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MOBILISONS-NOUS POUR LA RESTAURATION DE LA SOUVERAINETE POPULAIRE!
Publié dans Le Quotidien d'Algérie le 19 - 03 - 2014

Propositions pour un Calendrier Populaire de Transition Démocratique en Algérie
MOBILISONS-NOUS POUR LA RESTAURATION DE LA SOUVERAINETE POPULAIRE!
« Au Peuple Algérien
Aux Militants de La Cause Nationale
A vous qui êtes appelés à nous juger, le premier d'une façon générale, les seconds tout particulièrement, notre souci, en diffusant la présente proclamation, est de vous éclairer sur les raisons profondes qui nous ont poussés à agir, en vous exposant notre programme, le sens de notre action, le bien-fondé de nos vues dont le but demeure l‘INDEPENDANCE NATIONALE dans le cadre Nord-Africain. Notre désir aussi est de vous éviter la confusion que pourraient entretenir l'impérialisme et ses agents: administratifs et autres politicailleurs véreux.» Extrait de la proclamation du 1er Novembre 1954 (1).
Par Essaid AKNINE et Hacène LOUCIF, le 19 mars 2014.
Il y a 52 ans, jour pour jour, les Accords d'Evian avaient mis fin à 132 ans d'une «nuit coloniale» des plus sombres. Ces accords promettaient de couronner de succés le combat du peuple algérien pour sa Liberté. Il y a 52 ans, le peuple algérien avait arraché de haute lutte son droit à l'autodétermination. Il y a 52 ans, l'objectif de l'Indépendance nationale, défini par la Proclamation du 1er Novembre 1954 allait, enfin, être consacré par «La restauration de l'Etat algérien souverain, démocratique et social » et «Le respect de toutes les libertés fondamentales sans distinction de race ni de confession».
Qu'en est-il aujourd'hui ?
.
Un demi siècle d'une indépendance tronquée de la libération de l'individu n'a pas permis l'édification d'un Etat fort de la liberté de son peuple. Dangereusement réduite à son aspect géographique, cette indépendance a eu pour conséquence de livrer notre pays à la tyrannie de l'irrationnel et à la souveraineté de l'informel.
L'illégitimité originelle du régime militaro-DRS algérien a provoqué des lésions profondes au niveau de nos mémoires individuelles et collectives. Ces lésions ont atteint les constituants de l'histoire, de la culture et de l'identité algérienne pour laquelle le peuple a payé le prix fort.
Le régime militaro-DRS n'a rien épargné à notre peuple : privation de tous ses droits, aliénation idéologique de sa mémoire et destruction massive de tout ce qui constitue sa personnalité.
Pour mener à bout cette entreprise, Ce régime a commencé par parasiter tous les réseaux de solidarité internationale dont a bénéficié la Révolution algérienne, au nom du droit des peuples à l'autodétermination. S'ensuit l'installation d'un système de gouvernance où la réalité du pouvoir est située au delà de la constitution et des institutions.
Ce système a favorisé l'émergence d'une oligarchie militaro-ploutocratique mafieuse dont la force de frappe repose sur l'efficacité effrayante d'une police politique chargée de caporaliser la société, voire de la modeler au rythme de manipulations et machinations macabres, érigées en mode de gestion des affaires du pays. Un pays que cette oligarchie met, aujourd'hui, en danger de partition en privilégiant le statu quo à un changement, sans effusion de sang. Un changement qui permet de renouer avec l'esprit de la Proclamation du 1er Novembre 1954 et les résolutions du Congrès de la Soummam, consacrant la primauté du politique sur le militaire (2).
La stratégie de maintien du régime algérien : entre poker-menteur politicien et chaos local.
Aujourd'hui, l'Algérie fait face à des impasses historique, politique, économique, cultuelle, culturelle, morale, intellectuelle et géostratégique qui portent en elles les risques d'une dislocation sanglante. Les prémisses en sont visibles. Elle le sont d'autant que l'espace méditerranéen, la région du Sahel et l'Afrique centrale vivent au rythme d'avènements inscrits dans des agendas géostratégiques préfigurant une réorganisation qui menace les Etats de ces espaces dans leur existence. Devant la gravité de la situation, que font les antagonistes rentiers de l'oligarchie mafieuse algérienne ? Ils amplifient les risques de la partition de l'Algérie en optant pour l'immobilisme!
