Jamais, du moins depuis la « République » de Platon en passant par les écrits d'Ibn Khaldoun puis Hegel, une corporation à la tête d'un Etat n'a pu défier toutes les conceptions et théories sur ce que pourrait représenter « l'Etat » aux yeux d'un simple citoyen voir même d'un être vivant saint d'esprit. Jamais une poignée d'hommes aussi influente soit-elle, n'a réussi à faire du pouvoir de l'Etat un horrible instrument au service d'intérêts tantôt particuliers tantôt au service d'intérêts obscures. De l'infantilisation du peuple en le privant structurellement de ses libertés fondamentales, au viol permanant des consciences par des discours mêlés de propagandes et de mensonges depuis près d'un demi siècle, les « octo-dignitaires » du régime (octogénaires mais ‘‘dignement'' infâmes !), dont Mr Zerhouni en le super « archétype », rares sont les moments où une société n'a éprouvé autant de sidération et d'indignation face aux pratiques administratives qui relèvent sans cesse d'un autre âge ! Pire, la conception de l'Etat chez ces dirigeants est telle que nos historiens doivent remonter à l'âge de pierre pour trouver des équivalents. Encore que ! Je n'en suis même pas sûre ! L'algérien n'est « citoyen » (droit d'obtenir sa carte d'identité ou fuir l'immonde avec un passeport…) ne l'est qu'à partir du moment où il doit témoigner d'une connaissance ou re-connaissance d'un de ses compatriotes sur un ban de collège, son nom, prénom, ce qu'il est devenu, pourquoi pas ses fantasmes d'antan… Ses envies, ses maladies chroniques ou passagères, ses antécédents métaboliques… Bref, Wallah, je vous le jure Monsieur Zerhouni que vous ne pouvez nous faire pire ! Et que si votre algèbre biométrique arrive à se concrétiser, jurez-nous que vous serez prêts – en retour – à ce moment-là, de nous dire et à tout le peuple toute la vérité et rien que la vérité sur le pourquoi de cette malédiction à l'encontre de notre chère Patrie ?