Membre fondateur du FCN Pour la première fois de l'histoire du pays, les algériens auront une occasion en or et unique pour faire tomber le régime illégitime le 10 Mai prochain en boycottant les élections législatives. Avec un peu d'intelligence, de discipline et d'organisation, ils peuvent même créer l'évènement en le « corsant » par une valeur ajoutée, un genre de « couvre feu diurne » en restant pacifiquement et tranquillement chez eux. Une sorte de grève le jour J aux heures du vote en boycottant additivement la rue et les espaces publiques, aucune circulation, sans oublier les autres moyens en sus, d'afficher sur tous les balcons d'Algérie des banderoles de slogans révélateurs de la maturité politique algérienne, laquelle serait définitivement exposée en direct aux médias internationaux dans une transparence difficilement censurable et impossible à maquiller. En tous cas, les algériens ont eu par le passé la discipline et le désir de changer leur destin en appliquant les ordres du FLN pour la grève politique de 1957 durant la guerre de libération nationale. Malgré tous les efforts consentis par l'armée française pour briser le mouvement largement suivi, la voix de l'Algérie combattante se faisait retentir avec fracas dans l'enceinte de l'assemblée générale des nations unis à New York, qui justement traitait de la question algérienne durant cette semaine de grève historique. L'Algérie était donc née ! L'histoire se répète d'une manière bizarrement similaire. L'occasion est consubstantielle. Elle est considérée péjorativement comme une éclipse solaire. On ne saurait guère dire quand y serait la prochaine. Cette fois, il n'y aurait rien qu'à saisir l'histoire au moment crucial et de réfléchir avec raison et lucidité et non pas avec le cœur et ses « sentiments grégaires », puisque en réalité, les algériens ont perdu incommensurablement leur liberté à cause, entre autres, d'un malheureux slogan émotionnel, celui de « 7 ans ça suffit » en 1962. Aujourd'hui, on est rendu à 50 ans au même point de départ et ce n'est pas fini. À moins que le 10 Mai prochain, les rats d'Alger pourraient sortir en masse à l'heure du déjeuner pour leur promenade quotidienne, car la rue serait déserte et boudé civiquement, excepté les 500 observateurs étrangers du scrutin qui scruteront l'inscrutable, c'est-à-dire l'arrivée tant retardée du vrai printemps algérien avec ses authentiques « bourgeons » légitimes.