La pandémie de grippe A , la première du XXIe siècle, qui a atteint des propositions inimaginables depuis son apparition au Mexique, il y a de cela moins d'une année, déroute le monde entier et les pays où l'épidémie s'est propagée telle une trainée de poudre, faisant des centaines de morts et un nombre incalculable de cas confirmés, font le pied de grue pour cerner cette maladie meurtrière. Rien n'y fait, la maladie se propage vertigineusement et même redouble d'intensité. On parle même de mutation du virus responsable de la grippe A (H1N1). Au niveau mondial, les experts affirment que la mortalité est relativement faible (environ 6.000 décès enregistrés à la mi-novembre, avec un taux de complications sévères de l'ordre de 2 à 3 %, analogue à ce qui est observé avec les grippes saisonnières). Cela, au moment où dans la majorité des cas, les malades n'ont présenté que des symptômes bénins et leur guérison a été rapide et complète. Néanmoins, à la différence des épidémies de grippe saisonnière, les femmes enceintes et les personnes souffrant d'obésité, présentent une certaine surmortalité L'Algérie, qui n'est pas en reste des autres pays touchés par la pandémie, a enregistré, une cinquantaine de décès, alors que le nombre de cas confirmés s'élève à 687. La campagne de vaccination tarde à débuter au moment où la panique gagne du terrain. Pendant ce temps, les autorités sanitaires font tout pour rassurer les populations en les invitant à se faire vacciner car, estiment-elles, c'est là le seul moyen pour contrecarrer cette terrible maladie. En dépit de ces assurances, les citoyens algériens redoutent le vaccin dont une quantité de 713.000 doses a été acquise à ce jour par l'Algérie auprès du laboratoire GSK. La vaccination a débuté hier matin. Mais on n'est toujours pas sûr que les citoyens candidats au vaccin vont se bousculer au portillon tant les «assurances» faites jusque-là ont plus renforcé un sentiment de peur chez les citoyens qu'autre chose… La pandémie de grippe A , la première du XXIe siècle, qui a atteint des propositions inimaginables depuis son apparition au Mexique, il y a de cela moins d'une année, déroute le monde entier et les pays où l'épidémie s'est propagée telle une trainée de poudre, faisant des centaines de morts et un nombre incalculable de cas confirmés, font le pied de grue pour cerner cette maladie meurtrière. Rien n'y fait, la maladie se propage vertigineusement et même redouble d'intensité. On parle même de mutation du virus responsable de la grippe A (H1N1). Au niveau mondial, les experts affirment que la mortalité est relativement faible (environ 6.000 décès enregistrés à la mi-novembre, avec un taux de complications sévères de l'ordre de 2 à 3 %, analogue à ce qui est observé avec les grippes saisonnières). Cela, au moment où dans la majorité des cas, les malades n'ont présenté que des symptômes bénins et leur guérison a été rapide et complète. Néanmoins, à la différence des épidémies de grippe saisonnière, les femmes enceintes et les personnes souffrant d'obésité, présentent une certaine surmortalité L'Algérie, qui n'est pas en reste des autres pays touchés par la pandémie, a enregistré, une cinquantaine de décès, alors que le nombre de cas confirmés s'élève à 687. La campagne de vaccination tarde à débuter au moment où la panique gagne du terrain. Pendant ce temps, les autorités sanitaires font tout pour rassurer les populations en les invitant à se faire vacciner car, estiment-elles, c'est là le seul moyen pour contrecarrer cette terrible maladie. En dépit de ces assurances, les citoyens algériens redoutent le vaccin dont une quantité de 713.000 doses a été acquise à ce jour par l'Algérie auprès du laboratoire GSK. La vaccination a débuté hier matin. Mais on n'est toujours pas sûr que les citoyens candidats au vaccin vont se bousculer au portillon tant les «assurances» faites jusque-là ont plus renforcé un sentiment de peur chez les citoyens qu'autre chose… Depuis le début de l‘automne Le virus s‘est propagé à une vitesse fulgurante Une cinquantaine de morts et plus de 700 cas confirmés en laboratoire, tel est le bilan de la pandémie de grippe