naquit le 13 juillet 1927 à El Mouradia (Alger), au sein d'une famille kabyle modeste, originaire de l'Akfadou à béjaia. Son père était cafetier. Il effectua ses études primaires ainsi que le cycle moyen à l'école d'El Mouradia, puis rejoignit le lycée technique de Ruisseau, à Alger. Son amour pour la patrie et la liberté était gravé dans son esprit. Il a trés vite manifesté son grand sens de dévouement et de sacrifice pour mettre fin à la tyrannie coloniale. Par conviction, il s'engagea, dès 1942, dans les rangs du Parti du Peuple Algérien (PPA), alors qu'il n'avait pas encore atteint l'âge de 16 ans. Deux ans plus tard, tout en travaillant comme cheminot à la gare centrale d'Alger et militant de la CGT, il fut nommé responsable des quartiers d'El Mouradia, El Madania et Birmandreis. Créant en 1946, la troupe de scouts « Al-Amal » ainsi que l'équipe sportive « Al-Sarie Al-Riadhi d'Alger». En 1947, il organisa les élections municipales dans sa zone et se rendit également dans l'Ouest algérien en vue d'organiser la campagne électorale pour l'assemblée algérienne. À ce moment, il fut arrêté dans une rafle mais il réussit à s'enfuir du tribunal. Dés la création, en 1947, de l'Organisation spéciale (OS), il en fut l'un des membres fondateur et le plus actif. Suite à la dissidence de «Rehaïm» le 18 Mars 1950, et au démantèlement d'une grande partie du réseau de ladite organisation, l'arrestation de 130 personnes et la découverte de ses responsabilités au sein de la Structure, et après l'échec de l'administration française à le capturer, un jugement par contumace est prononcé contre lui, le condamnant à 10 ans de prison. Il constitua en 1952, avec Ben Boulaïd, un noyau clandestin à Alger dont la mission était la fabrication de bombes en prévision du déclenchement de la «Révolution Nationale ». Lors de la crise de 1953-1954 et l'opposition du Comité Central du PPA-MTLD à Messali El Hadj, il se rend en France avec pour mission, le contrôle interne de la Fédération. À son retour à Alger, il mit en place avec huit compagnons, le Comité Révolutionnaire Pour l'Unité et l'Action (CRPUA). Il participe également à la réunion des « 22 », tenue en juin 1954, au cours de laquelle est décidé le déclenchement de la Révolution. De cette réunion, émerge le premier "Conseil de la Révolution", composé de six (6) membres dont Didouche Mourad, lequel est nommé responsable de la zone II (Wilaya II). Yves Courrière le surnomme «le Saint-Just de la révolution algérienne». Il est l'un des plus éminents rédacteurs de la Déclaration du 1er novembre 1954, et réussit avec l'aide de son adjoint Youcef Zighoud, à jeter les bases d'une organisation politico-militaire. Le 18 janvier 1955, alors qu'il n'avait pas encore 28 ans, Didouche Mourad meurt au cours de la bataille du douar Souadek, Condé Smendou, Constantine. Il est ainsi le premier chef de zone à tomber au champ d'honneur. Y. B. «L'Algérie ne peut oublier ses grands hommes avec un grand H, ceux qui se sont donnés corps et âme pour, qu'aujourd'hui, elle soit une nation libre et indépendante.» «Incontestablement, Didouche Mourad est un de ces héros de la Guerre d'indépendance. Connu pour sa théorie : « le courage utile », il était convaincu que la guerre de libération repose sur deux étapes : gommer l'idée de l'Algérie française et concrétiser le rêve de l'indépendance nationale». C'est en ces termes que le Dr Mohamed Lahcen Zeghidi a évoqué ce révolutionnaire, lors d'une conférence historique animée hier à l'occasion de la commémoration du 54ème anniversaire de la mort de ce grand martyre, pour décrypter les principales etapes de la vie de Didouche. À l'initiative de l'association Machaâl Chahid, la conférence s'est déroulée dans un lycée à Alger, baptisé du nom de ce glorieux Chahid. Surnommé Si Abdelkader, il naquit le 13 juillet 1927 à El Mouradia (Alger), au sein d'une famille kabyle modeste, originaire de l'Akfadou à béjaia. Son père était cafetier. Il effectua ses études primaires ainsi que le cycle moyen à l'école d'El Mouradia, puis rejoignit le lycée technique de Ruisseau, à Alger. Son amour pour la patrie et la liberté était gravé dans son esprit. Il a trés vite manifesté son grand sens de dévouement et de sacrifice pour mettre fin à la tyrannie coloniale. Par conviction, il s'engagea, dès 1942, dans les rangs du Parti du Peuple Algérien (PPA), alors qu'il n'avait pas encore atteint l'âge de 16 ans. Deux ans plus tard, tout en travaillant comme cheminot à la gare centrale d'Alger et militant de la CGT, il fut nommé responsable des quartiers d'El Mouradia, El Madania et Birmandreis. Créant en 1946, la troupe de scouts « Al-Amal » ainsi que l'équipe sportive « Al-Sarie Al-Riadhi d'Alger». En 1947, il organisa les élections municipales dans sa zone et se rendit également dans l'Ouest algérien en vue d'organiser la campagne électorale pour l'assemblée algérienne. À ce moment, il fut arrêté dans une rafle mais il réussit à s'enfuir du tribunal. Dés la création, en 1947, de l'Organisation spéciale (OS), il en fut l'un des membres fondateur et le plus actif. Suite à la dissidence de «Rehaïm» le 18 Mars 1950, et au démantèlement d'une grande partie du réseau de ladite organisation, l'arrestation de 130 personnes et la découverte de ses responsabilités au sein de la Structure, et après l'échec de l'administration française à le capturer, un jugement par contumace est prononcé contre lui, le condamnant à 10 ans de prison. Il constitua en 1952, avec Ben Boulaïd, un noyau clandestin à Alger dont la mission était la fabrication de bombes en prévision du déclenchement de la «Révolution Nationale ». Lors de la crise de 1953-1954 et l'opposition du Comité Central du PPA-MTLD à Messali El Hadj, il se rend en France avec pour mission, le contrôle interne de la Fédération. À son retour à Alger, il mit en place avec huit compagnons, le Comité Révolutionnaire Pour l'Unité et l'Action (CRPUA). Il participe également à la réunion des « 22 », tenue en juin 1954, au cours de laquelle est décidé le déclenchement de la Révolution. De cette réunion, émerge le premier "Conseil de la Révolution", composé de six (6) membres dont Didouche Mourad, lequel est nommé responsable de la zone II (Wilaya II). Yves Courrière le surnomme «le Saint-Just de la révolution algérienne». Il est l'un des plus éminents rédacteurs de la Déclaration du 1er novembre 1954, et réussit avec l'aide de son adjoint Youcef Zighoud, à jeter les bases d'une organisation politico-militaire. Le 18 janvier 1955, alors qu'il n'avait pas encore 28 ans, Didouche Mourad meurt au cours de la bataille du douar Souadek, Condé Smendou, Constantine. Il est ainsi le premier chef de zone à tomber au champ d'honneur. Y. B.