Au nom d'Allah, le Miséricordieux APPEL CONSTITUTION ASSEMBLEE CITOYENNE Algériens, civils et militaires ! • L'heure est grave ! Elle demande notre attention la plus assidue, la plus soutenue et la plus urgente si nous ne voulons pas laisser notre pays, nos valeurs, nos martyrs profanés par l'envahisseur, ni nos ressources nationales pillées par le néo-colonialisme prédateur, ni nos existences menacées par les vassaux de l'intérieur. La situation est alarmante ! Elle exige de nous une lecture correcte et avisée sur le devenir catastrophique de notre pays qui ne doit pas avoir pour fatalité de vivre le colonialisme, payer le lourd prix du sang pour le chasser et revenir de nouveau à la case de départ, faute de lecture correcte de la réalité et faute de perspectives politiques justes et réalistes. • L'Algérie est en catastrophe ! Elle demande notre mobilisation agissante pour une résistance nationale populaire, citoyenne et organisée afin de sauver l'Algérie et l'avenir des jeunes déjà lourdement compromis. Nous appelons le peuple algérien, ses femmes et ses hommes, ses ouvriers, ses paysans, ses fonctionnaires, ses commerçants, ses intellectuels, ses cadres civils et militaires, ses médecins et ses infirmiers, ses travailleurs du secteur privé et du secteur public, ses salariés et ses entrepreneurs, ses militants syndicalistes, ses artistes, ses artisans, ses résidents en Algérie et ses résidents à l'Etranger : A signer cet appel en faveur d'une Assemblée Citoyenne et à s'engager politiquement pour sa mise en place. Etat des lieux : 1 - Notre pays est à tout moment sujet à occupation étrangère. Pour celles et ceux qui ne veulent pas lire, toute la région arabe, en attendant d'autres régions comme La Perse plus résistante, est désignée pour être soumise, cette fois définitivement ; la guerre est déclarée sous forme morale de conditions US pour la refonte des institutions et de fait dans l'objet de réduire les peuples arabes à la guerre, à la pauvreté et l'arriération. L'enjeu de la guerre qui a pris déjà forme d'intimidations, de chantages et d'interventions directes de plus en plus humiliantes et de plus en plus exigeantes, est de : ● Contrôler le pétrole, ● disposer des réserves des devises au moment de la plus grande crise monétaire du monde occidental, ● subordonner enfin définitivement les peuples qui refusent la domination israélienne revendiquée par les sionistes pleinement en phase avec la pensée dominante en occident. ● Rendre impossible toute idée et tout projet d'Islah éducatif, politique et économique pouvant conduire à une authentique Nahda civilisationnelle. Les régimes politiques arabes « nationalistes » et « islamiques » ont bien préparé depuis soixante ans les conditions internes de cette recolonisation : Dictature, corruption, tyrannie et division. 2 - Les Etats arabes, en échec total de libération nationale, d'Etat de droit, de justice, de progrès social et économique, sont totalement coupés de leurs peuples qui leur tournent le dos, refusent de résister, et souhaitent souvent l'agression, croyant naïvement qu'elle va les débarrasser de leurs tyrans. L'irresponsabilité et la corruption ont conduit les peuples à perdre la culture de résistance qui leur a fait vaincre les siècles de régression des pays musulmans et qui leur a permis de refuser la colonisation. 3 - Les Etats-Unis, l'OTAN et la France leurs imposent, dans cette situation, une « réforme » honteuse en deux points : 1. Mettre en place des parlements selon la formule consacrée des élections contrôlées, excluant les peuples, selon le modèle classique d'échec des révolutions européennes. 2. Leur faire signer des accords commerciaux et financiers inégaux qu'aucun courant politique et idéologique, islamiste ou non, ne condamne tant la cécité politique est de rigueur. Ces accords ruinent les peuples chaque jour et les empêchent de se battre pour survivre, pour sauvegarder un peu de dignité, pour arracher quelques miettes au gâteau qu'ils voulaient garder pour eux, alors qu'ils ont sué sang et eau pour y arriver. S'ils refusent de souscrire à ce dictat, l'Occident a la volonté, au nom des « droits de l'homme » et de l'ingérence humanitaire, de leur faire une guerre systématique avec l'aval de l'ONU et de la Ligue Arabe. 