A (H1N1) en Algérie. Un triste bilan qu‘on aurait pu éviter par une prise en charge efficace et réelle en amont et en aval dans les différentes structures de santé; de quoi alimenter les débats les plus houleux. Le pic de la pandémie est prévu, selon les spécialistes, pour fin janvier-début février 2010. Période où les cas mortels pourraient doubler ou tripler, voire plus, car personne n‘est en mesure d‘avancer une quelconque prévision. Dans le monde, la maladie a emporté 11.500 personnes dans 28 pays. Les cas confirmés ne se comptent plus. Signalée pour la première fois au Mexique, au mois de mars dernier, la grippe A (H1N1) (dite grippe porcine) s‘est propagée à une vitesse sans précédent à travers le monde pour devenir, quelque mois après son apparition, la première pandémie du 21e siècle. C‘est sans conteste un des faits les plus marquants de l‘année 2009 et il risque de l‘être pour les deux prochaines années. L‘apparition du virus et sa propagation rapide ont provoqué une large mobilisation mondiale, notamment, après que des cas de grippe A (H1N1) eurent été signalés en dehors du continent américain, son foyer initial. L‘OMS, réagissant à cette situation, publiait en avril 2009 une nouvelle définition de la pandémie, faisant basculer des cas bénins de grippe au statut d‘urgence pandémique, rebaptisée grippe A (H1N1). L‘ancienne définition parlait d‘un virus nouveau, à propagation rapide, pour lequel l‘immunité n‘existe pas, et qui entraîne un taux élevé de malades et de décès. Dans la nouvelle version, les deux derniers points sur les taux d‘infection ont été supprimés, et c‘est ainsi que le 11 juin 2009, c‘est-à-dire 45 jours après que les premières infections aient été rendues publiques, l‘OMS avait déclaré que la grippe porcine était une pandémie. L‘Algérie a connu son premier cas de grippe A (H1N1) le 20 juin dernier. Elle a importé 1,3 million de doses de vaccin contre ce virus, sur quelque 20 millions de doses commandées. La campagne de vaccination a débuté hier dans plus de 8.000 centres mobilisés à cette fin, selon un ordre de priorité bien établi. Nombre d‘experts recommandent d‘ailleurs vivement de se faire vacciner même tardivement, au regard de la dangerosité de cette forme de grippe et de sa persistance possible durant les années à venir. Le Dr Yahia Makki, expert algérien auprès de l‘OMS, affirme que le vaccin avec adjuvants ainsi que le Tamiflu ne présentent aucun danger pour le citoyen. Mais les spécialistes oublient de dire que la grippe saisonnière est plus mortelle que la grippe pandémique et que des millions d‘Algériens n‘ont pas reçu leur dose de vaccin pour cause de pénurie de stock; normal, parce que les commandes n‘ont pas été faites à temps et en quantités suffisantes. En tout cas, l‘OMS a fait discrètement savoir, le 22 décembre, que des évaluations précises des taux de mortalité ne seront possibles que d‘ici un à deux ans, et que pour le moment, l‘impact de la pandémie de grippe A (H1N1) est modéré. Pandémie modérée ou grave, en tout cas, le business du médicament fleurit en ce moment, à coup de milliards de dollars, sur le dos des populations mondiales. Qu‘appelle-t-on grippe A (H1N1) ? La grippe porcine se réfère à la grippe causée par une souche du virus de la grippe endémique chez les porcs. Ces souches endémiques normalement spécifiques à l‘espèce porcine sont appelées virus de la grippe porcine. La grippe porcine est commune à l‘espèce porcine et rare chez l‘homme. Les personnes qui travaillent dans des élevages porcins ou autres, en particulier les personnes à forte exposition, ont un risque d‘attraper la grippe porcine. Cependant, ces souches sont rarement en mesure de se transmettre d‘humain à humain. Il est extrêment rare que le virus de la grippe porcine mute en une forme capable de passer facilement d‘humain à humain. L‘actuelle grippe A (H1N1) de 2009 est soupçonnée d‘avoir subi une telle mutation. Comment le virus peut-il muter pour infecter l‘homme ? Le virus de la grippe porcine est dénommé ainsi parce que l‘une de ses protéines de surface est similaire au virus qui infecte habituellement les porcs, mais cette souche se répand