"Le cycle de la Guerre d'Algérie dans le cinéma français" : trois films pour revenir sur la représentation de la guerre d'Algérie dans le cinéma français organisé par le Centre culturel français d'Alger. Une initiative pour se souvenir des événements les plus marquants de notre histoire. "Le cycle de la Guerre d'Algérie dans le cinéma français" : trois films pour revenir sur la représentation de la guerre d'Algérie dans le cinéma français organisé par le Centre culturel français d'Alger. Une initiative pour se souvenir des événements les plus marquants de notre histoire. Abordée de manière détournée par quelques cinéastes militants, la Guerre d'Algérie a longtemps été un sujet tabou, peinant à trouver sa représentation cinématographique dans le 7ème Art hexagonal. En effet, il faut attendre les années 2000, avec entre autres La trahison de Philippe Faucon, Cartouches gauloises de Mehdi Charef ou encore L'ennemi intime de Florent Emilio Siri, pour voir le conflit directement porté à l'écran proposant enfin un espace propice au débat et au travail de mémoire. A travers ce cycle de films, le Centre culturel français d'Alger offre aux cinéphiles, mais également aux passionnés d'histoire et de mémoires. Après la projection, mercredi passé, du long métrage français Muriel, ou le Temps d'un retour d'Alain Resnais (1963, 117 minutes) avec Delphine Seyrig, Jean-Pierre Kérien et Jean-Baptiste Thierrée, le Centre culturel prévoit ce mercredi de 15 à 18h30 la projection du film Nuit noire 17 octobre 1961 d'Alain Tasma (France, 2005, 105minutes) d'après le scénario de Patrick Rotman, François-Olivier Rousseau et Alain Tasma avec la participation de plusieurs comédiens à l'instar de Clotilde Courau, Thierry Fortineau et Jean-Michel Portal. Les événements se déroulent bien entendu le 17 octobre 1961, 30.000 de nos compatriotes gagnent le centre de Paris pour une manifestation pacifique, à l'appel du FLN. Dans la soirée, des milliers de personnes sont arrêtées. Dans les jours qui suivent, on repêche des cadavres dans la Seine. A la croisée des destins Le film croise les destins de personnages qui ont, chacun, une vue partiale et partielle de la situation : Sabine, journaliste ; Nathalie, porteuse de valises ; Martin, jeune flic sans engagement politique ; Tierce, policier syndicaliste ; Tarek, ouvrier de nuit non militant ; son neveu, Abde, qui suit des cours du soir ; Ali Saïd, cadre au FLN ; Maurice, coordonnateur de la Fédération de France du FLN, à tous ces personnages s'ajoute une figure historique : le préfet Papon.A partir de la juxtaposition et de la confrontation de ces points de vue, le spectateur reconstitue le puzzle des événements, épouse tour à tour les «vérités changeantes» de chacun. Nuit noire 17 octobre 1961 a remporté le Grand Prix du scénario au FIPA (Festival international des programmes audiovisuels) de Biarritz en 2005. Au départ, ce long métrage est un téléfilm produit par la chaîne cryptée Canal +. Diffusé à la télévision le 7 juin 2005, ce long métrage a bénéficié d'une sortie en salles, le 19 octobre 2005. En 1997, le documentaire à succès de Yamina Benguigui Mémoires d'immigrés avait connu pareil destin, passant du petit au grand écran. Evénement occulté des livres d'histoire pendant de nombreuses années, la répression meurtrière, par la police, et avec le consentement du gouvernement, des manifestants le soir du 17 octobre 1961, n'a été portée sur la place publique qu'à partir des années 80, même si Pierre Vidal-Naquet avait évoqué cette question dès 1972 dans La Torture dans la République. Le scénariste de Nuit noire 17 octobre 1961, Patrick Rotman est un spécialiste de la Guerre d'Algérie. Co-auteur, avec Hervé Hamon, du livre Les Porteurs de valises en 1979, il a réalisé pour la télévision des documentaires sur le sujet : La Bataille d'Alger (1997) et L'Ennemi intime (2004) (adapté d'un de ses ouvrages). En 1992, il co-signe avec Bertrand Tavernier le documentaire-fleuve La Guerre sans nom. Très tôt, dans les films français, des allusions sont faites à la Guerre d'Algérie. Le héros d'Adieu Philippine de Rozier (1963) se prépare à faire son service, mais les "événements" séparent aussi les amants des Parapluies de Cherbourg de Demy (1964). Godard traite le sujet de façon frontale dans Le Petit Soldat, un film qui, pour cause de censure, ne sortira qu'en 1963, soit trois ans après son tournage. Dans les années 60 toujours, Alain Cavalier signe deux films politiques, Le Combat dans l'île et L'Insoumis. Citons ensuite Avoir 20 ans dans les Aurès de René Vautier (1971), Elise ou la Vraie Vie de Michel Drach (1970) et R.A.S. de Yves Boisset (1973). Après ces œuvres de dénonciation, les cinéastes peuvent évoquer le sujet de manière plus apaisée (Outremer de Brigitte Roüan en 1990, Les Roseaux sauvages d'André Techiné en 1994), même si Nico Papatakis signe en 1991 le très sombre Les Equilibristes. En 1999, Pour Vivre au paradis, Bourlem Guerdjou, un film sur la vie des immigrés algériens à Nanterre dans les années 60, la manifestation du 17 octobre 1961 est évoquée à travers une reconstitution.Nuit noire 17 octobre 1961 a été tourné intégralement en région parisienne. Lieux-clés du récit, le