4 - Le tour de notre pays est arrivé. Depuis quelques mois, nous sommes agressés et avilis quotidiennement et dans le plus grand silence des gouvernants : L'ambassadeur US sillonne l'Algérie et affiche sa détermination à nous dicter la politique extérieure en matière de terrorisme, de gestion de l'armée, d'élections et de loi des hydrocarbures. Les puissances coloniales lèvent le ton et réclament des comptes. Les cadres de l'armée sont directement et collectivement menacés. 5 - Le silence assourdissant de l'Etat et sa servitude sans discussion ni résistance, manifestent sa dégénérescence. Il est sourd à tout discernement par crainte de perdre le pouvoir et pense bénéficier de la clémence US par sa servilité. C'est un calcul aveugle de soumis dont les USA, l'OTAN et Israël exigeront toujours plus jusqu'à sa disparition. L'Etat, s'il est sourd aux menaces extérieures et incapables de les affronter, est totalement absent pour répondre aux inquiétudes et aux droits des citoyens lesquels peuvent être conduits vers n'importe quelle confusion. 6 – Dans une situation où l'Etat est absent, déliquescent et subissant les conditions géopolitiques, le régime annonce des élections qui ne reposent pas sur un agenda algérien dicté par la bonne gouvernance, l'alternance démocratique et les revendications populaires légitimes. Ces élections répondent à un agenda étranger, le même qui a annulé les élections de 1990. Les USA osent des élections parce qu'ils sont convaincus qu'aujourd'hui une victoire des « islamistes » redevenus redevables envers eux et fréquentables par « la communauté internationale » ne remet pas en cause leur domination économique et l'alignement sur leur géopolitique notamment vis-à-vis de l'Iran. Comme les gouvernants, les « islamistes » affichés comme tels se taisent pour se faire accepter en attendant leur tour à « l'alternance ». Ces derniers comme les gouvernants se désintéressent de ce qui préoccupe les gens dans leur quotidien et leur avenir. A titre d'illustration il n'existe aucun débat sur les démarches de création d'emploi, sur les politiques industrielles, sur la dynamique politique de la transition vers les libertés, sur l'émergence d'un front de défense de la souveraineté nationale. La seule note dominante est le maintien au pouvoir ou l'accès au pouvoir, pour le pouvoir ou pour la revanche, sans programme politique, économique et social. L'intérêt mercantile ou partisan prime sur toute considération nationale et géopolitique. La vie quotidienne des salariés et des PME est aux mains du marché informel d'échanges diversifiés pour l'alimentation, les pièces détachées, les médicaments et autres besoins. Ce sont les couches pauvres de la population de plus en plus paupérisée qui subissent déjà la loi de l'économie informelle en attendant de subir celle de la globalisation impériale. En résumé, le peuple, de choc en choc, a été rendu insensible à l'incompétence et à l'absence de l'Etat qui se manifestent pourtant par : • L'incapacité de ses agents économiques privés et publics à produire efficacement de la richesse nationale, à l'échanger d'une manière égale et à la redistribuer équitablement. • L'incapacité à produire de la pensée politique. Ce sont pourtant les deux conditions incontournables à l'Islah qui suppose de vraies réformes politiques et économiques, ainsi qu'une révolution globale qui conduit sur la voie assidue et soutenue d'une authentique Nahda souhaitée par les générations conscientes qui se sont succédé. Ces conditions ont été occultées par la course aux postes, à l'organisation clanique ou sectaire et à l'autocratie. L'infantilisme et l'opportunisme priment sur le besoin vital de pensée, d'organisation et d'action, que les régimes soient faussement nationalistes, faussement islamistes, faussement modernistes ou leur mélange stérile permis par la collaboration des appareils et fondé sur le partage de la manne financière et de la vassalisation à l'Etranger. Que les algériens, ne soient pas trompés par de fausses alternatives : Le régime actuel ou les fausses révolutions. Les deux sont sans programme politique et économique ni projet d'indépendance nationale. Les deux, en rupture ou en alliance, vont fatalement finir comme de nouveaux vassaux faisant davantage de concessions ou comme des belligérants dans la guerre civile. L'un des deux scénarios ne fait qu'arranger les USA, l'OTAN et la France. Les Algériens doivent rompre avec ces scénarios et se fédérer autour de la résistance contre ces scénarios et son corollaire : L'indépendance nationale. 