dans la population et on ignore à l‘heure actuelle si elle infecte les porcs. Chez l‘homme, les symptômes de la grippe porcine sont similaires à ceux de la grippe et des syndromes grippaux en général, à savoir des frissons, fièvre, maux de gorge, des douleurs musculaires, des maux de tête, toux, faiblesse et malaise général. Parmi les trois genres de la grippe humaine, deux sont aussi endémiques dans l‘espèce porcine. Le virus Influenza A (commun) et le virus Influenza C (rare). Le virus Influenza B n‘a pas été signalé chez les porcs. Dans les virus Influenza A et C, les souches endémiques du porc et de l‘homme sont largement distinctes. Evolution de la grippe A (H1N1) depuis son apparition dans le monde et en Algérie Depuis l‘apparition du virus au Mexique en mars 2009 et la mobilisation lancée par l‘Organisation mondiale de la santé en avril, voici les principales dates qui marquèrent la propagation de l‘épidémie de grippe A (H1N1). l Mars : Le Mexique recense plusieurs cas d‘infections respiratoires aigües. l 13 avril : premier décès observé dans l‘Etat d‘Oaxaca (sud du Mexique). l 24 avril : l‘OMS annonce que des centaines de cas humains ont été diagnostiqués au Mexique et aux Etats-Unis. Mise en état d‘alerte des autorités mondiales. l 25 avril : l‘OMS met en garde contre le "potentiel pandémique" du nouveau virus de grippe porcine de type A/H1N1 se transmettant d‘homme à homme. l 26 avril : les mesures de vigilance se multiplient dans le monde, alors que l‘OMS prévient que le virus peut muter à tout moment et s‘avérer "beaucoup plus dangereux". l 27 avril : l‘OMS relève son niveau d‘alerte de 3 à 4 sur une échelle de 6. L‘Europe est à son tour touchée avec des cas avérés en Espagne et en Grande-Bretagne. l 28 avril : l‘épidémie progresse, l‘Amérique centrale et le Proche-Orient sont aussi touchés. l 29 avril : premier décès confirmé aux Etats-Unis, avec la mort d‘un bébé mexicain au Texas. L‘OMS relève à 5 son niveau d‘alerte et appelle à se préparer à une pandémie "imminente". l 30 avril : l‘OMS adopte la dénomination de grippe A (H1N1), plutôt que grippe porcine, pour désigner la maladie. l 2 mai : apparition du virus en Asie. l 4 mai : l‘OMS met en garde contre une résurgence ultérieure du virus sous une forme plus virulente. l 6 mai : Ottawa réalise un séquençage génétique du virus H1N1. l 22 mai : l‘OMS avertit que l‘épidémie risque d‘être plus dangereuse pour les pays en voie de développement. l 2 juin : premier cas avéré sur le continent africain (Egypte). l 11 juin : le niveau 6 est déclenché par l‘OMS. l 20 juin : déclaration du premier cas en Algérie. l 17 septembre : dans une initiative prise en concertation avec les Etats-Unis, le Royaume-Uni, le Brésil, l‘Australie, la Nouvelle-Zélande et la Suisse, la France fera don de neuf millions de doses de vaccin à l‘OMS. Les Etats-Unis sont eux prêts à offrir 10% de leur vaccin aux autres pays. l 29 septembre : la Commission européenne donne son feu vert à la mise en vente en Europe de deux premiers vaccins contre la grippe, l‘un de Novartis et l‘autre de GSK. l 2 octobre : l‘Agence européenne des médicaments, l‘EMEA recommande à la Commission européenne d‘autoriser la vente d‘un troisième vaccin contre la grippe A(H1N1), le Celvapan du laboratoire américain Baxter, après ceux de Novartis et de GSK. l 16 octobre : la grippe A (H1N1) qui progresse dans l‘Hémisphère Nord, a tué au moins 4.735 personnes dans 191 pays et territoires de la planète depuis son apparition au printemps. l 23 octobre : l‘agence européenne du médicament (EMEA) déclare qu‘elle recommande toujours que les trois vaccins contre la grippe A autorisés dans l‘UE soient administrés en deux doses, bien que des données aient montré qu‘une injection unique pourrait suffire pour deux des vaccins en question. l 30 octobre: l‘OMS annonce que le nombre de victimes de la grippe pandémique H1N1 a bondi à au moins 5.700 décès, soit 700 morts supplémentaires (+14%) en une semaine. l 24 novembre : l‘OMS annonce qu‘un nombre inhabituel de réactions allergiques "sévères" au vaccin a été enregistré récemment au Canada où un lot de GlaxoSmithKline a été rappelé. l 