Posté par Benderouiche le 13 septembre 2008 Monsieur Abdelaziz Rahabi en grand diplomate cultive l´art de parler pour ne rien dire. Sans vouloir faire mienne la citation de Talleyrand : « La parole a été donnée à l'homme pour déguiser sa pensée», je me permets d´apporter cette mise au point afin de lever toute équivoque sur les intentions que me prête Mr Rahabi et par la même occasion clore une discussion puérile qui risque de nous écarter du débat central qu´est l´affaire Mecili /Hassani. 1- J´ai eu il est vrai, un doute sur la fiabilité de vos informations en notant que vous citez «Hasni» au lieu de Hassani ou même Hasseni; pour quelqu´un que vous considérez comme un «collègue du MAE», il était de mon droit de m´interroger à qui profiterait cette confusion, fut elle involontaire. Mais au fait depuis quelle date Hassani est il au MAE ? Est-il un diplomate de carrière sorti de l´école nationale d´administration comme vous ? 2- Votre condescendance n´apporte rien de concret au débat, et je sais parfaitement qu´une synergie est nécessaire entre les missions de la défense nationale et la politique extérieure, la question n´est pas là, elle concerne surtout le rôle néfaste de la police politique dans la gestion des affaires intérieures allant jusqu´à commettre des actes immoraux et illégaux tels les assassinats politiques, la torture ou le non respect des droits élémentaires. 3- Mr Rahabi, certainement par ignorance, confond que j´ai côtoyé Hassani pendant trois ans lorsqu´il avait effectué un cours passage au sein des services et non lorsqu´il fut consul général à Berlin puis à Bonn. Désolé pour vous Monsieur l´ex ministre, je trouve cette ambiguïté très suspecte et contribue à renforcer l´opacité autour de l´affaire Mecili. 4- Je vous pardonne le lyrisme de mauvais aloi dont vous me gratifiez, j´ajouterai cependant que nos vues sur la trahison diffèrent, et c´est normal. Qui a trahi l´idéal de Novembre, ceux qui méprisent, asservissent et assassinent les Algériens ou celui qui dénonce les crimes et refuse de cautionner les dérives mafieuses des décideurs ? Inutile de répondre à cette question, vous avez déjà choisi votre camp. J´ai effectivement déserté en « temps de guerre » pour ne pas avoir les mains tâchées de sang, mais aujourd´hui c´est par milliers que les harraga désertent en « temps de paix », eux n´ont pas vos privilèges et ils hurlent leur douleur à leur façon pour dénoncer l´injustice et le mépris. 5- Vous ne me connaissez sûrement pas, mais moi j´ai l´avantage de vous connaître du moins à travers les dossiers et de connaître tout votre parcours de Berlin à Mexico en passant par Madrid et je pourrais même vous citer les noms des restaurants que vous fréquentiez à Berlin-Est, mais comme vous le dites si bien, il est futile d´en parler. Puisque vous semblez me méconnaître, sachez Mr le chercheur universitaire, qu´à l´époque ou Mr Abdelhak Brerhi était recteur à l´université de Constantine, j´avais enseigné pendant trois semestres au département de biochimie et de bactériologie, parmi mes étudiants certains sont devenus des recteurs d´universités et j´en tire une fierté non dissimulée, tout comme je m´honore d´avoir porté l´uniforme pour servir mon pays avec foi et abnégation. Tout ceux qui m´ont connu, s´ils font preuve de sincérité, peuvent témoigner. Je tiens aussi à signaler que les divergences de vue qui nous opposent sur le cas Hassani et les propos désobligeants à mon égard ne m´empêcheront pas d´avoir du respect pour vous. Je terminerai avec la citation de Voltaire ” On parle toujours mal quand on a rien à dire.» Sans rancune. * Le titre tiré du texte par El Mouhtarem Liens : 1. Interview exclusive du Lieutenant Colonel Samraoui à Tahia bladi 2. Le Lieutenant Colonel Mohamed Samraoui catégorique chez France 3 “Il n'y a aucun doute, c'est lui” 3. Point Zéro : Des noms en salade variée