Les chroniqueurs évoqueront pour longtemps encore cette marée verte qui a déferlé sur la capitale du Soudan, Khartoum. Qu'elles étaient belles ces images des fans de la bande à Saadane. Le stade de l'équipe de football d'El Merrikh n'est certainement pas près de revivre une telle ambiance. Les chroniqueurs évoqueront pour longtemps encore cette marée verte qui a déferlé sur la capitale du Soudan, Khartoum. Qu'elles étaient belles ces images des fans de la bande à Saadane. Le stade de l'équipe de football d'El Merrikh n'est certainement pas près de revivre une telle ambiance. Qu'elle était belle cette victoire de l'équipe nationale qui lui ouvre grandes les portes de la coupe du monde de football 2010. Vingt quatre ans après sa participation au plus distingué des tournois de la balle ronde, le football national revient, avec grand panache, sur le devant de la scène footballistique. Cette victoire est d'autant plus belle qu'elle a été acquise loin des bases de l'EN mais en présence de son public dans un match qui restera certainement gravé dans les annales du football national pour, notamment, les circonstances fort particulières dans lesquelles il s'est joué mais aussi et surtout parce que cette qualification, gagnée à la force des jarrets, a été arrachée devant l'éternel rival des Verts, l'Egypte en l'occurrence. Au Soudan, lieu de cette confrontation entre ces deux titans du football africain, le décor était déjà planté depuis quelques jours. Car, en effet, enjeu du match oblige, une guerre psychologique à outrance opposait les deux camps. Chacun croyait dur comme fer en ses chances. Mais, reconnaissaient les observateurs, c'est incontestablement l'équipe algérienne qui était le plus indiquée pour aller au bout du rêve que caressent les millions d'Algériens qui sont prêts à relever tous les défis. Dès lors qu'il s'agit de soutenir leur équipe favorite. Et le monde entier se rappellera certainement de ce 18 novembre. Les chroniqueurs évoqueront pour longtemps encore cette marée verte qui a déferlé sur la capitale du Soudan, Khartoum. Qu'elles étaient belles ces images des fans de la bande à Saadane. Le stade de l'équipe de football d'El Merrikh n'est certainement pas près de revivre une telle ambiance. Dès la matinée, les supporters de l'EN commençaient déjà à affluer vers Oum, ou plus précisément vers le stade de l'équipe d'El Merrikh Dourman, l'ex-capitale du Soudan. Les organisateurs soudanais, quelque peu débordés puisque n'ayant jamais organisé sur leur sol une rencontre de football de cette importance, n'arrivaient pas facilement à canaliser ce flux humain et l'accès au stade est devenu problématique pour ces milliers de supporters des Verts qui, sous un soleil de plomb de surcroît, ont souffert le martyre avant d'accéder aux gradins qui leur étaient réservés. Les membres de la délégation des envoyés spéciaux de la presse nationale, à l'instar des supporters, ont eux aussi trouvé les pires difficultés avant de pouvoir accéder dans l'enceinte du stade et ce, malgré la présence de milliers d'éléments de tous les corps de la police soudanaise, renforcés en la circonstance par des éléments de l'armée. Les journalistes algériens n'étaient pas au bout de leur peine puisque, ballottés d'un endroit à un autre, ils n'avaient pas les commodités requises pour mener à bien leur mission. Mais qu'à cela ne tienne on était enfin au stade et, presque cinq heures avant le coup d'envoi de la rencontre, force est de dire que le gradins réservés aux Algériens, qui couvraient la moitié du stade, était presque entièrement pleins. Ce qui n'était pas le cas de la partie réservée aux supporters des Pharaons qui était aux trois quarts vides. Les chants à la gloire de l'Algérie et de l'équipe nationale, que reprenait en chœur cette masse, devenaient de plus en plus audibles au fur et à mesure que l'heure de vérité approche. Ravis par cette ambiance électrique, les Soudanais, qui avaient à vrai dire d'emblée choisi le camp des Algériens, se mêlaient à la galerie algérienne et s'en donnaient à cœur joie. «Aujourd'hui nous sommes tous algériens » clamaient-ils et, pour preuve, ils brandissaient haut l'emblème national algérien. Les supporters