Sur ce plan, qu'il soit clair que le régime algérien, ses éléments-officiels et officieux -du désordre public et sa police politique portent l'entière responsabilité dans la provocation et l'entretien de crises qui sévissent dans plusieurs régions du pays, à l'instar de celle de Ghardaïa. Cette région du territoire algérien fait face à une machination des plus destructrices. Et il ne faut, surtout, pas croire qu'une telle machination participant d'une stratégie échafaudée dans les laboratoires de la police politique ne concerne que les algériens du M'zab. C'est ce que les tenants du statu quo veulent faire avec les algériens de l'extrême sud du pays, c'est ce qu'ils veulent faire avec les algériens des Aurès et c'est ce qu'ils ont fait avec les algériens de la Kabylie, en 2001. A l'époque déjà, Hocine Aït Ahmed avertissait contre les dangers de cette « planification globale » : «Un double message se dégage de l'ampleur et de la brutalité de ce coup de force : d'une part frapper de terreur la population et surtout la jeunesse de la région. A l'exemple du carnage des jeunes algérois abattus à la mitrailleuse lourde en octobre 1988. Et d'autre part frapper de stupeur la communauté internationale afin d'éviter des réactions hostiles à la dictature et, du coup, pour décourager un mouvement de solidarité internationale avec l'opposition démocratique. C'est dire que la planification globale des facteurs diplomatico – psychologiques avait pour priorité d'aggraver l'isolement international et le désespoir des populations dans le but de les réduire à la merci du régime.»(3)
En termes plus clairs, la violence meurtrière qui vise les algériennes et les algériens du M'zab porte la signature des moukhabarate et des gangsters de l'oligarchie qui se mesurent par la création de ce genre de troubles et leur capacités à les instrumentaliser au gré de leurs petits intérêts antagoniques à ceux du peuple algérien. C'est dire que la stratégie du chaos local reste l'une des armes favorites du régime afin d'annihiler toute initiative pacifique pour un changement démocratique. Seulement, à s'entêter à jouer avec le feu, le chaos risque de gagner la totalité du territoire national.
Pour rendre invisible la voie de la réhabilitation du politique, le régime algérien s'entête à dresser une «contre société»-constituée de sa clientèle électorale qu'il espère élargir en essayant d'acheter une paix sociale qui n'est que précaire- à une société aspirant à vivre dans un Etat garant de ses libertés démocratiques. De plus, ce régime s'entête à organiser des parodies d'élections pour se maintenir. Quitte à subordonner la survie du pays à la sienne. En ce sens, la Présidentielle du 17 avril prochain s'inscrit dans un calendrier que les décideurs se sont fixé pour garder la main sur les leviers du pouvoir, les richesses du sous-sol algérien et les réseaux de la distribution de la rente que ces richesses génèrent.
Par cette représentation tragi-comique qui réduit la participation ou le boycott à une figuration caricaturale, les barons du régime font de l'Algérie la risée du monde entier. Pour maintenir «l'ambiance» folklorique de ce poker-menteur électoral, les fausses dualités, les concepts et les techniques de diversion poussent comme des champignons : «Participants/boycotteurs», «pro et anti-4e mandat», «transition générationnelle», dénonciations amuse-gueules de candidats à «la lièvrerie» ou de lièvres du système qui se plaisent dans ce rôle.
A ces jeux de hasard programmé et de mensonge légalisé; il appartient aux algériennes et aux algériens d'opposer la vérité de leur indignation, la profondeur de leurs convictions et la force de leurs propositions.
Algériennes et algériens, il est de notre droit et de notre devoir, aujourd'hui, d'affirmer notre liberté de définir et d'engager un processus de changement pacifique, par rapport au statu quo imposé par les tenants du pouvoir. Un statu quo qui repose, certes, sur l'efficacité de la police politique, mais aussi, sur une administration garante de la mise en place du calendrier du maintien du régime.
Le changement démocratique! Voici une perspective qui fait peur au pouvoir algérien. Elle lui fait peur d'autant que la Tunisie nous en donne un exemple éclatant. Dans leur phraséologie, les tenants du folklore politique privilégient les exemples de la Libye, de la Syrie et de l'Egypte dans le seul souci d'aiguiser les peurs. Il est évident que dans cet exercice, ils font mine d'oublier que les régimes autoritaires de ces pays portent une lourde responsabilité dans la situation désastreuse qu'ils vivent.
Pour rappel, ces régimes ont adopté des positions similaires à celle de l'oligarchie militaro-mafieuse algérienne : se maintenir au pouvoir, par la violence et la corruption, ou entrainer le pays dans sa chute.
Non au despotisme, non à l'aventure, oui à la Démocratie!
Le changement que nous appelons, c'est celui de la dissidence de la pensée contre toute forme d'aliénation intellectuelle, culturelle et politique.
