Aucun chiffre n'a encore été communiqué, ni par la Cénap ni par le ministère de l'Intérieur qui co-organisent les scrutins au Gabon. Cependant chacun des candidats à ces joutes électorales y va de sa propre analyse pour prouver qu'il est le gagnant. Aucun chiffre n'a encore été communiqué, ni par la Cénap ni par le ministère de l'Intérieur qui co-organisent les scrutins au Gabon. Cependant chacun des candidats à ces joutes électorales y va de sa propre analyse pour prouver qu'il est le gagnant. En l'absence de données officielles, les trois candidats favoris de l'élection présidentielle gabonaise, Ali Bongo, Pierre Mamboundou et André Mba Obame, se livrent à une bataille médiatique pour annoncer des chiffres qui les donnent chacun vainqueur. «Des informations fondées reçues des différentes circonscriptions au Gabon et à l'étranger me donnent largement gagnant. J'attends maintenant que les instances compétentes annoncent officiellement ces résultats. Nous sommes tous prêts à défendre cette victoire bec et ongles. Si par extraordinaire la Cénap (Commission électorale nationale autonome et permanente) s'avisait à travestir les résultats et venir annoncer autre chose, la responsabilité en reviendra au gouvernement. Après avoir centralisé la grande majorité des bureaux de vote, nous pouvons dire que nous sommes largement en tête. Nous sommes confiants pour être proclamés président demain». Interchangeables, ces trois déclarations, classées selon l'ordre alphabétique des noms des candidats, montrent bien à quel point ces derniers se livrent à une guerre d'intoxication. La première est du fils du président Omar Bongo, Ali Bongo, investi par le Parti démocratique gabonais (P-dg, au pouvoir), la deuxième de l'entourage de l'opposant historique Pierre Mamboundou et la troisième de l'ancien ministre de l'Intérieur André Mba Obame. Aucun chiffre n'a encore été communiqué, ni par la Cénap ni par le ministère de l'Intérieur qui co-organisent les scrutins au Gabon. Les résultats de cette présidentielle à tour unique devraient être publiés mercredi entre 18h00 et minuit heure locale (17h00 et 23h00 GMT). Chaque équipe affirme se reposer uniquement sur des chiffres réels. «Vous avez vu la petite innovation en entrant ?», souligne Pierre Mamboundou, fier de montrer la salle de réunion au siège de son quartier général transformée en salle d'ordinateurs. Une quinzaine de personnes épluchent, au compte-goutte, les résultats. Bilan de la moulinette Mamboundou? «Il est en tête avec 39,15% des voix. Il est suivi de M. Ali Bongo avec 28,50%. M. Bongo est suivi par M. Mba Obame qui fait 26,77%». La scène est similaire au domicile d'André Mba Obame. Dans un bureau avec des ordinateurs et des téléphones portables, des spécialistes s'activent. «Je ne peux pas donner de pourcentages puisqu'on prend en compte uniquement les scores des trois candidats favoris», explique doctement un conseiller. Résultat des ordinateurs chez M. Mba Obame : l'ex-ministre de l'Intérieur gagnerait 4 des 9 provinces gabonaises, représentant 62% du corps électoral avec notamment plus de «50%» de l'Estuaire, province la plus peuplée du Gabon, où est située Libreville. Du côté d'Ali Bongo, on travaille dans l'ombre. L'équipe de campagne, comprenant de nombreux Français, préfère la discrétion mais annonce une majorité absolue dès le 1er tour. «Nous avons l'avantage d'avoir des résultats sur l'ensemble du territoire car cela répond à la campagne que nous avons menée et qui nous a conduit à rendre visite à tous nos compatriotes dans toutes les provinces et pratiquement tous les départements. Ce que la plupart de nos compétiteurs n'ont pas fait. Ce qui explique que dans certaines localités, certains d'entre eux n'ont pratiquement aucun résultat», souligne Ali Bongo. «J'ai du mal à croire les chiffres du P-dg qui se crédite d'une victoire trop large, mais ça ne veut pas dire qu'ils ne