In page facebook La dernière en date des tentatives de l'ONU pour faire cesser le massacre de la population syrienne a très peu de chances de réussir. L'une des multiples raisons de son échec programmé tient à la personnal ité même de celui à qui elle l'a confiée. L'algérien Lakhdar Brahimi, pressenti pour être le médiateur attentif d'une population martyrisée, se trouve avoir été le communicateur (ministre des affaires étrangères) des généraux putchistes algériens de janvier 1992. Il apparaît plutôt de ce fait comme le soutien indéfectible de la puissante organisation régionale des « éradicateurs sans frontière » dont il a réussi à vendre les méthodes à la communauté internationale. Produit par l'un des derniers régimes arabes à accorder un soutien sans scrupule à son alter ego syrien dans l'autoritarisme répressif, Brahimi, depuis sa nomination, fait régulièrement référence devant ses visiteurs au brillant succès des militaires algériens dans leur guerre éradicatrice. Radwan El-Sayed a clairement résumé la contradiction qui le rend aujourd'hui si peu crédible aux yeux de tous ceux qui attendent que s'inversent en Syrie les termes de la violence : il ne puise pas ses repères dans la lutte anticolonialiste de sa jeunesse mais dans la répression militaire sanglante qui a permis à ses complices putchistes algériens de survivre à ce qui aurait pu être le premier printemps arabe. Triste perspective.