Le changement que nous appelons, c'est celui de la déstructuration sereine et négociée d'un système ayant consacré le «trabendo» et le brigandage comme modes de gouvernance.
Le changement que nous appelons, c'est celui de l'élaboration de compromis politiques. Des compromis qui-sans exclure aucune force représentative d'un courant qui traverse la société algérienne-sont à même de réhabiliter la confiance des algériens en eux-mêmes, entre-eux et en la chose politique.
Le changement que nous appelons, c'est celui de la réhabilitation du peuple algérien dans son droit d'exercer sa souveraineté pleinement et entièrement.
Le changement que nous appelons, c'est celui de l'instauration d'une République issue de la légitimité du peuple et garante de sa souveraineté.
Le changement que nous appelons, c'est celui de l'ouverture d'une transition démocratique et pacifique, avec la participation de toutes les forces du changement du pays.
Pour sortir l'Algérie des impasses qui menacent son unité, nous lançons cet appel à tous les intellectuels , à toutes les compétences, à tous les acteurs publics, à tous les partis politiques, à toutes les associations, à toutes les organisations des Droits de l'Homme, à touts les syndicats autonomes, à tous les artistes, à toutes les algériennes et à tous les algériens convaincus de la nécessite de restituer au peuple son droit d'exercer sa souveraineté, à se mobiliser.
Cet appel que nous vous lançons n'a aucune prétention de détenir une potion magique de démocratisation de notre pays. Par cet appel, nous voulons montrer que nous appartenons à une génération capable de structurer sa réflexion et de l'articuler autour de la définition d'un calendrier populaire de transition démocratique suivant un échéancier à arrêter.
Les partis politiques de l'opposition, les différents associations connues pour leur autonomie par rapport au régime, les organisations des Droits de l'Homme, les syndicats autonomes, les collectifs autonomes des étudiants, les représentants des différents mouvements de contestation, les intellectuels, les artistes et la diaspora algérienne à l'étranger ont la responsabilité historique de se mobiliser, de multiplier les contacts et les rencontres et de se mettre d'accord pour élaborer un calendrier de changement étalé sur une durée, la plus court possible, et répartie en des échéances précises. .
Pour la réussite de cette mobilisation, nous proposons d'articuler ce calendrier selon les échéances suivantes :
I.-CONFERENCE NATIONALE PEDAGOGIQUE : LE DEVOIR D'INVENTAIRE!
Le Pr Mohammed Arkoun disait : «L'intellectuel qui compromet son indépendance perd la possibilité de contribuer, selon ses moyens propres, à la création d'une dette de sens par ses écrits et son enseignement.»(4)
A ce titre, nous appelons tous les intellectuels libres de notre pays, tous les acteurs publics, tous les partis, toutes les associations, toutes les organisations des Droits de l'Homme , tous les syndicats autonomes favorables au projet du changement démocratique à se mobiliser, à se réunir et à unir leurs efforts pour l'organisation d'une conférence nationale pédagogique. L'aspect organisationnel de cette conférence peut-être confié aux partis politiques de l'opposition, aux associations de jeunesse, aux organisations des Droits de l'Homme et aux syndicats autonomes. C'est à ces derniers qu'il conviendrait, d'ailleurs, de choisir le lieu et les dates de sa tenue, de superviser son déroulement, de publier les actes regroupant les différentes contributions des conférenciers et les témoignages des participants.
Quand à l'animation de la conférence, elle sera assurée par les sommités intellectuelles que compte notre pays. Ces intellectuels auront la lourde responsabilité de diagnostiquer les sources des différentes impasses auxquelles fait face l'Algérie, d'en expliquer les raisons et d'ouvrir des perspectives de réflexion à même de définir des solutions nationales pour les dépasser.
Des représentants du mouvement associatif, des organisations des Droits de l'Homme, des syndicats autonomes, des cercles culturels et de tous les mouvements de protestation auront, également, à exposer leurs témoignages sur les différents combats qu'ils mènent au quotidien. Leurs différentes lectures de la situation que vit le pays seront, également, importantes pour cette phase d'établissement de diagnostics.
Durant ces travaux, un comité de rédaction doit-être installé. Ce comité aura la charge de réunir les différentes interventions des conférenciers et des participants en des actes à publier en Français, en Arabe et en Tamazight, ces actes comprendront, aussi, une synthèse des travaux.
Simplifiée, cette synthèse peut faire l'objet d'une publication à l'échelle nationale.
