C'était un point d'interrogation, il y a deux semaines, c'est maintenant une certitude : la récolte de céréales 2009 constitue un record. C'est la meilleure depuis l'Indépendance. Celle de 1963 avait pourtant été exceptionnelle dans les conditions de l'autogestion au lendemain du départ des colons, 3 millions d'hectares avaient été labourés lors de cette campagne 62/63, dont 700 000 ha à peine à l'aide d'un tracteur, ont rapporté des spécialistes qui ont écrit sur ce sujet. «De mémoire d'Algérien, soulignait l'un d'entre eux, les blés n'ont été aussi beaux qu'en cet an 1 de l'Indépendance». C'était un point d'interrogation, il y a deux semaines, c'est maintenant une certitude : la récolte de céréales 2009 constitue un record. C'est la meilleure depuis l'Indépendance. Celle de 1963 avait pourtant été exceptionnelle dans les conditions de l'autogestion au lendemain du départ des colons, 3 millions d'hectares avaient été labourés lors de cette campagne 62/63, dont 700 000 ha à peine à l'aide d'un tracteur, ont rapporté des spécialistes qui ont écrit sur ce sujet. «De mémoire d'Algérien, soulignait l'un d'entre eux, les blés n'ont été aussi beaux qu'en cet an 1 de l'Indépendance». La production de céréales pour la campagne 2008/2009 sera inscrite en bonne place dans l'histoire de l'agriculture algérienne. Elle pourrait dépasser 60 millions de quintaux. A la fin du mois dernier, selon un bilan provisoire, 35 millions de quintaux dont 15,5 millions d'orge avaient déjà été récoltés. C'est le ministre de l'Agriculture et du Développement rural, Rachid Benaissa, qui a donné l'information : «C'est une récolte exceptionnelle jamais enregistrée depuis l'indépendance», a-t-il déclaré en marge d'une réunion d'évaluation de la mise en œuvre de la politique de renouveau agricole, regroupant les cadres du secteur. C'est comme si, dans ce ministère et dans les champs de céréales, tout le monde s'est mis dans la tête d'oublier que l'Algérie a du pétrole et du gaz et qu'il fallait produire de quoi faire son pain. Les objectifs fixés dans les contrats de performance par wilaya seront largement dépassés. Toutes les wilayas vont enregistrer des récoltes au-dessus des niveaux habituels. Les conditions climatiques ne sont pas étrangères à cette formidable performance, mais, selon le ministre, les wilayas des régions steppiques et celles de l'ouest du pays, beaucoup moins arrosées que celles de l'Est et du Centre, sont celles où les progrès sont les plus importants. Ce qui signifie qu'il n'y a pas que la pluie à la source de ce résultat remarquable. L'entrée en vigueur de certaines mesures incitatives dans le cadre de la politique du renouveau agricole et rural a été un des facteurs décisifs dans l'amélioration de la production céréalière. Ces mesures, faut-il le rappeler, ont porté sur l'exonération de la TVA sur les semences, les engrais et les herbicides et la mise en place du crédit sans intérêts Rfig. Malgré la nette baisse des cours mondiaux de produits céréaliers, les prix à la production rémunérateurs décidés par le gouvernement au titre de la récolte 2008, ont été maintenus : 4.500 DA/quintal pour le blé dur, 3.500 DA/quintal pour le blé tendre, et 2.500 DA/quintal pour l'orge. Ils seront reconduits pour la campagne 2010 quelque soit l'évolution des cours mondiaux afin de soutenir cette performance Les pouvoirs publics n'ont pas lésiné sur les moyens : une enveloppe de 9 milliards DA a été accordée à l'OAIC (Office interprofessionnel des céréales) pour lui permettre de faire face à la demande en matériel agricole (notamment acquisition de moissonneuses batteuses) et mettre en place les services indispensables à la céréaliculture. Les DSA (services agricoles des wilayas) travaillent avec plus d'efficacité avec les agriculteurs. Il a été aussi signalé une accélération des procédures de paiement des céréaliculteurs par les CCLS (Coopératives de céréales et de légumes secs) qui ont fait un effort appréciable pour accélérer les procédures et être en mesure d'effectuer les paiements dans un délai de 72 heures. Le respect de l'itinéraire technique et l'irrigation d'appoint ont également été des facteurs qui ont permis de faire la différence. Cet itinéraire technique basé sur le respect des étapes élaborées par les spécialistes et la qualité de la semence ainsi que les engrais utilisés permet d'améliorer les rendements. L'exemple de la wilaya de Biskra est significatif : la production «record», estimée à un million de quintaux de céréales et de différents types de fourrages, attendue cette saison, a été rendue possible par la pluviométrie qui a été «aussi bonne que régulièr», cette saison, mais aussi par le crédit Rfig initié par l'Etat, permettant aux agriculteurs d'obtenir des crédits sans intérêts pour l'achat d'intrants. Au niveau national, le rendement moyen des cultures céréalières tourne autour des 40 qx/ha. C'est dans la région de Ghrar (wilaya de Ghardaïa), qu'il a atteint son plus haut niveau avec 85 qx/ha. Ce n'est pas tout, la filière lait est en passe de créer une agréable surprise. Le niveau de collecte du lait permettra de réduire de 40% les importations de poudre