7 - Le paradoxe qui apporte la contradiction à l'OTAN se situe dans la grande maturité politique des gens hors de l'Etat et coupés de l'organisation classique des appareils. Ces gens attachés à leur peuple et à leur patrie sont connus pour leur constance, leur probité morale et intellectuelle ainsi que leur fidélité aux idéaux du 1er Novembre 54. Ces gens en harmonie avec eux-mêmes, avec l'histoire et les valeurs de l'Algérie s'interrogent et interrogent la conscience collective : Sommes nous colonisables ? Devons-nous l'accepter ? Programme politique Nous appelons les Algériens, civils et militaires, capables de s'exprimer et d'agir, de le faire en toute urgence sans attendre l'imposition imminente d'une situation irréversible ou rédhibitoire. 1 - Nous appelons la détermination hautement manifeste des gens du peuple et de ses cadres, de l'ANP, de ses troupes et de ses officiers, à faire front uni pour empêcher les USA, l'OTAN et la France de nous attaquer, de détruire notre souveraineté, de nous recoloniser, de démanteler notre pays, de confisquer nos richesses nationales ou de nous lancer dans un déchirement fratricide interminable. 2 - Nous appelons les Algériens à la tenue incessante et responsable d'Assemblées citoyennes selon les moyens disponibles partout sur l'ensemble du territoire national pour exprimer tous ensemble notre résistance contre l'ingérence étrangère , débattre de nos besoins politiques d'émancipation et faire émerger par les Algériens et pour les Algériens les propositions de changement pacifique de l'Algérie. 3 - Nous appelons à l'émergence de L'Etat digne qui évolue réellement vers la démocratie et le respect de la souveraineté nationale. Cet Etat de droit et de dignité doit commencer à se manifester dans ces Assemblées. Il doit exprimer sa compétence à s'organiser et à mobiliser les Algériens pour les grands chantiers politiques et économiques de l'Islah, la vraie Réforme, celle rêvée pendant notre grande Révolution de 1954. C'est une situation concrète et exceptionnelle que nous vivons et la réponse doit être exceptionnelle et historique. Nous devons faire en sorte que la solution nationale existe, qu'elle se manifeste et que ces Assemblées citoyennes soient le lieu et le moment fédérateur des Algériens épris de liberté et de justice et par conséquent fondateur d'une nouvelle Algérie libre, indépendante et souveraine. Ces Assemblées citoyennes ne peuvent donc qu'être lieu fondamental de la solidarité sociale et de l'expression politique libre comme plateforme de la pensée et de l'action en faveur de la Résistance et du Progrès. 4 - Nous appelons à la constitution des Assemblées citoyennes comme lieu où la pensée des situations concrètes est en partage, libre, sans oeillères idéologiques, sans esprit sectaire et partisan, et développée avec intelligence et cohésion pour nous mettre tous en capacité à faire des hypothèses et des propositions d'ensemble. Nous sommes dans un pays entièrement en mutation et cela exige un débat vital stratégique hors des appareils et des institutions classiques sclérosées et corrompues. Il n'appartient donc ni aux promoteurs ni aux signataires de cet appel de s'instituer comme tuteur des Assemblées citoyennes mais d'être à leur service pour leur apporter conseil et expertise. 5 - Nous appelons à la dynamique sociale et à la pratique politique révolutionnaire pacifique de construire, d'organiser et de hiérarchiser les encadrements et les territoires des Assemblées citoyennes en partant de la cellule citoyenne du quartier jusqu'à l'Assemblée Citoyenne Nationale en passant par les Assemblées citoyennes territoriales. Les Assemblées Citoyennes ne sont ni anarchie ni instrument de lutte contre le système en place, ni organe d'un parti existant ou créé ultérieurement : Elles sont l'alternative autonome et dynamique (Al Badil) qui va imposer le changement et la rupture par : • l'appropriation citoyenne du débat d'idées, • l'initiative historique pour le salut de l'Algérie, • la force de proposition politique et économique pour une Algérie indépendante, souveraine et prospère sans exclusive ni exclusion. 6 - Nous appelons, pour cela, à nous mettre, tous, en compétence d'être des citoyens qui se donnent la légitimité par la reconnaissance mutuelle et la libre adhésion à exercer leur capacité d'analyser, d'énoncer, de proposer, et de faire. Notre indépendance des gouvernants, des partis et de l'Etranger est vitale pour garantir cette compétence à être une force de proposition pour la libération et l'édification de notre nation. Nous appelons donc à ne plus se confiner comme des "oppositionnels", et à compter sur nous-mêmes en tant que citoyens et sur le travail que nous sommes capables de faire et déployer en solidarité, pour nos institutions citoyennes collectives et pour nous-mêmes en qualité de citoyens algériens. Notre citoyenneté, nous la construisons par nous mêmes et c'est elle qui fixera le contenu et le fonctionnement de l'Etat de droit, de la démocratie et des institutions algériennes sans servitude et sans alignement idéologique. 