30 novembre : la Commission européenne approuve l‘injection unique de deux vaccins, le Focetria de Novartis et le Pandemrix de GSK. 1 million de personnes sont vaccinées en France. l le 1 décembre : l‘Algére élève son niveau d‘alerte. l le 22 décembre : l‘OMS déclare que la pandémie de la grippe A (H1N1) est modérée. l le 30 décembre : l‘Algérie entame sa campagne de vaccination. ILS ONT DIT : Dr Marie-Paule Kieny : Directrice du service de l‘OMS, chargée de la recherche sur les vaccins : «Le virus H1N1 ne peut pas être arrêté, et donc tous les pays vont avoir besoin du vaccin». Le Dr Yahia Makki : Expert auprès de l‘OMS : «Le virus tue, le vaccin protège !» M. Said Barkat : Ministre de la Santé, de la Population et de la Réforme hospitalière : «Je serai le premier à être vacciné. Ainsi, je donnerai la preuve qu‘il n‘y a aucun risque sur la santé du citoyen». Dr Derrar Fawzi : Directeur du laboratoire de référence de l‘Institut Pasteur d‘Algérie : «Un réseau national de surveillance de la grippe A est primordial même pour la grippe saisonnière, chose que nous n‘avons pas» Dr Bekkat Berkanni : Président du Conseil de l‘ordre des médecins : «La grippe A a montré que l‘Algérie n‘est pas bien organisée pour faire face à une telle épidémie. En revanche, vendre gratuitement le Tamiflu (antiviral) dans les pharmacies sur présentation d‘une ordonnance est une bonne décision qu‘il fallait prendre bien avant». Dr Lyes Merabet : Président du Snpsp : «En dépit de la grève des praticiens de la santé, l‘effectif médical sera mobilisé pour la campagne de vaccination contre la pandémie de la grippe A. C‘est une urgence médicale nationale que nous devons assurer». Rabia Lakehal : Directeur de la santé de la wilaya d‘Alger : "Il est impératif de suivre des procédés de sensibilisation et d‘information beaucoup plus efficaces pour prendre en charge cette maladie en milieu scolaire, en optant pour le dépistage précoce et le respect rigoureux des règles d‘hygiène." Depuis le début de l‘automne Le virus s‘est propagé à une vitesse fulgurante Une cinquantaine de morts et plus de 700 cas confirmés en laboratoire, tel est le bilan de la pandémie de grippe A (H1N1) en Algérie. Un triste bilan qu‘on aurait pu éviter par une prise en charge efficace et réelle en amont et en aval dans les différentes structures de santé; de quoi alimenter les débats les plus houleux. Le pic de la pandémie est prévu, selon les spécialistes, pour fin janvier-début février 2010. Période où les cas mortels pourraient doubler ou tripler, voire plus, car personne n‘est en mesure d‘avancer une quelconque prévision. Dans le monde, la maladie a emporté 11.500 personnes dans 28 pays. Les cas confirmés ne se comptent plus. Signalée pour la première fois au Mexique, au mois de mars dernier, la grippe A (H1N1) (dite grippe porcine) s‘est propagée à une vitesse sans précédent à travers le monde pour devenir, quelque mois après son apparition, la première pandémie du 21e siècle. C‘est sans conteste un des faits les plus marquants de l‘année 2009 et il risque de l‘être pour les deux prochaines années. L‘apparition du virus et sa propagation rapide ont provoqué une large mobilisation mondiale, notamment, après que des cas de grippe A (H1N1) eurent été signalés en dehors du continent américain, son foyer initial. L‘OMS, réagissant à cette situation, publiait en avril 2009 une nouvelle définition de la pandémie, faisant basculer des cas bénins de grippe au statut d‘urgence pandémique, rebaptisée grippe A (H1N1). L‘ancienne définition parlait d‘un virus nouveau, à propagation rapide, pour lequel l‘immunité n‘existe pas, et qui entraîne un taux élevé de malades et de décès. Dans la nouvelle version, les deux derniers points sur les taux d‘infection ont été supprimés, et c‘est ainsi que le 11 juin 2009, c‘est-à-dire 45 jours après que les premières infections aient été rendues publiques, l‘OMS avait déclaré que la grippe porcine était une pandémie. L‘Algérie a connu son premier cas de grippe A (H1N1) le 20 juin dernier. Elle a importé 1,3 million de doses de vaccin contre ce virus, sur quelque 20 millions de doses commandées. La campagne de vaccination a débuté hier dans plus de 8.000 centres mobilisés à cette fin, selon un ordre de priorité bien établi. Nombre d‘experts recommandent d‘ailleurs vivement de se faire vacciner même tardivement, au regard de la dangerosité de cette forme de grippe et de sa persistance possible durant les années à venir. Le Dr Yahia Makki, expert algérien auprès de l‘OMS, affirme que le vaccin avec adjuvants ainsi que le Tamiflu ne présentent aucun danger pour le citoyen. Mais les spécialistes oublient de dire que la grippe saisonnière est plus mortelle que la grippe pandémique et que des millions d‘Algériens n‘ont pas reçu leur dose de vaccin pour cause de pénurie de stock; normal, parce que les commandes n‘ont pas été faites à temps et en quantités suffisantes. En tout cas, l‘OMS a fait discrètement savoir, le 22 décembre, que des évaluations précises des taux de mortalité ne seront possibles que d‘ici un à deux ans, et que pour le moment, l‘impact de la pandémie de grippe A (H1N1) est modéré. Pandémie modérée ou grave, en tout cas, le business du médicament fleurit en ce moment, à coup de milliards de dollars, sur le dos des populations mondiales. Qu‘appelle-t-on grippe A (H1N1) ? La grippe porcine se réfère à la grippe causée par une souche du virus de la grippe endémique chez les porcs. Ces souches endémiques normalement spécifiques à l‘espèce porcine sont appelées virus de la grippe porcine. La grippe porcine est commune à l‘espèce porcine et rare chez l‘homme. Les personnes qui travaillent dans des élevages porcins ou autres, en particulier les personnes à forte exposition, ont un risque d‘attraper la grippe porcine. Cependant, ces souches sont rarement en mesure de se transmettre d‘humain à humain. Il est extrêment rare que le virus de la grippe porcine mute en une forme capable de passer facilement d‘humain à humain. L‘actuelle grippe A (H1N1) de 2009 est soupçonnée d‘avoir subi une telle mutation. Comment le virus peut-il muter pour infecter l‘homme ? Le virus de la grippe porcine est dénommé ainsi parce que l‘une de ses protéines de surface est similaire au virus qui infecte habituellement les porcs, mais cette souche se répand dans la population et on ignore à l‘heure actuelle si elle infecte les porcs. Chez l‘homme, les symptômes de la grippe porcine sont similaires à ceux de la grippe et des syndromes grippaux en général, à savoir des frissons, fièvre, maux de gorge, des douleurs musculaires, des maux de tête, toux, faiblesse et malaise général. Parmi les trois genres de la grippe humaine, deux sont aussi endémiques dans l‘espèce porcine. Le virus Influenza A (commun) et le virus Influenza C (rare). Le virus Influenza B n‘a pas été signalé chez les porcs. Dans les virus Influenza A et C, les souches endémiques du porc et de l‘homme sont largement distinctes. Evolution de la grippe A (H1N1) depuis son apparition dans le monde et en Algérie Depuis l‘apparition du virus au Mexique en mars 2009 et la mobilisation lancée par l‘Organisation mondiale de la santé en avril, voici les principales dates qui marquèrent la propagation de l‘épidémie de grippe A (H1N1). l Mars : Le Mexique recense plusieurs cas d‘infections respiratoires aigües. l 13 avril : premier décès observé dans l‘Etat d‘Oaxaca (sud du Mexique). l 24 avril : l‘OMS annonce que des centaines de cas humains ont été diagnostiqués au Mexique et aux Etats-Unis. Mise en état d‘alerte des autorités mondiales. l 25 avril : l‘OMS met en garde contre le "potentiel pandémique" du nouveau virus de grippe porcine de type A/H1N1 se transmettant d‘homme à homme. l 26 avril : les mesures de vigilance se multiplient dans le monde, alors que l‘OMS prévient que le virus peut muter à tout moment et s‘avérer "beaucoup plus dangereux". l 27 avril : l‘OMS relève son niveau d‘alerte de 3 à 4 sur une échelle de 6. L‘Europe est à son tour touchée avec des cas avérés en Espagne et en Grande-Bretagne. l 28 avril : l‘épidémie progresse, l‘Amérique centrale et le Proche-Orient sont aussi touchés. l 29 avril : premier décès confirmé aux Etats-Unis, avec la mort d‘un bébé mexicain au Texas. L‘OMS relève à 5 son niveau d‘alerte et appelle