En ce sens, les organisateurs de la conférence et leurs partenaires peuvent assurer sa distribution en ouvrant des espaces de débats dans les différentes régions, villes, villages et quartiers du pays. Sur ce plant, une caravane de sensibilisation intellectuelle, culturelle et artistique commune peut susciter une effervescence populaire autour du projet du changement démocratique et pacifique.
Pour maintenir cette dynamique, les structures locales et régionales des partis, des associations et des syndicats autonomes doivent rester ouvertes. Ces structures peuvent être soutenues par les comités de villages et de quartiers ainsi que des comités locaux initiés par des jeunes qui faisant partie des structures d'organisation.
Par ailleurs, les responsables locaux et régionaux de ces structures auront à organiser des audits dans les différentes localités et régions du pays pour recueillir les doléances des citoyens
Ce travail de sensibilisation, au niveau de la société, permettra d'aborder la deuxième échéance du calendrier populaire pour la transition démocratique.
D'ailleurs, il devrait accompagner tout le processus de mise en place du calendrier sus-cité.
II-CONFERENCE NATIONALE POLITIQUE POUR UNE TRANSITION DEMOCRATIQUE ET PACIFIQUE:
Pour qu'un processus de changement démocratique, pacifique et négocié soit effectif et irréversible, tous les courants politiques et intellectuels qui traversent la société doivent avoir la possibilité d'être représentés à cette conférence. L'objectif principal de cette conférence, à retenir, est «D'établir l'évaluation critique et globale du système de gouvernance et de ses pratiques durant ses différentes étapes depuis l'indépendance et de déterminer les tâches, les moyens et les étapes pour jeter les bases d'un système démocratique et de l'Etat de droit.» tel que l'a souhaité feu Abdelhamid Mehri dans sa lettre qu'il avait adressée au Président Bouteflika, le 17 Février 2011(5).
Les acteurs politiques qui ont été au cœur de toutes les initiatives politiques d'une sortie de crise négociée, ceux qui ont rejeté les différents mascarades de l'élection Présidentielle, ceux qui, récemment , ont rejeté l'immobilisme et se sont prononcés pour une transition démocratique doivent animer les travaux de cette conférence dont la durée ne devrait pas dépasser 04 jours.
Cette conférence doit rassembler toutes les forces politiques d'opposition et de proposition. Elle doit répondre aux aspirations profondes du peuple algérien. Pour atteindre cet objectif, elle doit réunir les conditions de prendre en charge les doléances des algériennes et des algériens et de les traduire en une lecture politique cohérente et complète.
Sur ce plan, toutes les propositions émanant des différents acteurs de la vie politique doivent être inscrites au cœur des travaux.
La Conférence Politique Nationale pour une Transition Démocratique et Pacifique doit être clôturée par une déclaration commune d'engagement en faveur de la concrétisation du principe du primat du politique sur le militaire et de la réhabilitation de la légitimité populaire.
Cette déclaration doit être appuyée par une feuille de route fixant les modalités pratiques de la préparation des échéances à venir.
III-CONGRES NATIONALE POUR LA REHABILITATION DE LA LEGITIME POPULAIRE :
Pour atteindre ces objectifs, cette échéance doit être précédée de congrès locaux et régionaux ainsi que d'une rencontre nationale d'évaluation. Comme l'a si bien déclaré le Pr Madjid Benchikh, dans un entretien accordé, récemment, à El Watan :« Il est indispensable d'allier le travail sur le terrain et celui de réflexion, tenir compte de nos échecs, analyser le terrain, multiplier les débats sur le terrain pour dégager des plateformes pour agir avec des gens qui partagent ces projets.»(6)
A ce congrès doivent être conviés tous les courants intellectuels et politiques existants dans le pays.
Car, il s'agit de réunir toutes les forces de la nation pour leur permettre de sortir le pays des impasses qui menacent son existence. Aussi, il est question des réunir les conditions et les opportunités, réelles et multiples, d'une ouverture démocratique garante de la stabilité du pays.
Ce congrès aura, également, à définir les mécanismes de restituer des institutions de l'Etat à la Nation et de de soumettre le système d'exercice du pouvoir à la seule volonté du peuple.
Ses travaux peuvent porter, entre autres, sur l'élection d'un Conseil national représentatif de toutes les forces politiques et compétences du pays, de trois instances chargées des points suivants :
a-Arrêter les modalités d'élection d'une Assemblée Nationale Constituante
b- Fixer un planning de mobilisation populaire pour porter les résolutions du congrès
c-Réunir les conditions en vue de négocier, en position de partenaire fort de sa légitimité, avec les décideurs du régime pour l'ouverture d'une transition démocratique.