des deux camps continuaient d'affluer. La représentation diplomatique algérienne au Soudan, qui a déployé un travail titanesque pour assurer les meilleures conditions aux Algériens, distribuait des sachets remplis d'eau permettant ainsi à la galerie algérienne d'être à l'abri de la soif. La galerie algérienne prend le dessus Dans les tribunes qui leur sont réservées, séparées de celles des Egyptiens, les journalistes algériens sont à l'affût de la moindre information portant sur la composition de l'EN. Un peu plus de deux heures avant le coup d'envoi, ils ne tardent pas à connaître les noms du onze rentrant. Rabah Saadane, en incorporant Rafik Saifi et Abdelkaer Ghazal, dévoile sa tactique. Il compte jouer l'attaque. Une nouvelle réjouissante. La tension monte encore dans les gradins. Les rangs des supporters égyptiens grossissent davantage alors que les gradins aux couleurs des Verts sont pleins à craquer. Le vrombissement du moteur d'un hélicoptère, qui survole le stade, excite les supporters des deux camps et c'est « l'incursion » d'un membre du staff égyptien dans la partie du terrain qui fait face aux gradins des Verts qui donne une autre tournure à cette confrontation à distance entre les deux galeries. Tout à coup, à une heure et demie du début de la rencontre, les gradins des fans de l'équipe nationale explosent à la sortie de nombreux joueurs de l'EN venus saluer les supporters et humer l'atmosphère. Les joueurs font un petit tour saluent la galerie et regagnent, confiants, les vestiaires sous une indescriptible ambiance que seuls ces jeunes et moins jeunes venus des quatre coins du pays sont capables de faire. Les premiers fumigènes s'allument. « La bataille des gradins », en attendant celle du terrain, est désormais lancée. El Hadary, le gardien de but de l'équipe égyptienne, est le premier joueur des Pharaons à fouler le terrain en se dirigeant vers sa galerie qui fait aussitôt résonner son « fameux » tambour. Deux fumigènes sont alors allumés en guise de réaction. Aussitôt la galerie algérienne répond en allumant un nombre incalculable. A ce jeu, à l'évidence, les Egyptiens ne peuvent rivaliser avec les Algériens. Et alors que les gradins du côté égyptien sont remplis en entier, sans doute par des supporters soudanais qui n'ont pas trouvé de place ailleurs comme le disent les Algériens, pour prouver qu'ils sont plus nombreux dans ce stade, une autre partie est engagée entre les deux galeries : la bataille des emblèmes. Les Egyptiens déploient alors un immense drapeau et brandissent toutes leurs bannières. Ce à quoi les Algériens répondent en déployant, à leur tour, un drapeau qui s'étale sur plusieurs dizaines de mètres. A partir de ce moment, et alors que déjà les joueurs des deux camps, qui sont entrés pour la séance d'échauffement habituelle sont déjà sur le terrain, les Algériens déploient alors toute la panoplie du parfait supporter. Rien, ainsi, n'est laissé au hasard. On aurait dit que c'est une mécanique qui s'est enclenchée. En sus des chants et des drapeaux, où toute la partie qui leur était resevée s'est ornée de milliers de fanions, les supporters allument alors des journaux créant ainsi une somptueuse image. Les Egyptiens, décidément en mal d'imagination, en font de même avec, toutefois, une moindre ampleur. Mais le coup de grâce, qui allait définitivement consacrer la supériorité algérienne, c'était cette formidable HOLA à répétition qu'ils ont exécutée comme sur un papier à musique. C'en était trop et les Egyptiens n' arrivaient plus à suivre le tempo. Les 90 mn les plus longues Battus largement dans les gradins, les supporters égyptiens reportaient tous leurs espoirs sur leurs joueurs. Les choses sérieuses ont commencé avec le coup de sifflet de l'arbitre seychellois. Les tribunes réservées aux journalistes algériens sont remplies de supporters des Verts. Des femmes, drapées de l'emblème national, sont parmi l'assistance. Elles ne peuvent, à l'instar des hommes, refréner leur amour pour l'EN. Leurs youyous ajoutent un plus à cette ambiance festive. Hassen Benzerari, le célèbre comédien originaire de Constantine, est sous tension. Les premières actions des Egyptiens, notamment durant le