Peuple algérien, Les prochaines élections législatives auxquelles tu es appelé à participer sont une énième mascarade. Il est temps de dire Halte à la fraude, Halte à la corruption, Halte à la dictature… Il ne suffit pas de boycotter ces élections, il convient de se soulever contre ce pouvoir corrompu et illégitime qui a ruiné ton pays, massacré tes enfants et spolié tes richesses. Les peuples arabes qui se sont révoltés n'ont pas connu autant d'injustices que celles que tu as connues. Et pourtant ils n'ont pas hésité à balayer leurs dictatures. Voter est une manière de soutenir un régime agonisant dont l'illégitimité n'a que trop duré ; c'est également accepter, voire cautionner ses crimes et sa gestion chaotique depuis des décennies. Peuple algérien ! As-tu oublié les horreurs de la décennie noire, les centaines de milliers de morts, les torturés, les irradiés des camps du sud, les disparus, les sommes colossales détournées ? As-tu oublié les dégâts et les dégradations qu'il t'a fait subir sur tous les plans, notamment en détruisant tes vertus et tes valeurs morales ancestrales ? Tes sacrifices pour la liberté et l'indépendance sont parties en fumée ; tu n'es ni libre ni indépendant à cause de ce pouvoir qui ne cesse de piétiner ta dignité et ta souveraineté. Les réformes qu'il te propose sont tout simplement un leurre ; on ne peut réformer un système en état de décomposition avancée ; le changement est le seul remède efficace lequel plus tôt appliqué, mieux cela vaut. Le changement exige une dynamique politique soutenue, sans violence. Cette dynamique peut se traduire par un soulèvement ou une grève générale à observer à tous les niveaux et dans tous les secteurs jusqu'à la chute du régime. Fait à Ouagadougou, le 7 mai 2012 Ahmed Simozrag