7 - Nous appelons à croire et à faire confiance à notre culture commune et à nos valeurs qui sont indiscutables et solides. Nous appelons au respect de notre identité musulmane à la reconnaissance de la richesse de nos populations arabes et berbères. Fort de notre patrimoine national riche et divers que ni le temps ni les vicissitudes du colonialisme ne sont parvenus à entacher ou à déchirer, nous n'avons pas besoin de développer un attentisme de solutions qui tombent en normes parachutées. En citoyens, nous ne nous remettons pas aux tutelles bureaucratiques en place ni à une organisation parachutée ni à un corps constitué fondant sa légitimité sur la force et les armes. Nous appelons tout particulièrement les Forces Spéciales, l'Aviation milliaire, la Marine Nationale, leur commandement, leurs officiers et sous-officier à ne pas dévier de leur vocation de Défense du Territoire et se retrouver dans l'engrenage infernal qui les place comme auxiliaires de l'OTAN. 8 - Nous appelons à exprimer notre attachement à l'Armée Nationale et Populaire que nous voulons forte, unie et populaire au service du peuple et de ses choix citoyens, non soumise à un système docte ou occulte dicté contre le système existant ou contre le peuple. L'ANP et les ordres qui la mettent en mouvement doivent en premier et dernier ressort respecter notre culture et nos valeurs des choses. Notre appel met en garde ceux qui sont tentés de croire que les USA sont du cote du peuple en faisant miroiter ou croire qu'ils veulent punir les généraux algériens par amour du peuple ou par justice. Il ne s'agit que d'une manoeuvre frauduleuse pour attirer tout opposant sincère mais naïf ou tout esprit revanchard. Nos problèmes et nos contentieux doivent être réglés entre nous, par nous et pour nos intérêts. 9 - Nous appelons les Assemblées Citoyennes à promouvoir un régime de gouvernance politique et économique qui doit évidemment, être démocratique, mais stable, juste et efficace dans le respect de notre culture et de nos valeurs. L'ensemble des politiques seront sous le contrôle des Citoyens libres et responsables sans dictature. Nous appelons à une répartition transparente et cohérente des pouvoirs et des prérogatives entre le Président de la République, les élus, et l'exécutif de façon que le pays soit gouverné comme un ensemble homogène. 10 - Nous appelons à l'instauration d'un Régime parlementaire. Le régime parlementaire dans sa formulation existante n'est ni la panacée ni la garantie suffisante contre le retour de la dictature. Nous appelons donc à un affinement théorique, méthodologique et pratique du Régime parlementaire adapté à l'Algérie. Pour l'instant et dans la culture qui est la nôtre, mettre le pouvoir exécutif, le pouvoir législatif et une partie du pouvoir judiciaire sous le régime des partis est un pari dangereux. Il faut au préalable construire la maturité politique, la liberté vis-à-vis de l'ingérence étrangère sinon il serait dangereux et irresponsable de soumettre en l'état des choses la démocratie, le pouvoir, les institutions et le peuple algérien aux partis politiques issus du résultat du scrutin universel même s'il offre les condition de légalité et de transparence. Il faut donc au préalable mettre en place le cadre de la légitimité parlementaire et créer le minimum de garanties sociales, politiques et économiques que nul ne pourrait transgresser : • La réconciliation de la Nation ; • L'enracinement du sentiment démocratique et de la Citoyenneté qui refusent au gouvernant d'être oppresseur et au gouverné d'être opprimé. C'est à l'Assemblée citoyenne de créer un observatoire de veille sur la maturité de la conscience sociale et politique, le fonctionnement transparent des institutions et l'examen des garanties politiques, économiques et médiatiques pour le respect des libertés ; • La réponse par la Justice indépendante, dans un climat de réconciliation nationale et avec responsabilité morale, civile et pénale, aux dénis de droit commis contre le peuple algérien et aux familles des victimes