En s'imprégnant pleinement de l'esprit et des résolutions du Congrès de la Soummam, ce congrès doit être couronné d'une déclaration et d'une plate-forme politique portant sur la réhabilitation de la légitimité populaire.
A coup sûr, les initiateurs du calendrier d'ouverture démocratique réussiront à s'imposer comme partenaire incontournable aux négociations en réussissant à conjuguer leurs efforts et à mobiliser les masses populaires dont la jeunesse constitue la majorité.
A cette jeunesse, il faut offrir les possibilités de s'approprier l'espace publique en l'imprégnant des traditions de lutte politique et pacifique de notre peuple.
Ainsi, les jeunes d'aujourd'hui réussiront à opposer la légitimité du peuple à la légalité factice d'un régime qui se place au delà des lois et des institutions. En dignes héritiers de nos martyrs, de nos révolutionnaires et de tous les pionniers du combat pour la Démocratie en Algérie, ces jeunes
reprendront le flambeau de leurs illustres prédécesseurs et réaliseront, enfin, leur rêve de voir leur peuple présider aux destinées de l'Algérie.
En définitif, cette proposition de calendrier pour l'ouverture d'une transition démocratique est un appel aux intellectuels, aux politiques, aux acteurs du mouvement associatif, aux journalistes, aux représentants des organisations des Droits de l'Homme, aux syndicalistes, aux artistes et à l'ensemble des algériennes et aux algériens à oublier leur différents et à s'unir pour la restauration d'une SOUVERAINETE POPULAIRE, SEULE GARANTE DE LA SOUVERAINETE NATIONALE.
Algériennes et algériens, il est temps de nous unir et de rappeler aux oublieux à ceux qui veulent aliéner nos mémoires en réécrivant le récit de l'Histoire Nationale, cet engagement contenu dans le texte des accords d'Evian :
«L'Etat algérien souscrira sans réserve à la Déclaration universelle des Droits de l'homme
et fondera ses institutions sur les principes démocratiques et sur l'égalité des droits
politiques entre tous les citoyens sans discrimination de race, d'origine ou de religion…»(7)
Aux tenant du statu quo, nous disons :
Notre Algérie n'est pas la vôtre.
Notre Algérie est celle de l'Appel du 1er Novembre 1954.
Notre Algérie du Congrès de la Soummam et de la primauté du politique sur le militaire.
Notre Algérie est celle où tous ces enfants peuvent vivre libres et heureux, sans distinctions aucune de race, de confession, d'obédience politique et d'appartenance ethnique.
Notre Algérie est celle de l'égalité entre les enfants du peuple.
Notre Algérie est celle de la Diversité, de la Paix, de la Démocratie et la Prospérité.
VIVE L'ALGERIE LIBRE ET HEUREUSE
GLOIRE A NOS MARTYRS.
REFERENCES::
1-Proclamation du FLN, appel de l'ALN, 1er novembre 1954.
http://www.algeria-watch.org/farticle/1954-62/proclamation1nov.htm
2-Plate-forme de la Soummam
telle qu'elle a été établie au Congrès du 20 aout
et publiée par EL MOUJAHID
http://madoui.chez-alice.fr/madoui.plateforme1.html
3-«Ârch, la tribu; Ârouch, les tribus»
Hocine Aït-Ahmed, Note politique du 26 mars 2002
file:///C:/Documents%20and%20Settings/Mairie/Bureau/Hocine%20A%C3%AFt-Ahmed%20%20%C3%82rch,%20la%20tribu%3B%20%C3%82rouch%20les%20tribus.htm
4-Mohammed Arkoun : citations
Fondation Mohammed Arkoun pour la paix en les cultures
http://www.fondation-arkoun.org/news/
5-Abdelhamid Mehri: lettre ouverte au Président Bouteflika, le 17 février 2011,
«Au frère Abdelaziz Bouteflika, Président de la République»
http://www.algeria-watch.org/fr/article/pol/initiatives/mehri_lettre.htm
6-Madjid Benchikh : « Ni Bouteflika, ni Gaïd Salah, ni Médiène ne sont la solution pour sortir du blocage du système »
Entretien réalisé par Nadjia Bouzeghrane, publié à El Watan, le 08 mars 2014,
http://www.elwatan.com/actualite/madjid-benchikh-ni-bouteflika-ni-gaid-salah-ni-mediene-ne-sont-la-solution-pour-sortir-du-blocage-du-systeme-08-03-2014-248386_109.php
7-Les Accords d'Evian du 18 mars 1962
http://ville-meze.fr/1pdf/Accords_d_Evian.pdf


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