Après la suppression de la liste noire Washington répond aux protestations d'alger Liberté le 05 avril 2010 L'Administration Obama a fini par rectifier le tir en remplaçant la très controversée liste noire des pays à risques par une nouvelle procédure incluant tous les passagers, y compris les Américains. La décision qui a été prise est entrée en vigueur depuis vendredi dernier et a été confirmée hier par l'attaché de presse de l'ambassade américaine à Alger, John Brown, au cours d'un point de presse. Les responsables américains, qui se sont succédé à Alger depuis la publication de la fameuse liste noire, ont tous assuré que cette mesure avait été prise dans l'urgence et qu'elle allait être revue. Ils ont tenu leur promesse. D'autres pays, comme l'Angleterre ou l'Italie, avaient refusé de recourir au même procédé, tandis que la France avait suivi aveuglement la voie américaine. Le régime de Nicolas Sarkozy se trouve, présentement, dans une embarrassante situation et aura du mal à justifier le maintien – tout comme le changement d'ailleurs – de cette procédure. L'Administration Obama a tenu, donc, à clarifier les nouvelles mesures en vue de parer à toute confusion. Officiellement, l'administration de la sécurité dans les transports (TSA) a entamé, depuis vendredi dernier, “la mise en application des mesures de sécurité révisées pour toutes les compagnies aériennes desservant les Etats-Unis d'Amérique”, selon le communiqué de l'ambassade américaine à Alger. “Ces mesures remplacent les mesures d'urgence mises en place le 3 janvier, à la suite de la tentative d'attentat à la bombe du 25 décembre 2009 à bord du vol NWA 253, y compris la liste des pays d'intérêt. Les nouvelles mesures font partie d'un processus dynamique basé sur les menaces. Elles concernent tous les passagers de tous les pays se rendant aux Etats-Unis quelle que soit leur nationalité ; elles sont adaptées aux renseignements sur les menaces éventuelles”, précise le communiqué. Selon John Brown, la secrétaire à la sécurité intérieure Janet Napolitano a entrepris, depuis trois mois, des consultations au sein des Nations unies et des organismes de l'aviation civile, en vue de parvenir à des mesures les plus performantes pour sécuriser le transport aérien civil. Ces consultations ont concerné également la partie algérienne qui a eu des entretiens, aussi bien à Alger, qu'à Washington, avec son homologue américaine. La nouveauté des mesures de sécurité américaines réside dans leur flexibilité. Elles peuvent être modifiées à tout moment en fonction de la menace terroriste et sur la base de renseignements. L'attaché de presse de l'ambassade américaine a insisté sur le fait que la sécurité aérienne est une responsabilité partagée par tous les pays de la planète, et c'est pour cette raison que les USA ont consulté tous leurs amis et partenaires, y compris l'Algérie que l'orateur saluera en raison de sa coopération appréciable en matière de lutte antiterroriste, tout comme il a estimé que l'aéroport international d'Alger était très sécurisé. “Nous sommes satisfaits d'avoir trouvé une solution acceptable pour les Etats-Unis et l'Algérie”, a-t-il affirmé, en réponse aux réserves maintes fois exprimées par l'Algérie concernant la fameuse liste noire. Toutefois, l'orateur confirmera le maintien de certaines mesures de contrôle controversées, à l'image du scanner corporel. Il dira que des technologies de détection d'explosifs et des équipes canines seront mises à contribution, mais insistera sur la constante évolution de ces mesures, en fonction de la menace terroriste. Celle-ci est évaluée sur la base d'échange de renseignements entre services de sécurité. Enfin, John Brown confirmera la venue à Alger du ministre américain de la justice, le 7 avril, pour signer, avec son homologue algérien, le traité d'assistance judiciaire.