Les bonnes performances qui ressortent des bilans 2008 présentés par Cosider et Air Algérie sont là, comme pour prouver que l'entreprise publique économique peut servir d'appui à la relance de l'économie et mérite que les tutelles lui fassent confiance en y investissant pour l'avenir. Mais cela ne suffit pas, l'exemple décisif doit venir de l'industrie manufacturière. Les bonnes performances qui ressortent des bilans 2008 présentés par Cosider et Air Algérie sont là, comme pour prouver que l'entreprise publique économique peut servir d'appui à la relance de l'économie et mérite que les tutelles lui fassent confiance en y investissant pour l'avenir. Mais cela ne suffit pas, l'exemple décisif doit venir de l'industrie manufacturière. Les importations seront contrôlées pour ne laisser passer que les produits conformes et de qualité. En Algérie, c'est le ministre de l'Industrie et de la Promotion des investissements, Hamid Temmar, qui a donné le la à ce qui semble être une réorientation de l'économie algérienne. Il n'a pas hésité à déclarer sans ambigüité que l'Etat revient à son rôle dans la production après s'en être dégagé pour se limiter à celui de régulateur. Les programmes de mise à niveau et le plan de partenariat redeviennent l'affaire de l'Etat. L'objectif visé par cette réorientation : relancer l'activité économique et encourager la croissance dans le contexte international marqué par une crise financière et économique qui a semé la panique dans le monde des affaires. Les instruments de cette politique étatiste : les Sociétés de gestion des participations de l'Etat qui sont réactivées et intégrées totalement dans la stratégie nationale de l'industrie. Leur fonction maintenant est de servir de «relais» entre l'Etat et les entreprises. Le ministre de l'Industrie et de la Promotion des investissements, résume ce virage: «L'Etat qui, jusqu'à présent, se chargeait de l'encadrement, de la régulation, et du soutien financier de l'économie nationale peut intervenir dans la production tout en restant dans une économie de marché». Selon le ministre, la Banque mondiale, habituellement fortement offusquée chaque fois que l'Etat se mêle des affaires, est finalement d'accord avec ce choix de l'Algérie. Le secteur public est remis à la bonne place, aux côtés du privé, dans la stratégie industrielle algérienne. Mieux : le développement des entreprises publiques est au cœur de cette stratégie nationale. L'intérêt est porté particulièrement sur les entreprises publiques de l'agroalimentaire, le pharmaceutique et la mécanique. Les entreprises publiques qui ont des capacités et des marchés seront remises à niveau. L'Algérie veut relancer les activités industrielles manufacturières et valoriser ses ressources naturelles dans la pétrochimie, dans la sidérurgie, les engrais ou les matériaux de construction. Il s'agit de réunir les conditions nécessaires au développement d'industries compétitives. Cela ne signifie pas que la privatisation est abandonnée. L'option reste valable pour certaines entreprises publiques, à travers l'ouverture de ses capitaux à des partenaires privés algériens ou étrangers. Le partenariat public-privé est également encouragé. Mais l'objectif, d'abord, est de créer un secteur public marchand autour de treize nouvelles grandes sociétés nationales, d'une dimension internationale, qui nous rappellent les sociétés nationales qui avaient fait la force de l'économie nationale. Il y a urgence : la contribution de l'industrie nationale est passée en quelques années de 18 % du PIB à 5 %. Or, l'industrie est «le moteur de l'activité économique». Cette urgence est d'autant plus pressante que la région du Maghreb, dont fait partie notre pays, n'est pas épargnée par la crise financière et la récession mondiale, et les pays qui la constituent en subiront les effets, comme viennent de le rappeler les experts du Fonds monétaire international (FMI) qui insistent sur l'intégration économique et financière régionale pour une atténuation des chocs extérieurs. Ces répercussions se traduisent par une baisse de la demande des produits exportables par ces pays et la baisse des prix de ces produits également, ainsi que par une diminution des recettes du tourisme, des transferts des travailleurs résidant à l'étranger, et de l'investissement direct étranger (IDE). Mais la région du Maghreb continuera à enregistrer une croissance positive estimée à 2,7% pour 2009 avec un possible rebondissement vers une moyenne de 3,9 % de