Les délalates (litéralement déambuleuses) font partie du paysage algérois depuis des décennies mais sous un autre aspect beaucoup plus discret, moins ostentatoire. Les délalates (litéralement déambuleuses) font partie du paysage algérois depuis des décennies mais sous un autre aspect beaucoup plus discret, moins ostentatoire. La delala de nos enfances opérait au sein des foyers calfeutrés où elle proposait ses bijoux à la maitresse de maison qui pouvait ainsi s'offrir un bijou qu'elle pouvait payer en plusieurs mensualités, cela était particulièrement utile pour les foyers qui avait des filles ou des garcons à marier. La délala offrait également ses services pour la revente de bijoux en cas de coups durs ou simplement d'un besoin urgent de liquidités. Elle faisait un peu partie des familles algéroises qui accueillaient avec joie ces tatas qui transportaient dans leurs corsages (au sens propre du terme de véritables trésors). Aujourd'hui les temps ont changé et les délalates avec, elles squattent les alentours des agences de la BDL situées à El Annassers et place Emir-Abdelkader auprès desquelles des centaines de familles viennent hypothéquer leurs bijoux à la veille de chaque événement important heureux : Ramadan, rentrée scolaire... ou malheureux : chomage, maladie... Ces femmes vous proposent de racheter vos bijoux ou même votre reçu d'hypothèque sans aucun état d'âme, elles se sont transformées en femmes d'affaires impitoyables ne pensant qu'au gain et ne cédant pas au sentimentalisme. Elles arrivent tôt le matin sur les lieux, qu'elles occuperont toute la journée, transportant des centaines de millions d'or chacune (il se dit d'ailleurs qu'elle payent, pour leur protection, de gros bras qui les surveillent de loin prêts à intervenir). Dans les sacs des délalates, des trésors insoupçonnés des centaines de bijoux étincelants mais aussi des mini-balances et des calculatrices pour l'évaluation des prix selon la cote journalière de l'or. Dans ces sacs se côtoient bijoux italiens, français et bien sûr le bijou local le plus demandé, même s'il n'est pas poinconné ayant transité par des circuits inavouables. Cette «profession» qui était réservée aux femmes (souvent veuves et n'ayant plus personne pour subvenir à leurs besoins, il était impensable, à cette époque, qu'une famille algéroise accepte de laisser travailler sa fille), s'est vue investir par différentes catégories de la société, cela va de la femme qui veut aider son mari à acheter la voiture de ses rêves ou la maison tant convoitée, aux jeunes chômeurs qui ont vite compris que ce créneau est loin d'être négligable et qui activent aux côtés des délalates apportant ainsi à cette «profession» une touche de virilité. La delala de nos enfances opérait au sein des foyers calfeutrés où elle proposait ses bijoux à la maitresse de maison qui pouvait ainsi s'offrir un bijou qu'elle pouvait payer en plusieurs mensualités, cela était particulièrement utile pour les foyers qui avait des filles ou des garcons à marier. La délala offrait également ses services pour la revente de bijoux en cas de coups durs ou simplement d'un besoin urgent de liquidités. Elle faisait un peu partie des familles algéroises qui accueillaient avec joie ces tatas qui transportaient dans leurs corsages (au sens propre du terme de véritables trésors). Aujourd'hui les temps ont changé et les délalates avec, elles squattent les alentours des agences de la BDL situées à El Annassers et place Emir-Abdelkader auprès desquelles des centaines de familles viennent hypothéquer leurs bijoux à la veille de chaque événement important heureux : Ramadan, rentrée scolaire... ou malheureux : chomage, maladie... Ces femmes vous proposent de racheter vos bijoux ou même votre reçu d'hypothèque sans aucun état d'âme, elles se sont transformées en femmes d'affaires impitoyables ne pensant qu'au gain et ne cédant pas au sentimentalisme. Elles arrivent tôt le matin sur les lieux, qu'elles occuperont toute la journée, transportant des centaines de millions d'or chacune (il se dit d'ailleurs qu'elle payent, pour leur protection, de gros bras qui les surveillent de loin prêts à intervenir). Dans les sacs des délalates, des trésors insoupçonnés des centaines de bijoux étincelants mais aussi des mini-balances et des calculatrices pour l'évaluation des prix selon la cote journalière de l'or. Dans ces sacs se côtoient bijoux italiens, français et bien sûr le bijou local le plus demandé, même s'il n'est pas poinconné ayant transité par des circuits inavouables. Cette «profession» qui était réservée aux femmes (souvent veuves et n'ayant plus personne pour subvenir à leurs besoins, il était impensable, à cette époque, qu'une famille algéroise accepte de laisser travailler sa fille), s'est vue investir par différentes catégories de la société, cela va de la femme qui veut aider son mari à acheter la voiture de ses rêves ou la maison tant convoitée, aux jeunes chômeurs qui ont vite compris que ce créneau est loin d'être négligable et qui activent aux côtés des délalates apportant ainsi à cette «profession» une touche de virilité.