premier quart d'heure, mettent la pression sur tout le monde. Hakim, un ingénieur en telecommunication, qui a rallié Khartoum à partir de Kinshasa où il travaille via Nairobi, « poussé » par sa femme est sur les nerfs. Tous debouts dans cette tribune, les Algériens sont revigorés par quelques actions des Verts et surtout par leur quadrillage du terrain. Mais tout ce beau monde ne peut être rassuré que par l'inscription d'un but. Les vœux de la galerie algérienne et du peuple algérien en entier sont finalement exaucés. D'un puissant tir de la surface de réparation Antar Yahia, cœur de lion pour les fans, crucifie El Hadary et libère la joie des Algériens. Ces derniers ont les larmes aux yeux. Un jeune s'evanouit. On chante et on danse dans le camp algérien. Un silence de cathédrale s'installe dans le camp égyptien. L'arbitre siffle la fin de la première mi-temps. Il ne reste plus que 45 mn du rêve sud-africain auquel croient tous les présents au stade , y compris Bouguerra Soltani, le président du MSP qui , de la tribune réservée au VIP exulte et lance des bouteilles d'eau aux supporters. Mustapha Kouici, ex-gloire de l'EN des années quatre-vingts, est lui aussi aux anges. El Hachemi Djiar, le ministre de la Jeunesse et de Sports, d'habitude réservé, laisse transparaître son bonheur. Au retour des vestiaires de deux équipes, la fièvre s'installe définitivement dans le camp des Algériens. Les nerfs sont à fleur de peau. «Il faut qu'ils préservent cet acquis» lance Farid, un confrère. Au fur et à mesure que les minutes s'égrènent, l'on ne comprend pas pourquoi les nôtres reviennent en arrière et laissent les Egyptiens s'emparer du milieu du terrain pour repartir à l'attaque. Le Gardien Chaouchi sauve sa cage d'un but tout fait. Hocine, un autre confrère, ne peut plus suivre le match et, à 10 mn de la fin, il prend sa tête entre les mains et comptent les minutes. L'arbitre rajoute quatre mn de temps additionnel. On craint la réédition du scénario du match du 14 novembre où les Egyptiens ont marqué dans les temps additionnels. Mais cette fois-ci, il était dit que les dieux des stades se sont rangés du côté des Fennecs. Au coup de sifflet final, c'est l'extase. Le stade est traversé d'un incommensurable ravissement. L'Algérie ira au mondial. L'ogre égyptien, terrassé, est à terre. Khartoum a , cette nuit là , dansé jusqu'à l'aube à la gloire des Verts. Qu'elle était belle cette victoire de l'équipe nationale qui lui ouvre grandes les portes de la coupe du monde de football 2010. Vingt quatre ans après sa participation au plus distingué des tournois de la balle ronde, le football national revient, avec grand panache, sur le devant de la scène footballistique. Cette victoire est d'autant plus belle qu'elle a été acquise loin des bases de l'EN mais en présence de son public dans un match qui restera certainement gravé dans les annales du football national pour, notamment, les circonstances fort particulières dans lesquelles il s'est joué mais aussi et surtout parce que cette qualification, gagnée à la force des jarrets, a été arrachée devant l'éternel rival des Verts, l'Egypte en l'occurrence. Au Soudan, lieu de cette confrontation entre ces deux titans du football africain, le décor était déjà planté depuis quelques jours. Car, en effet, enjeu du match oblige, une guerre psychologique à outrance opposait les deux camps. Chacun croyait dur comme fer en ses chances. Mais, reconnaissaient les observateurs, c'est incontestablement l'équipe algérienne qui était le plus indiquée pour aller au bout du rêve que caressent les millions d'Algériens qui sont prêts à relever tous les défis. Dès lors qu'il s'agit de soutenir leur équipe favorite. Et le monde entier se rappellera certainement de ce 18 novembre. Les chroniqueurs évoqueront pour longtemps encore cette marée verte qui a déferlé sur la capitale du Soudan, Khartoum. Qu'elles étaient belles ces images des fans de la bande à Saadane. Le stade de l'équipe de football d'El Merrikh n'est certainement pas près de revivre une telle ambiance. Dès la matinée, les supporters de l'EN commençaient déjà à affluer vers Oum, ou plus précisément vers le stade de l'équipe d'El Merrikh