croissance en 2010, selon le FMI. L'Algérie est-elle dans la bonne voie ? Au cours de la 12e conférence des présidents de banques maghrébines, tenue jeudi à Tunis, le directeur adjoint du département Moyen Orient et Asie centrale du FMI, M. Amor Tahari, a qualifié d'exemplaire la démarche algérienne marquée par d'importants efforts orientés vers la relance économique. Les importations seront contrôlées pour ne laisser passer que les produits conformes et de qualité. En Algérie, c'est le ministre de l'Industrie et de la Promotion des investissements, Hamid Temmar, qui a donné le la à ce qui semble être une réorientation de l'économie algérienne. Il n'a pas hésité à déclarer sans ambigüité que l'Etat revient à son rôle dans la production après s'en être dégagé pour se limiter à celui de régulateur. Les programmes de mise à niveau et le plan de partenariat redeviennent l'affaire de l'Etat. L'objectif visé par cette réorientation : relancer l'activité économique et encourager la croissance dans le contexte international marqué par une crise financière et économique qui a semé la panique dans le monde des affaires. Les instruments de cette politique étatiste : les Sociétés de gestion des participations de l'Etat qui sont réactivées et intégrées totalement dans la stratégie nationale de l'industrie. Leur fonction maintenant est de servir de «relais» entre l'Etat et les entreprises. Le ministre de l'Industrie et de la Promotion des investissements, résume ce virage: «L'Etat qui, jusqu'à présent, se chargeait de l'encadrement, de la régulation, et du soutien financier de l'économie nationale peut intervenir dans la production tout en restant dans une économie de marché». Selon le ministre, la Banque mondiale, habituellement fortement offusquée chaque fois que l'Etat se mêle des affaires, est finalement d'accord avec ce choix de l'Algérie. Le secteur public est remis à la bonne place, aux côtés du privé, dans la stratégie industrielle algérienne. Mieux : le développement des entreprises publiques est au cœur de cette stratégie nationale. L'intérêt est porté particulièrement sur les entreprises publiques de l'agroalimentaire, le pharmaceutique et la mécanique. Les entreprises publiques qui ont des capacités et des marchés seront remises à niveau. L'Algérie veut relancer les activités industrielles manufacturières et valoriser ses ressources naturelles dans la pétrochimie, dans la sidérurgie, les engrais ou les matériaux de construction. Il s'agit de réunir les conditions nécessaires au développement d'industries compétitives. Cela ne signifie pas que la privatisation est abandonnée. L'option reste valable pour certaines entreprises publiques, à travers l'ouverture de ses capitaux à des partenaires privés algériens ou étrangers. Le partenariat public-privé est également encouragé. Mais l'objectif, d'abord, est de créer un secteur public marchand autour de treize nouvelles grandes sociétés nationales, d'une dimension internationale, qui nous rappellent les sociétés nationales qui avaient fait la force de l'économie nationale. Il y a urgence : la contribution de l'industrie nationale est passée en quelques années de 18 % du PIB à 5 %. Or, l'industrie est «le moteur de l'activité économique». Cette urgence est d'autant plus pressante que la région du Maghreb, dont fait partie notre pays, n'est pas épargnée par la crise financière et la récession mondiale, et les pays qui la constituent en subiront les effets, comme viennent de le rappeler les experts du Fonds monétaire international (FMI) qui insistent sur l'intégration économique et financière régionale pour une atténuation des chocs extérieurs. Ces répercussions se traduisent par une baisse de la demande des produits exportables par ces pays et la baisse des prix de ces produits également, ainsi que par une diminution des recettes du tourisme, des transferts des travailleurs résidant à l'étranger, et de l'investissement direct étranger (IDE). Mais la région du Maghreb continuera à enregistrer une croissance positive estimée à 2,7% pour 2009 avec un possible rebondissement vers une moyenne de 3,9 % de croissance en 2010, selon le FMI. L'Algérie est-elle dans la bonne voie ? Au cours de la 12e conférence des présidents de banques maghrébines, tenue jeudi à Tunis, le directeur adjoint du département Moyen Orient et Asie centrale du FMI, M. Amor Tahari, a qualifié d'exemplaire la démarche algérienne marquée par d'importants efforts orientés vers la relance économique.