de lait, a annoncé le ministre. Déjà, il a été constaté une réduction de la consommation de poudre de lait importée par les laiteries et une croissance du recours à la production locale de lait cru. Cerise sur le gâteau : les qualités nutritives du lait cru produit localement sont meilleures que celles de la poudre de lait importée. En prévision d'une bonne production dans d'autres filières, une opération de réhabilitation de 21 entrepôts frigorifiques destinés au stockage des produits agricoles de première nécessité a été lancée, dans le cadre de la politique de régulation du marché. F. L. La production de céréales pour la campagne 2008/2009 sera inscrite en bonne place dans l'histoire de l'agriculture algérienne. Elle pourrait dépasser 60 millions de quintaux. A la fin du mois dernier, selon un bilan provisoire, 35 millions de quintaux dont 15,5 millions d'orge avaient déjà été récoltés. C'est le ministre de l'Agriculture et du Développement rural, Rachid Benaissa, qui a donné l'information : «C'est une récolte exceptionnelle jamais enregistrée depuis l'indépendance», a-t-il déclaré en marge d'une réunion d'évaluation de la mise en œuvre de la politique de renouveau agricole, regroupant les cadres du secteur. C'est comme si, dans ce ministère et dans les champs de céréales, tout le monde s'est mis dans la tête d'oublier que l'Algérie a du pétrole et du gaz et qu'il fallait produire de quoi faire son pain. Les objectifs fixés dans les contrats de performance par wilaya seront largement dépassés. Toutes les wilayas vont enregistrer des récoltes au-dessus des niveaux habituels. Les conditions climatiques ne sont pas étrangères à cette formidable performance, mais, selon le ministre, les wilayas des régions steppiques et celles de l'ouest du pays, beaucoup moins arrosées que celles de l'Est et du Centre, sont celles où les progrès sont les plus importants. Ce qui signifie qu'il n'y a pas que la pluie à la source de ce résultat remarquable. L'entrée en vigueur de certaines mesures incitatives dans le cadre de la politique du renouveau agricole et rural a été un des facteurs décisifs dans l'amélioration de la production céréalière. Ces mesures, faut-il le rappeler, ont porté sur l'exonération de la TVA sur les semences, les engrais et les herbicides et la mise en place du crédit sans intérêts Rfig. Malgré la nette baisse des cours mondiaux de produits céréaliers, les prix à la production rémunérateurs décidés par le gouvernement au titre de la récolte 2008, ont été maintenus : 4.500 DA/quintal pour le blé dur, 3.500 DA/quintal pour le blé tendre, et 2.500 DA/quintal pour l'orge. Ils seront reconduits pour la campagne 2010 quelque soit l'évolution des cours mondiaux afin de soutenir cette performance Les pouvoirs publics n'ont pas lésiné sur les moyens : une enveloppe de 9 milliards DA a été accordée à l'OAIC (Office interprofessionnel des céréales) pour lui permettre de faire face à la demande en matériel agricole (notamment acquisition de moissonneuses batteuses) et mettre en place les services indispensables à la céréaliculture. Les DSA (services agricoles des wilayas) travaillent avec plus d'efficacité avec les agriculteurs. Il a été aussi signalé une accélération des procédures de paiement des céréaliculteurs par les CCLS (Coopératives de céréales et de légumes secs) qui ont fait un effort appréciable pour accélérer les procédures et être en mesure d'effectuer les paiements dans un délai de 72 heures. Le respect de l'itinéraire technique et l'irrigation d'appoint ont également été des facteurs qui ont permis de faire la différence. Cet itinéraire technique basé sur le respect des étapes élaborées par les spécialistes et la qualité de la semence ainsi que les engrais utilisés permet d'améliorer les rendements. L'exemple de la wilaya de Biskra est significatif : la production «record», estimée à un million de quintaux de céréales et de différents types de fourrages, attendue cette saison, a été rendue possible par la pluviométrie qui a été «aussi bonne que régulièr», cette saison, mais aussi par le crédit Rfig initié par l'Etat, permettant aux agriculteurs d'obtenir des crédits sans intérêts pour l'achat d'intrants. Au niveau national, le rendement moyen des cultures céréalières tourne autour des 40 qx/ha. C'est dans la région de Ghrar (wilaya de Ghardaïa), qu'il a atteint son plus haut niveau avec 85 qx/ha. Ce n'est pas tout, la filière lait est en passe de créer une agréable surprise. Le niveau de collecte du lait permettra de réduire de 40% les importations de poudre de lait, a annoncé le ministre. Déjà, il a été constaté une réduction de la consommation de poudre de lait importée par les laiteries et une croissance du recours à la production locale de lait cru. Cerise sur le gâteau : les qualités nutritives du lait cru produit localement sont meilleures que celles de la poudre de lait importée. En prévision d'une bonne production dans d'autres filières, une opération de réhabilitation de 21 entrepôts frigorifiques destinés au stockage des produits agricoles de première nécessité a été lancée, dans le cadre de la politique de régulation du marché. F. L.