Depuis quelques semaines nous assistons à une répression sauvage de toute forme de contestation pacifique. Des jeunes et des moins jeunes (à l'image d'un Hadj Smaïn âgé de 70 ans) font les frais de cette politique d'intimidation d'un régime en fin de régne qui pense, par ces méthodes éculées, pouvoir maintenir la chape de plomb sur un peuple meurtri mais décidé à se libérer, à l'instar des autres peuples de la région, de ce régime honni, antinational qui a mené le pays vers cette faillite sanglante. En réalité en décuplant de férocité, il ne fait que précipiter sa chute. Quelques cas d'intimidations gratuites de citoyens qui refusent de se taire : 1. Hadj Smaïn Mohamed, militant des droits de l'Homme âgé de 70 ans, atteint d'une longue maladie, a été incarcéré à la prison de Relizane le 19 juin 2012 après avoir été condamné à 2 mois de prison sur plainte pour diffamation d'une bande de miliciens de la région auteurs de disparitions forcées et d'exécutions sommaires. Libéré après 18 jours de détention. 2. Fouad HASSAM, syndicaliste autonome, affilié à la SNAPAP a été refoulé jeudi à la frontière algéro-tunisienne par la PAF, alors qu'il allait assister à un forum social international à Tunis. 3. Zaïd Yacine, syndicaliste autonome et militant des droits de l'homme a fait l'objet jeudi d'une fouille minutieuse et d'un long interrogatoire à la frontière algéro- tunisienne de la part de la police algérienne. Il allait lui aussi participer au forum social international de Tunis. 4. Ishaq Marzouk, 23 ans, étudiant à l'université de Batna et membre de l'association du 8 mai 45, a reçu le 13 juillet 2012, une convocation de la police. Il avait participé le 5 juillet dernier à un rassemblement pacifique organisé par le comité de défense des droits des chômeurs. 5. Rachedi Belkacem de Relizane, incarcéré durant 14 jours avant d'être acquitté, sur la base d'un faux dossier l'accusant de coups et blessures et délit de fuite, suite à un accident de circulation où un enfant avait été renversé par un véhicule dont le conducteur avait pris la fuite. La police l'avait soupçonné d'être l'auteur de l'accident alors qu'aucune preuve matérielle ou témoignage ne plaidaient en faveur de sa culpabilité. Selon ses proches, cette cabale fut montée contre lui par un officier de police car Mr Rachedi est membre du collectif des familles de disparus et qu'il avait refusé de toucher les indemnités offertes par le pouvoir aux familles des disparus. Avec Hadj Smaïn, il a toujours lutté pour qu'éclate la vérité sur les disparitions forcées de la région de Relizane.