Dourman, l'ex-capitale du Soudan. Les organisateurs soudanais, quelque peu débordés puisque n'ayant jamais organisé sur leur sol une rencontre de football de cette importance, n'arrivaient pas facilement à canaliser ce flux humain et l'accès au stade est devenu problématique pour ces milliers de supporters des Verts qui, sous un soleil de plomb de surcroît, ont souffert le martyre avant d'accéder aux gradins qui leur étaient réservés. Les membres de la délégation des envoyés spéciaux de la presse nationale, à l'instar des supporters, ont eux aussi trouvé les pires difficultés avant de pouvoir accéder dans l'enceinte du stade et ce, malgré la présence de milliers d'éléments de tous les corps de la police soudanaise, renforcés en la circonstance par des éléments de l'armée. Les journalistes algériens n'étaient pas au bout de leur peine puisque, ballottés d'un endroit à un autre, ils n'avaient pas les commodités requises pour mener à bien leur mission. Mais qu'à cela ne tienne on était enfin au stade et, presque cinq heures avant le coup d'envoi de la rencontre, force est de dire que le gradins réservés aux Algériens, qui couvraient la moitié du stade, était presque entièrement pleins. Ce qui n'était pas le cas de la partie réservée aux supporters des Pharaons qui était aux trois quarts vides. Les chants à la gloire de l'Algérie et de l'équipe nationale, que reprenait en chœur cette masse, devenaient de plus en plus audibles au fur et à mesure que l'heure de vérité approche. Ravis par cette ambiance électrique, les Soudanais, qui avaient à vrai dire d'emblée choisi le camp des Algériens, se mêlaient à la galerie algérienne et s'en donnaient à cœur joie. «Aujourd'hui nous sommes tous algériens » clamaient-ils et, pour preuve, ils brandissaient haut l'emblème national algérien. Les supporters des deux camps continuaient d'affluer. La représentation diplomatique algérienne au Soudan, qui a déployé un travail titanesque pour assurer les meilleures conditions aux Algériens, distribuait des sachets remplis d'eau permettant ainsi à la galerie algérienne d'être à l'abri de la soif. La galerie algérienne prend le dessus Dans les tribunes qui leur sont réservées, séparées de celles des Egyptiens, les journalistes algériens sont à l'affût de la moindre information portant sur la composition de l'EN. Un peu plus de deux heures avant le coup d'envoi, ils ne tardent pas à connaître les noms du onze rentrant. Rabah Saadane, en incorporant Rafik Saifi et Abdelkaer Ghazal, dévoile sa tactique. Il compte jouer l'attaque. Une nouvelle réjouissante. La tension monte encore dans les gradins. Les rangs des supporters égyptiens grossissent davantage alors que les gradins aux couleurs des Verts sont pleins à craquer. Le vrombissement du moteur d'un hélicoptère, qui survole le stade, excite les supporters des deux camps et c'est « l'incursion » d'un membre du staff égyptien dans la partie du terrain qui fait face aux gradins des Verts qui donne une autre tournure à cette confrontation à distance entre les deux galeries. Tout à coup, à une heure et demie du début de la rencontre, les gradins des fans de l'équipe nationale explosent à la sortie de nombreux joueurs de l'EN venus saluer les supporters et humer l'atmosphère. Les joueurs font un petit tour saluent la galerie et regagnent, confiants, les vestiaires sous une indescriptible ambiance que seuls ces jeunes et moins jeunes venus des quatre coins du pays sont capables de faire. Les premiers fumigènes s'allument. « La bataille des gradins », en attendant celle du terrain, est désormais lancée. El Hadary, le gardien de but de l'équipe égyptienne, est le premier joueur des Pharaons à fouler le terrain en se dirigeant vers sa galerie qui fait aussitôt résonner son « fameux » tambour. Deux fumigènes sont alors allumés en guise de réaction. Aussitôt la galerie algérienne répond en allumant un nombre incalculable. A ce jeu, à l'évidence, les Egyptiens ne peuvent rivaliser avec les Algériens. Et alors que les gradins du côté égyptien sont remplis en entier, sans doute par des supporters soudanais qui n'ont pas trouvé de place ailleurs comme le disent les Algériens, pour prouver qu'ils sont plus nombreux dans