à se préparer à une pandémie "imminente". l 30 avril : l‘OMS adopte la dénomination de grippe A (H1N1), plutôt que grippe porcine, pour désigner la maladie. l 2 mai : apparition du virus en Asie. l 4 mai : l‘OMS met en garde contre une résurgence ultérieure du virus sous une forme plus virulente. l 6 mai : Ottawa réalise un séquençage génétique du virus H1N1. l 22 mai : l‘OMS avertit que l‘épidémie risque d‘être plus dangereuse pour les pays en voie de développement. l 2 juin : premier cas avéré sur le continent africain (Egypte). l 11 juin : le niveau 6 est déclenché par l‘OMS. l 20 juin : déclaration du premier cas en Algérie. l 17 septembre : dans une initiative prise en concertation avec les Etats-Unis, le Royaume-Uni, le Brésil, l‘Australie, la Nouvelle-Zélande et la Suisse, la France fera don de neuf millions de doses de vaccin à l‘OMS. Les Etats-Unis sont eux prêts à offrir 10% de leur vaccin aux autres pays. l 29 septembre : la Commission européenne donne son feu vert à la mise en vente en Europe de deux premiers vaccins contre la grippe, l‘un de Novartis et l‘autre de GSK. l 2 octobre : l‘Agence européenne des médicaments, l‘EMEA recommande à la Commission européenne d‘autoriser la vente d‘un troisième vaccin contre la grippe A(H1N1), le Celvapan du laboratoire américain Baxter, après ceux de Novartis et de GSK. l 16 octobre : la grippe A (H1N1) qui progresse dans l‘Hémisphère Nord, a tué au moins 4.735 personnes dans 191 pays et territoires de la planète depuis son apparition au printemps. l 23 octobre : l‘agence européenne du médicament (EMEA) déclare qu‘elle recommande toujours que les trois vaccins contre la grippe A autorisés dans l‘UE soient administrés en deux doses, bien que des données aient montré qu‘une injection unique pourrait suffire pour deux des vaccins en question. l 30 octobre: l‘OMS annonce que le nombre de victimes de la grippe pandémique H1N1 a bondi à au moins 5.700 décès, soit 700 morts supplémentaires (+14%) en une semaine. l 24 novembre : l‘OMS annonce qu‘un nombre inhabituel de réactions allergiques "sévères" au vaccin a été enregistré récemment au Canada où un lot de GlaxoSmithKline a été rappelé. l 30 novembre : la Commission européenne approuve l‘injection unique de deux vaccins, le Focetria de Novartis et le Pandemrix de GSK. 1 million de personnes sont vaccinées en France. l le 1 décembre : l‘Algére élève son niveau d‘alerte. l le 22 décembre : l‘OMS déclare que la pandémie de la grippe A (H1N1) est modérée. l le 30 décembre : l‘Algérie entame sa campagne de vaccination. ILS ONT DIT : Dr Marie-Paule Kieny : Directrice du service de l‘OMS, chargée de la recherche sur les vaccins : «Le virus H1N1 ne peut pas être arrêté, et donc tous les pays vont avoir besoin du vaccin». Le Dr Yahia Makki : Expert auprès de l‘OMS : «Le virus tue, le vaccin protège !» M. Said Barkat : Ministre de la Santé, de la Population et de la Réforme hospitalière : «Je serai le premier à être vacciné. Ainsi, je donnerai la preuve qu‘il n‘y a aucun risque sur la santé du citoyen». Dr Derrar Fawzi : Directeur du laboratoire de référence de l‘Institut Pasteur d‘Algérie : «Un réseau national de surveillance de la grippe A est primordial même pour la grippe saisonnière, chose que nous n‘avons pas» Dr Bekkat Berkanni : Président du Conseil de l‘ordre des médecins : «La grippe A a montré que l‘Algérie n‘est pas bien organisée pour faire face à une telle épidémie. En revanche, vendre gratuitement le Tamiflu (antiviral) dans les pharmacies sur présentation d‘une ordonnance est une bonne décision qu‘il fallait prendre bien avant». Dr Lyes Merabet : Président du Snpsp : «En dépit de la grève des praticiens de la santé, l‘effectif médical sera mobilisé pour la campagne de vaccination contre la pandémie de la grippe A. C‘est une urgence médicale nationale que nous devons assurer». Rabia Lakehal : Directeur de la santé de la wilaya d‘Alger : "Il est impératif de suivre des procédés de sensibilisation et d‘information beaucoup plus efficaces pour prendre en charge cette maladie en milieu scolaire, en optant pour le dépistage précoce et le respect rigoureux des règles d‘hygiène."