Les candidats au palais d'El Mouradia auront jusqu'au 23 février prochain pour constituer leur dossier et déposer leur candidature. Ce n'est plus un scoop. La date de l'élection présidentielle est devenue un secret de polichinelle. Le rendez-vous électoral aura lieu le 9 avril prochain. C'est évident! Même si rien n'a été annoncé officiellement, la date ne fait plus de doute. «Logiquement, elle aura lieu le 9 avril prochain», affirme une source proche du staff de la campagne présidentielle. Notre source indique qu'il n'y a pas trente-six mille explications. Effectivement, les lois l'illustrent clairement. Vu que le corps électoral n'a pas encore été convoqué jusqu'à présent, l'option du 2 avril ne figure plus sur le calendrier présidentiel. Il reste juste une seule et unique date, à savoir le 9 avril prochain. Pas besoin d'une boussole! Une simple opération de calcul, permet de zoomer sur le jour «J». Conformément à la Constitution, le président de la République doit convoquer, par décret présidentiel, le corps électoral 60 jours avant l'élection présidentielle. Sur le site électronique du Journal officiel d'hier, aucune trace n'a été aperçue. Si l'élection a été programmée pour le 2 avril, le corps électoral aurait été convoqué au plus tard avant-hier. Le silence observé au niveau supérieur de la hiérarchie, fait comprendre que la date est reportée de quelques jours. La déclaration du ministre de l'Intérieur et des Collectivité locales clarifie l'horizon. «Nous n'avons pas encore arrêté de date. L'élection devra se situer soit le 2, soit le 9 avril», a-t-il déclaré en marge de la clôture de la session parlementaire d'automne tenue samedi au Sénat. Et d'ajouter: «Il faut d'abord que le président convoque le corps électoral.» Les propos du ministre apportent la dernière pièce du puzzle et dissipent l'ambiguïté qui entoure la date de l'élection. Il y a lieu de rappeler que M.Zerhouni avait annoncé, au début, trois éventuelles dates, à savoir le 26 mars, le 2 ou le 9 avril prochain. La convocation des électeurs aux urnes a été prévue, au début, pour le 02 avril. Chamboulée par le Sommet de l'Union africaine, la présidence a dû revoir son emploi du temps pour mieux se préparer au rendez-vous. «Nous avons tout préparé pour l'annonce de la candidature le 2 février, mais il y a eu un changement en raison du Sommet de Addis Abbeba», indique une source proche de l'Alliance présidentielle. Le lieu, les invitations, les badges, tout le travail logistique a été fait pour la grande rencontre de la Coupole. Les partis de l'alliance chargés de cette mission sont dans l'expectative. «Nous attendons juste que le Président fixe la date pour l'annonce de sa candidature», a affirmé à L'Expression le porte-parole du FLN, Saïd Bouhadja. Le président ne tardera pas à mettre la machine en branle. La convocation du corps électoral va intervenir au plus tard le 9 février prochain, soit 60 jours avant le jour «J». Le président-candidat ne peut pas aller au-delà de cette échéance puisque la Constitution dicte que l'élection présidentielle doit être organisée dans les 30 jours qui précèdent la fin du mandat du président en exercice, qui se termine légalement le 18 avril. Une fois le corps électoral convoqué, les candidats n'auront que 15 jours pour déposer leurs dossiers de candidature. Le dernier délai sera le 23 février prochain pour le dépôt des dossiers. Ensuite, le Conseil constitutionnel aura dix jours pour statuer sur les dossiers. En cas de défection ou de manque d'élément, le candidat peut introduire un recours auprès du Conseil constitutionnel avant le lancement officiel de la campagne électorale.