et des disparus de la violence des deux dernières décennies. Nous appelons donc à refuser dans l'immédiat ce système mimétique comme nous appelons à une phase de transition démocratique. La phase transitoire de la révolution citoyenne algérienne doit durer le temps que l'Algérie retrouve sa santé politique, sociale, économique, militaire et diplomatique. Ce sont les Assemblées citoyennes, non partisanes et composées des différentes couches sociales algériennes, qui fixeront le calendrier car elles sont la dynamique et la garantie du succès de la Révolution de libération nationale. Nous appelons donc, par réalisme et par exigence d'efficacité sociale et politique devant le complot international, à donner le temps à l'émergence de partis politiques à la hauteur des ambitions du pays et de sa position géopolitique. Ce temps sera mis à profit bien entendu pour exercer progressivement et parfaire l'expérience d'une vie parlementaire et d'une opposition positive et constructive qui soutient ce qui est soutenable et qui dénonce et s'oppose à ce qui est blâmable. 11 - Nous appelons au respect d'une période de transition avec la configuration suivante : ● Un régime mixte, qui soit partagé équitablement entre l'élu au suffrage universel et l'exécutif assurant la transition et désigné par les Assemblées Citoyennes issues du cadre de la résistance populaire qui dure le temps que l'impérialisme extérieur cesse ses violences contre l'Algérie et que se prépare sérieusement des élections à une assemblée législative, islamiste ou non islamiste ou mixte mais libérée du péril de l'ingérence étrangère. ● La transition mettra en place les mesures «urgentes» comme la réforme de la police et des appareils de sécurité, l'indépendance de la justice et la décentralisation effective des territoires et des pouvoirs. Elle assumera la Gouvernance, en économie, des Etats généraux des politiques de structure, du chômage, de l'éducation, de la culture, de l'énergie, de l'armée, du commerce, de la monnaie et des finances extérieures. ● La période transitoire est une ouverture à une expérience démocratique qui se veut matière à réflexion et à pratique, tant dans les ancrages historiques et civilisationnelles nationales que dans les autres expériences humaines dignes d'intérêt. Elle s'appuie sur la confiance entre les Algériens, sur le soutien populaire, et sur l'expression des compétences algériennes qui apportent des solutions les plus adaptées mais les plus cohérentes et les plus efficaces à la dimension historique, territoriale, sociale et civilisationnelle de l'Algérie. Elle se veut à la fois préparation à la responsabilité et réponse aux attentes et aux talents des générations montantes. C'est une résistance dans la continuité de l'esprit de la glorieuse révolution algérienne lancée le premier novembre 1954 pour achever et consacrer la libération nationale de l'Algérie et des Algériens. Que faire dans l'immédiat : Mobilisation générale 1 - Nous faisons un travail ouvert et public avec et auprès de gens différents : Ouvriers habitants des quartiers populaires, étudiants, intellectuels, Djounouds, sous-officiers et Officiers de l'armée et des corps constitués, militants des partis politiques et des associations... 2 - Nous intervenons dans et à propos des situations qui nous semblent significatives dans les temps présents et leurs nouvelles configurations. 3 - Nous déployons un effort assidu, inlassable, soutenu, concerté pour nous libérer du "Consensus de Washington", de ce qu'il signifie comme politique de vassalisation étatique et d'exploitation des pauvres. 4 – Nous dénonçons et nous nous opposons à la volonté impériale de partitionner la région en sous Etats confessionnels, tribaux, ethniques, claniques par la force de l'OTAN, par les régimes inféodés sous la marche forcée du Grand Moyen Orient made in USA ou la Politique Européenne de Voisinage supervisée ou non par la France. Nous devons construire nous-mêmes les espaces d'émancipation pour nos peuples libérés de toute hégémonie. 5 – Nous nous mobilisons, à travers les Assemblées citoyennes où elles prennent forme comme mobilisation générale, contre l'exploitation, les guerres néocoloniales et impériales, les inégalités. 6 – Nous clarifions les idées et les positions pour l'établissement du lien libre et pacifique entre la guerre à l'intérieur contre une partie de la population et la guerre à l'extérieur contre de nombreux peuples (Afghanistan, Côte d'Ivoire, Libye, Palestine...)