peuvent pas gagner sur un score plus serré. Je suis convaincu que les trois camps pensent sincèrement avoir gagné. Deux vont être déçus et auront du mal à accepter la pilule», conclut le membre de l'entourage d'un candidat, sous couvert de l'anonymat. En l'absence de données officielles, les trois candidats favoris de l'élection présidentielle gabonaise, Ali Bongo, Pierre Mamboundou et André Mba Obame, se livrent à une bataille médiatique pour annoncer des chiffres qui les donnent chacun vainqueur. «Des informations fondées reçues des différentes circonscriptions au Gabon et à l'étranger me donnent largement gagnant. J'attends maintenant que les instances compétentes annoncent officiellement ces résultats. Nous sommes tous prêts à défendre cette victoire bec et ongles. Si par extraordinaire la Cénap (Commission électorale nationale autonome et permanente) s'avisait à travestir les résultats et venir annoncer autre chose, la responsabilité en reviendra au gouvernement. Après avoir centralisé la grande majorité des bureaux de vote, nous pouvons dire que nous sommes largement en tête. Nous sommes confiants pour être proclamés président demain». Interchangeables, ces trois déclarations, classées selon l'ordre alphabétique des noms des candidats, montrent bien à quel point ces derniers se livrent à une guerre d'intoxication. La première est du fils du président Omar Bongo, Ali Bongo, investi par le Parti démocratique gabonais (P-dg, au pouvoir), la deuxième de l'entourage de l'opposant historique Pierre Mamboundou et la troisième de l'ancien ministre de l'Intérieur André Mba Obame. Aucun chiffre n'a encore été communiqué, ni par la Cénap ni par le ministère de l'Intérieur qui co-organisent les scrutins au Gabon. Les résultats de cette présidentielle à tour unique devraient être publiés mercredi entre 18h00 et minuit heure locale (17h00 et 23h00 GMT). Chaque équipe affirme se reposer uniquement sur des chiffres réels. «Vous avez vu la petite innovation en entrant ?», souligne Pierre Mamboundou, fier de montrer la salle de réunion au siège de son quartier général transformée en salle d'ordinateurs. Une quinzaine de personnes épluchent, au compte-goutte, les résultats. Bilan de la moulinette Mamboundou? «Il est en tête avec 39,15% des voix. Il est suivi de M. Ali Bongo avec 28,50%. M. Bongo est suivi par M. Mba Obame qui fait 26,77%». La scène est similaire au domicile d'André Mba Obame. Dans un bureau avec des ordinateurs et des téléphones portables, des spécialistes s'activent. «Je ne peux pas donner de pourcentages puisqu'on prend en compte uniquement les scores des trois candidats favoris», explique doctement un conseiller. Résultat des ordinateurs chez M. Mba Obame : l'ex-ministre de l'Intérieur gagnerait 4 des 9 provinces gabonaises, représentant 62% du corps électoral avec notamment plus de «50%» de l'Estuaire, province la plus peuplée du Gabon, où est située Libreville. Du côté d'Ali Bongo, on travaille dans l'ombre. L'équipe de campagne, comprenant de nombreux Français, préfère la discrétion mais annonce une majorité absolue dès le 1er tour. «Nous avons l'avantage d'avoir des résultats sur l'ensemble du territoire car cela répond à la campagne que nous avons menée et qui nous a conduit à rendre visite à tous nos compatriotes dans toutes les provinces et pratiquement tous les départements. Ce que la plupart de nos compétiteurs n'ont pas fait. Ce qui explique que dans certaines localités, certains d'entre eux n'ont pratiquement aucun résultat», souligne Ali Bongo. «J'ai du mal à croire les chiffres du P-dg qui se crédite d'une victoire trop large, mais ça ne veut pas dire qu'ils ne peuvent pas gagner sur un score plus serré. Je suis convaincu que les trois camps pensent sincèrement avoir gagné. Deux vont être déçus et auront du mal à accepter la pilule», conclut le membre de l'entourage d'un candidat, sous couvert de l'anonymat.