Algérie : M. Abdelkader Hamdaoui, victime de disparition forcée depuis le 27 septembre 2011 M. Abdelkader HAMDAOUI Abdelkader, âgé de 24 ans, a été enlevé le 27 septembre 2011 à 15h au domicile de sa grand-mère à Rouissat, dans la wilaya de Ouargla, par plusieurs agents en civils qui se sont présentés comme des policiers mais ne se sont pas identifiés. Ils n'ont donné aucun motif pour justifier l'arrestation et n'étaient pas munis d'un mandat de justice. Ces agents sont arrivés sur les lieux à bord de trois véhicules dont deux Toyota 4X4 blanches banalisés, type de véhicule habituellement utilisé par les services du Département du renseignement et de la sécurité (DRS) et un véhicule de police. La victime a été embarquée de force et emmenée vers une destination inconnue. Lorsque les parents de M. Abdelkader HAMDAOUI ont appris son enlèvement, ils se sont rendus auprès des services de sécurité pour avoir de ses nouvelles. Le 30 septembre, sa mère s'est rendue au commissariat de police local et à la gendarmerie où il lui a été affirmé n'avoir aucune connaissance de son arrestation. Sans nouvelles après ces multiples démarches, sa famille s'est rendue le 04 octobre 2011 au tribunal de Ouargla où le Procureur de la république a affirmé que cette affaire ne relevait pas de son autorité et que M. HAMDAOUI avait été transféré au tribunal de Cheraga, dans la wilaya d'Alger située à 800 kilomètres. Le Procureur reconnaissait non seulement implicitement que M. Abdelkader HAMDAOUI était bien détenu par les services de sécurité mais semblait savoir de quelle juridiction il dépendait. Il a néanmoins refusé de donner à ses parents les motifs de l'arrestation et de les informer des accusations dont il faisait l'objet. Le 16 octobre suivant, la famille s'est rendue à Cheraga, commune située à 20 kilomètres d'Alger pour s'enquérir du sort de Abdelkader. Le procureur de cette juridiction lui a cependant affirmé ne pas connaître ce nom et n'avoir aucune affaire à son niveau impliquant M. HAMDAOUI. Le 18 octobre 2011, la famille s'est à nouveau rendue au parquet de Ouargla où le Procureur lui a répété que Abdelkader avait bien été transféré à Cheraga et qu'il lui appartenait d'insister auprès de cette juridiction pour avoir de ses nouvelles. Le 23 octobre suivant, les parents ont tenté de nouvelles démarches auprès du Tribunal de Cheraga où ils ont essuyé la même réponse le parquet affirmant ne pas être au courant de cette affaire. Le 08 novembre 2011, en désespoir de cause, le père de la victime s'est rendu auprès du Procureur général de la cour de Ouargla qui lui a fait la même réponse. Le délai légal maximum de 12 jours pour une garde à vue prévu par la loi interne est largement dépassé, tandis que M. Abdelkader HAMDAOUI n'a été présenté devant aucune autorité judiciaire habilitée, et qu'il continue d'être détenu au secret dans un lieu inconnu de sa famille. M. HAMDAOUI Abdelkader est donc victime de disparition forcée. Connaissant les traitements auxquels sont toujours exposées les personnes arrêtées et détenues au secret par les services du DRS en Algérie, lesquels services agissent de façon autonome en toute impunité et sans aucun contrôle de l'autorité judiciaire, Alkarama a adressé le 11 novembre 2011 un appel urgent au Groupe de travail sur les disparitions forcées ou involontaires dans lequel elle exprime ses craintes les plus vives pour la vie et l'intégrité physique de M. HAMDAOUI. – Fondation Alkarama 2bis chemin des Vignes CH-1209 Geneva, Switzerland Tel : +41 22 734 1006 Fax : +41 22 734 1034 Lectures: