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Souvenirs, souvenirs….
Publié dans Le Quotidien d'Algérie le 10 - 12 - 2014

De nombreux articles stigmatisent les algériens qui ont « fui » le pays, notamment pendant la décennie noire. Certains les ont même qualifiés de « harkis » et leur refusent le droit de participer aux débats nationaux sur des sujets qui les touchent. Il arrive qu'on leur dénie même leur légitimité d'être « algérien » à part entière.
Pourtant de nombreux témoignages des ces « expatriés » existent et montrent que les trajectoires individuelles sont très différentes d'une personne à l'autre. Quand on connaît les difficultés pour un expatrié de s'intégrer dans la société d'accueil sur les plans économique, social et culturel, on est en droit de s'interroger sur ces attaques contre les expatriés.
Ce n'est pas à toi que je l'apprendrai. On ne quitte pas son pays de gaieté de cœur ! On le quitte pour différentes raisons dont principalement :
– des raisons liées à sa vie personnelle : rapprochement du
conjoint, d'un parent..
– des raisons liées à la place que l'on occupe dans son pays.
Le manque de reconnaissance, l'absence d'un cadre qui permet à la personne d'exploiter ses potentialités et de progresser dans sa carrière professionnelle
– quand votre propre sécurité est menacée sérieusement sans
possibilité de protection.
Tous ceux qui se sont expatriés ont eu à affronter un environnement pas toujours facile. Pour beaucoup, il a fallu batailler dur pour se faire une place. Des centaines de lettres pour vendre sa seule richesse : ses propres compétences. Des dizaines de réponses négatives, des entretiens d'embauche à ne plus en finir. Pas de soutien de la famille, ni des amis... 3oum bahrek wahdek. Mais la volonté et la persévérance finissent toujours par payer.
Si beaucoup de ces expatriés se sont orientés par défaut dans leur formation, c'est par choix réfléchi que certains ont choisi le métier d'enseignant dans lequel ils se sont totalement investis.
Les cours et TD étaient manuscrits.. Tout se faisait à la main jusqu'à l'avènement de l'ordinateur : premier investissement lourd vite amorti par la qualité des ressources pédagogiques réalisées pour les étudiants.
Comme de nombreux enseignants ayant souffert de certaines méthodes pédagogiques faisant appel essentiellement à la mémorisation et non au raisonnement, certains se sont attachés à faire la majorité des évaluations des étudiants avec « documents et calculatrices permis ».
Parce que la discipline s'y prêtait bien à ce type d'exercice.
Même avec « documents permis » à l'examen, les notes des étudiants n'étaient pas toujours à la hauteur. Mais quelle légitime fierté d'être accosté 20 ans après dans un supermarché par un de vos ex-étudiants qui vous rappelle quelques anecdotes liées à cette époque. Par exemple, les pneus crevés de ma FIAT 128 jaune le lendemain de l'affichage des notes.
Certains illustraient leurs cours ou TD par des citations liées à la valorisation de l'effort et de la connaissance. D'autres pratiquaient un humour discret dans les exercices proposés lançant un clin d'œil à des personnes connues : les Mohamed, Toufik, Sakina, Fadhila ne sont jamais choisis au hasard.
Puis vint cette période noire... L'hydre !!!! Profitant d'une « démocratie » lancée en pâture à un peuple qui réclamait d'abord un travail, un toit et qui dénonçait cette hogra devenue insupportable.
C'est pendant cette période que beaucoup d'algériens, infortunés pour la plupart, ont choisi de s'expatrier. Non sans peine !
Et pour ceux qui ont lutté de toutes leurs forces pour se faire une place dans la société d'accueil, certains ont proposé leurs services au pays. Chwiya par culpabilité de l'avoir quitté, mais aussi et surtout parce qu'il est difficile pour ne pas dire impossible de rayer de son esprit le pays qui vous a formaté, façonné, construit et dans le quel on a laissé sa famille, ses voisins, ses amis, ses collègues de travail... Et même là, le pays continue de les ignorer. De nombreux
témoignages existent sur ce manque de reconnaissance volontaire des compétences des algériens expatriés, leur préférant Pierre, Jacques ou Paul, plus « crédibles ».
Bien à toi….
Youcef ELMEDDAH
A suivre....


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