En rendant l'âme le 6 mars 2002 dès son arrivée à l'aéroport de Paris, Maitre Mahmoud KHELILI accomplissait son dernier acte de résistance à la tyrannie des généraux algériens qu'il n'a cessé de dénoncer et de combattre toute une vie de militant des droits de l'Homme. Je garde incrusté dans la mémoire cette phrase : « Je ne veux pas mourir dans un Etat de non droit », son vœu venait de s'exaucer. Il était parmi les tous premiers défenseurs des droits de l'homme en Algérie à demander la traduction des généraux putschistes, auteurs de crimes contre l'humanité, devant un Tribunal Pénal International. Si Mahmoud, je témoigne, ne reculait jamais devant un juge au ordre et les dossiers chauds il en faisait une affaire personnelle, c'est d'ailleurs la seule raison pourquoi un bon nombre de ses confrères le jalousait, ce qui aujourd'hui reste regrettable. Maestro, il fut en plus d'un Brillant Avocat, un Défenseur des droits de l'homme incorruptible, son respect de la personne humaine et son sens de l'honneur n'ont d'égal que sa bonté, sa générosité, sa sensibilité à la douleur humaine, sa disponibilité et le respect que vouait ce Panthéon de la bienfaisance et de la bonté, aux victimes de l'injustice et de l'arbitraire qui venaient puiser auprès de lui un espoir. Maitre Mahmoud KHELILI l'avocat qui dérangeait, ayant mis son cœur à défendre les causes nobles, il demeurera un Symbole et un Label de qualité chez les mémoires non oublieuses, respectueuses du Devoir de mémoire envers un Homme qui à sacrifié son existence, son temps et sa santé, sans aucune contrepartie au service de la personne humaine. A toutes celles et ceux qui l'ont connu, prière d'avoir une pieuse pensée à sa mémoire. « Que Ton Ame repose en paix Maestro, et que Dieu t'agrée dans son vaste Paradis ». Ton compagnon et Ami Nourredine BELMOUHOUB Défenseur « Libre » des droits de l'Homme.