Le double attentat contre des batiments gouvernementaux à Baghda a suscité lundi une vive polémique sur le rôle des services de sécurité, sur le bilan des victimes et sur l'éventuelle implication de pays voisins. Le double attentat contre des batiments gouvernementaux à Baghda a suscité lundi une vive polémique sur le rôle des services de sécurité, sur le bilan des victimes et sur l'éventuelle implication de pays voisins. Le gouverneur de Baghdad a soupçonné les forces de sécurité de négligences ou de collusion. «Une caméra fixée sur le batiment du ministère de la Justice a filmé l'attentat suicide.C'était un camion Renault blanc de la compagnie des eaux de Fallouja.Comment a-t-il fait pour arriver jusqu' ici et passer les barrages ?» a-t-il martelé. Des accusations identiques avaient été adressées aux services de sécurité après le double attentat du 19 aout dernier contre les ministères des Affaires étrangères et des Finances qui avait fait une centaine de morts. Le bilan des victimes est aussi controversé. Alors que le ministère de la santé l'estime à 99, celui de l'Intérieur avance le chiffre de 155 personnes tuées. Le Premier ministre Nouri Al Maliki a lui dénoncé des implications étrangères mais ses adversaires ont jugé façile de se défausser sur des pays voisins. C'est la bataille des annonces. Alors que le porte-parole du ministère de la défense a annoncé que «les produits chimiques qui ont servi aux attentats venaient d'un pays voisin» le chef ds gardes-frontières a jugé peu probable cette éventualité. "Jusqu à 2006, les frontières étaient ouvertes mais après cette date, avec l'accroissement des postes de contrôle, il est devenu difficile de faire entrer des explosifs et des voitures piègées." Meurtrier comme les précédents, cet attentat illustre de l'avis des politiques et des analystes «le long chemin à parcourir pour gérer les défis lancés à la sécurité». Les échéances électorales et l'installation d un nouveau gouvernement, prévus pour janvier prochain, attisent les craintes d'une recrudescence des attentats. Quelques heures seulement avant ce double attentat le chef de l'armée de terre irakienne, le général Ali Gheidan, avait mis en garde contre le risque d'un regain de violences dans les neuf prochains mois. Il s'etait également dit préoccupé par les répercussions d'un éventuel report de ce scrutin. "Si les élections sont reportées, nous craignons que cela crée des problèmes en matière de sécurité", avait-t-il confié. Le Premier ministre Nouri al-Maliki s'était déclaré samedi «inquiet» quant à un éventuel report des elections. "Aussi bien le gouvernement que le Parlement n'auront pas de légitimité. Nous reviendrons alors à la case départ et à l'intolérance" avait-il prévenu insistant sur la nécessité d'unifier les voix irakiennes pour respecter ces échéances. La hiérarchie religieuse chiite de son côté a exprimé ses appréhensions quant à un vide constitutionnel aux répercussions néfastes sur la stabilité du pays. Si la classe politique est unanime sur le sujet le parlement irakien n'etait pas parvenu néanmoins à trouver un accord sur une nouvelle loi électorale, en raison de l'âpre bataille entre Arabes et Kurdes pour le contrôle de la région pétrolière de Kirkouk. Les Kurdes exigent d'être majoritaires dans les instances dirigeantes de cette province de 900.000 habitants, qu'ils veulent annexer à leur région autonome, alors que les Arabes et les Turcomans, qui se considerent comme les habitants historiques de Kirkouk,les accusent de s'y installer en masse pour modifier l'équilibre démographique. Le président Jalal Talabani,le Premier ministre Nouri Al Maliki et le président du Parlement Auad Al Samarrai, sont enfin parvenus hier à un accord sur les amendements de la loi électorale.Le contenu de l'amendement n'a pas été précisé.Elle doit être présentée aux groupes parlementaires et ensuite si elle venait à etre adoptée aux députés pour son approbation.Le chef de l'armée de terre craint aussi un regain de violences jusqu'à la fin du premier semestre 2010, date à laquelle le nouvel exécutif prendra le pouvoir. "Je redoute que jusqu'à juillet 2010, c'est à dire des élections jusqu'au transfert du pouvoir entre l'ancien et le nouveau gouvernement, il puisse y avoir un accroissement de l'activité terroriste". Le général Gheidan pense que les forces de sécurité devraient être totalement constituées en 2020, au terme d'un plan en trois phases, dont la première prend fin en 2011. Mais ce plan est entravé par un manque de ressources financières, la priorité etant désormais donnée à la reconstruction. "Le budget a modifié nos plans... Cela affectera les différentes phases", a-t-il expliqué indiquant par exemple le fait qu'il n'y aura fin 2011 que 10 bataillons mécanisés contre les 17 prévus. En vertu