ce stade, une autre partie est engagée entre les deux galeries : la bataille des emblèmes. Les Egyptiens déploient alors un immense drapeau et brandissent toutes leurs bannières. Ce à quoi les Algériens répondent en déployant, à leur tour, un drapeau qui s'étale sur plusieurs dizaines de mètres. A partir de ce moment, et alors que déjà les joueurs des deux camps, qui sont entrés pour la séance d'échauffement habituelle sont déjà sur le terrain, les Algériens déploient alors toute la panoplie du parfait supporter. Rien, ainsi, n'est laissé au hasard. On aurait dit que c'est une mécanique qui s'est enclenchée. En sus des chants et des drapeaux, où toute la partie qui leur était resevée s'est ornée de milliers de fanions, les supporters allument alors des journaux créant ainsi une somptueuse image. Les Egyptiens, décidément en mal d'imagination, en font de même avec, toutefois, une moindre ampleur. Mais le coup de grâce, qui allait définitivement consacrer la supériorité algérienne, c'était cette formidable HOLA à répétition qu'ils ont exécutée comme sur un papier à musique. C'en était trop et les Egyptiens n' arrivaient plus à suivre le tempo. Les 90 mn les plus longues Battus largement dans les gradins, les supporters égyptiens reportaient tous leurs espoirs sur leurs joueurs. Les choses sérieuses ont commencé avec le coup de sifflet de l'arbitre seychellois. Les tribunes réservées aux journalistes algériens sont remplies de supporters des Verts. Des femmes, drapées de l'emblème national, sont parmi l'assistance. Elles ne peuvent, à l'instar des hommes, refréner leur amour pour l'EN. Leurs youyous ajoutent un plus à cette ambiance festive. Hassen Benzerari, le célèbre comédien originaire de Constantine, est sous tension. Les premières actions des Egyptiens, notamment durant le premier quart d'heure, mettent la pression sur tout le monde. Hakim, un ingénieur en telecommunication, qui a rallié Khartoum à partir de Kinshasa où il travaille via Nairobi, « poussé » par sa femme est sur les nerfs. Tous debouts dans cette tribune, les Algériens sont revigorés par quelques actions des Verts et surtout par leur quadrillage du terrain. Mais tout ce beau monde ne peut être rassuré que par l'inscription d'un but. Les vœux de la galerie algérienne et du peuple algérien en entier sont finalement exaucés. D'un puissant tir de la surface de réparation Antar Yahia, cœur de lion pour les fans, crucifie El Hadary et libère la joie des Algériens. Ces derniers ont les larmes aux yeux. Un jeune s'evanouit. On chante et on danse dans le camp algérien. Un silence de cathédrale s'installe dans le camp égyptien. L'arbitre siffle la fin de la première mi-temps. Il ne reste plus que 45 mn du rêve sud-africain auquel croient tous les présents au stade , y compris Bouguerra Soltani, le président du MSP qui , de la tribune réservée au VIP exulte et lance des bouteilles d'eau aux supporters. Mustapha Kouici, ex-gloire de l'EN des années quatre-vingts, est lui aussi aux anges. El Hachemi Djiar, le ministre de la Jeunesse et de Sports, d'habitude réservé, laisse transparaître son bonheur. Au retour des vestiaires de deux équipes, la fièvre s'installe définitivement dans le camp des Algériens. Les nerfs sont à fleur de peau. «Il faut qu'ils préservent cet acquis» lance Farid, un confrère. Au fur et à mesure que les minutes s'égrènent, l'on ne comprend pas pourquoi les nôtres reviennent en arrière et laissent les Egyptiens s'emparer du milieu du terrain pour repartir à l'attaque. Le Gardien Chaouchi sauve sa cage d'un but tout fait. Hocine, un autre confrère, ne peut plus suivre le match et, à 10 mn de la fin, il prend sa tête entre les mains et comptent les minutes. L'arbitre rajoute quatre mn de temps additionnel. On craint la réédition du scénario du match du 14 novembre où les Egyptiens ont marqué dans les temps additionnels. Mais cette fois-ci, il était dit que les dieux des stades se sont rangés du côté des Fennecs. Au coup de sifflet final, c'est l'extase. Le stade est traversé d'un incommensurable ravissement. L'Algérie ira au mondial. L'ogre égyptien, terrassé, est à terre. Khartoum a , cette nuit là , dansé jusqu'à l'aube à la gloire des Verts.