bidonville de Nanterre a été reconstitué à Stains (Seine-Saint-Denis) et le Pont de Neuilly sur l'île Saint-Denis.La séance de projection sera suivie à partir de 18h30 d'un débat animé par Daho Djerbal, professeur d'histoire à l'université de Bouzaréah, chercheur et directeur de la revue Naqd. Abordée de manière détournée par quelques cinéastes militants, la Guerre d'Algérie a longtemps été un sujet tabou, peinant à trouver sa représentation cinématographique dans le 7ème Art hexagonal. En effet, il faut attendre les années 2000, avec entre autres La trahison de Philippe Faucon, Cartouches gauloises de Mehdi Charef ou encore L'ennemi intime de Florent Emilio Siri, pour voir le conflit directement porté à l'écran proposant enfin un espace propice au débat et au travail de mémoire. A travers ce cycle de films, le Centre culturel français d'Alger offre aux cinéphiles, mais également aux passionnés d'histoire et de mémoires. Après la projection, mercredi passé, du long métrage français Muriel, ou le Temps d'un retour d'Alain Resnais (1963, 117 minutes) avec Delphine Seyrig, Jean-Pierre Kérien et Jean-Baptiste Thierrée, le Centre culturel prévoit ce mercredi de 15 à 18h30 la projection du film Nuit noire 17 octobre 1961 d'Alain Tasma (France, 2005, 105minutes) d'après le scénario de Patrick Rotman, François-Olivier Rousseau et Alain Tasma avec la participation de plusieurs comédiens à l'instar de Clotilde Courau, Thierry Fortineau et Jean-Michel Portal. Les événements se déroulent bien entendu le 17 octobre 1961, 30.000 de nos compatriotes gagnent le centre de Paris pour une manifestation pacifique, à l'appel du FLN. Dans la soirée, des milliers de personnes sont arrêtées. Dans les jours qui suivent, on repêche des cadavres dans la Seine. A la croisée des destins Le film croise les destins de personnages qui ont, chacun, une vue partiale et partielle de la situation : Sabine, journaliste ; Nathalie, porteuse de valises ; Martin, jeune flic sans engagement politique ; Tierce, policier syndicaliste ; Tarek, ouvrier de nuit non militant ; son neveu, Abde, qui suit des cours du soir ; Ali Saïd, cadre au FLN ; Maurice, coordonnateur de la Fédération de France du FLN, à tous ces personnages s'ajoute une figure historique : le préfet Papon.A partir de la juxtaposition et de la confrontation de ces points de vue, le spectateur reconstitue le puzzle des événements, épouse tour à tour les «vérités changeantes» de chacun. Nuit noire 17 octobre 1961 a remporté le Grand Prix du scénario au FIPA (Festival international des programmes audiovisuels) de Biarritz en 2005. Au départ, ce long métrage est un téléfilm produit par la chaîne cryptée Canal +. Diffusé à la télévision le 7 juin 2005, ce long métrage a bénéficié d'une sortie en salles, le 19 octobre 2005. En 1997, le documentaire à succès de Yamina Benguigui Mémoires d'immigrés avait connu pareil destin, passant du petit au grand écran. Evénement occulté des livres d'histoire pendant de nombreuses années, la répression meurtrière, par la police, et avec le consentement du gouvernement, des manifestants le soir du 17 octobre 1961, n'a été portée sur la place publique qu'à partir des années 80, même si Pierre Vidal-Naquet avait évoqué cette question dès 1972 dans La Torture dans la République. Le scénariste de Nuit noire 17 octobre 1961, Patrick Rotman est un spécialiste de la Guerre d'Algérie. Co-auteur, avec Hervé Hamon, du livre Les Porteurs de valises en 1979, il a réalisé pour la télévision des documentaires sur le sujet : La Bataille d'Alger (1997) et L'Ennemi intime (2004) (adapté d'un de ses ouvrages). En 1992, il co-signe avec Bertrand Tavernier le documentaire-fleuve La Guerre sans nom. Très tôt, dans les films français, des allusions sont faites à la Guerre d'Algérie. Le héros d'Adieu Philippine de Rozier (1963) se prépare à faire son service, mais les "événements" séparent aussi les amants des Parapluies de Cherbourg de Demy (1964). Godard traite le sujet de façon frontale dans Le Petit Soldat, un film qui, pour cause de censure, ne sortira qu'en 1963, soit trois ans après son tournage. Dans les années 60 toujours, Alain Cavalier signe deux films politiques, Le Combat dans l'île et L'Insoumis. Citons ensuite Avoir 20 ans dans les Aurès de René Vautier (1971), Elise ou la Vraie Vie de Michel Drach (1970) et R.A.S. de Yves Boisset (1973). Après ces œuvres de dénonciation, les cinéastes peuvent évoquer le sujet de manière plus apaisée (Outremer de Brigitte Roüan en 1990, Les Roseaux sauvages d'André Techiné en 1994), même si Nico Papatakis signe en 1991 le très sombre Les Equilibristes. En 1999, Pour Vivre au paradis, Bourlem Guerdjou, un film sur la vie des immigrés algériens à Nanterre dans les années 60, la manifestation du 17 octobre 1961 est évoquée à travers une reconstitution.Nuit noire 17 octobre 1961 a été tourné intégralement en région parisienne. Lieux-clés du récit, le bidonville de Nanterre a été reconstitué à Stains (Seine-Saint-Denis) et le Pont de Neuilly sur l'île Saint-Denis.La séance de projection sera suivie à partir de 18h30 d'un débat animé par Daho Djerbal, professeur d'histoire à l'université de Bouzaréah, chercheur et directeur de la revue Naqd.