de l'accord signé il y a un an entre Bagdad et Washington, les troupes américaines ont évacué les villes et agglomérations en juin et 70.000 soldats des unités combattantes devraient quitter le pays à la mi-2010. Le gouverneur de Baghdad a soupçonné les forces de sécurité de négligences ou de collusion. «Une caméra fixée sur le batiment du ministère de la Justice a filmé l'attentat suicide.C'était un camion Renault blanc de la compagnie des eaux de Fallouja.Comment a-t-il fait pour arriver jusqu' ici et passer les barrages ?» a-t-il martelé. Des accusations identiques avaient été adressées aux services de sécurité après le double attentat du 19 aout dernier contre les ministères des Affaires étrangères et des Finances qui avait fait une centaine de morts. Le bilan des victimes est aussi controversé. Alors que le ministère de la santé l'estime à 99, celui de l'Intérieur avance le chiffre de 155 personnes tuées. Le Premier ministre Nouri Al Maliki a lui dénoncé des implications étrangères mais ses adversaires ont jugé façile de se défausser sur des pays voisins. C'est la bataille des annonces. Alors que le porte-parole du ministère de la défense a annoncé que «les produits chimiques qui ont servi aux attentats venaient d'un pays voisin» le chef ds gardes-frontières a jugé peu probable cette éventualité. "Jusqu à 2006, les frontières étaient ouvertes mais après cette date, avec l'accroissement des postes de contrôle, il est devenu difficile de faire entrer des explosifs et des voitures piègées." Meurtrier comme les précédents, cet attentat illustre de l'avis des politiques et des analystes «le long chemin à parcourir pour gérer les défis lancés à la sécurité». Les échéances électorales et l'installation d un nouveau gouvernement, prévus pour janvier prochain, attisent les craintes d'une recrudescence des attentats. Quelques heures seulement avant ce double attentat le chef de l'armée de terre irakienne, le général Ali Gheidan, avait mis en garde contre le risque d'un regain de violences dans les neuf prochains mois. Il s'etait également dit préoccupé par les répercussions d'un éventuel report de ce scrutin. "Si les élections sont reportées, nous craignons que cela crée des problèmes en matière de sécurité", avait-t-il confié. Le Premier ministre Nouri al-Maliki s'était déclaré samedi «inquiet» quant à un éventuel report des elections. "Aussi bien le gouvernement que le Parlement n'auront pas de légitimité. Nous reviendrons alors à la case départ et à l'intolérance" avait-il prévenu insistant sur la nécessité d'unifier les voix irakiennes pour respecter ces échéances. La hiérarchie religieuse chiite de son côté a exprimé ses appréhensions quant à un vide constitutionnel aux répercussions néfastes sur la stabilité du pays. Si la classe politique est unanime sur le sujet le parlement irakien n'etait pas parvenu néanmoins à trouver un accord sur une nouvelle loi électorale, en raison de l'âpre bataille entre Arabes et Kurdes pour le contrôle de la région pétrolière de Kirkouk. Les Kurdes exigent d'être majoritaires dans les instances dirigeantes de cette province de 900.000 habitants, qu'ils veulent annexer à leur région autonome, alors que les Arabes et les Turcomans, qui se considerent comme les habitants historiques de Kirkouk,les accusent de s'y installer en masse pour modifier l'équilibre démographique. Le président Jalal Talabani,le Premier ministre Nouri Al Maliki et le président du Parlement Auad Al Samarrai, sont enfin parvenus hier à un accord sur les amendements de la loi électorale.Le contenu de l'amendement n'a pas été précisé.Elle doit être présentée aux groupes parlementaires et ensuite si elle venait à etre adoptée aux députés pour son approbation.Le chef de l'armée de terre craint aussi un regain de violences jusqu'à la fin du premier semestre 2010, date à laquelle le nouvel exécutif prendra le pouvoir. "Je redoute que jusqu'à juillet 2010, c'est à dire des élections jusqu'au transfert du pouvoir entre l'ancien et le nouveau gouvernement, il puisse y avoir un accroissement de l'activité terroriste". Le général Gheidan pense que les forces de sécurité devraient être totalement constituées en 2020, au terme d'un plan en trois phases, dont la première prend fin en 2011. Mais ce plan est entravé par un manque de ressources financières, la priorité etant désormais donnée à la reconstruction. "Le budget a modifié nos plans... Cela affectera les différentes phases", a-t-il expliqué indiquant par exemple le fait qu'il n'y aura fin 2011 que 10 bataillons mécanisés contre les 17 prévus. En vertu de l'accord signé il y a un an entre Bagdad et Washington, les troupes américaines ont évacué les villes et agglomérations en juin et 70.000 soldats des unités combattantes devraient quitter le pays à la mi-2010.