Le maire de Zéralda réclame une commission d'enquête L'Expression, 06 Aout 2011 Mouhib restera en prison le temps que la raison l'emporte sur la passion. Présenté mardi dans une chaleur torride «cassée» par une humidité agaçante propre à Hadjout, Khatir Mouhib, le maire de Zéralda, inculpé pour escroquerie, diffamation et outrage à fonctionnaires de police dans l'exercice de leur fonction, a catégoriquement refusé de répondre à la juge d'instruction et au procureur, les priant de ne pas lui en vouloir, car avait-il articulé: «J'ai beaucoup de respect pour vous, mais vous êtes tous dépassés. Mon affaires n'a rien de judiciaire.» Il est vrai qu'il est poursuivi par un commerçant de Bou Ismaïl pour escroquerie (pour 20 micros portables) pour diffamation à l'encontre de Lilia Issaâd, la gérante de l'hôtel Ennour du Centre des affaires et outrage à fonctionnaires de police qu'il a accusés de l'avoir kidnappé, balancé dans le coffre d'une voiture banalisée et malmené. Evidemment, la juge d'instruction a battu des cils et le procureur a sué depuis sa calvitie précoce, estimant que le maire venait de traverser le mur du son… tout le monde commence à voir un peu plus clair dans cette affaire… Jouant à fond le pourrissement, le premier magistrat de la commune de Zéralda et le maire des maires d'Algérie aurait déclaré à la magistrate qu'il se trouvait dans l'impossibilité d'aider la justice: «Tout comme le ministère, vous êtes, Madame la présidente, dépassée par ce dossier. Mon affaire m'a poussé à réclamer une commission d'enquête de la présidence de la République», aurait encore ajouté le détenu en grève de la faim, malgré le Ramadhan avant d'asséner que son dossier est politique. «Mes problèmes sont nés depuis le jour où j'ai adressé un rapport détaillé à M.le président de la République sur la désastreuse situation de la commune et du Centre des affaires, source de toutes les plaies. Alors, j'ai décidé de ne plus parler sauf devant les membres d'une commission d'enquête». Aussi, le tournant de ce feuilleton a eu lieu ce week-end. En attendant, Mouhib restera en prison le temps que la raison l'emporte sur la passion, car il est clair que l'on ne jette pas en prison un maire pour vingt portables! Lectures: 1254