-Il y a une année, le 06.01.14, je publiais -dans LQA- une lettre* adressée au premier Magistrat du pays, et, dès le lendemain, un Commentateur –dont je ne doutais même pas de l'existence- me traine dans la boue : Je serais « un prof d'université qui implore » un « semblant de président ». Avec des profs comme moi (indignes), « on comprend pourquoi cette misérable république va mal ». Malgré « le sang des ALGERIENS, les enfants qui préfèrent les mâchoires des requins que la hogra et l'indignité..., la corruption généralisée ...», je suis resté un être sans « conscience ». Voyant que j'ai accepté ce tout sans réagir, le M. revient à la charge le 21.02.14 : Je serais, avec tous les « profs d'université », d'une « misérable BASSESSE »1. -Que le M. qui, en termes à peine voilés, a écrit que je suis, avec tous les « profs d'université », indigne d'appartenir à ce Peuple -que nous aurions trahi, en nous mettant à genoux devant un « régime corrompu et criminel », et dont il serait, lui, le héros et la conscience-, me permette ce qui suit. I- La haine des ‘Profs d'université'. -Ce M, qui est plus âgé que moi, a fait l'école à un moment où un bon collégien de 5e rédigeait des phrases correctes. Or, en lisant tout ce qu'il a écrit dans LQA, j'ai été effaré d'apprendre qu'il a été cadre supérieur2. En lisant tout ce qu'il a écrit, j'ai découvert le discours le plus déstructuré, le plus contradictoire et le plus inconsistant...qui soit. Ici, ‘Boutef' serait la source de tous nos maux, et, ailleurs, ce serait (au gré de l'article à commenter) : une fois, Zeroual; une autre, Chadli; une autre encore, Ben-Bella; une autre enfin, Boumediene lui-même (si défendu par ailleurs). Du pur verbiage, aussi empli d'insultes que vide du moindre argumentaire et de la plus minuscule analyse. En vérité, et plutôt qu'à la ‘ misérable BASSESSE' des ‘profs d'université', le mal algérien est dû -bien plus qu'à la corruption- à cette dramatique alchimie qui, d'ignorants, a fait des Cadres supérieurs. II- Adulation d'un Président responsable de tous les maux de l'Algérie. -Le 07.01.14, il écrit : « Un président qui a littéralement détruit toutes les valeurs de ce pays, qui a ruiné tous les espoirs des algériens et qui les conduit vers la guerre civile ». Le 21.02.14, il va encore plus loin : « Des dictateurs arabes, les benali, kadafi, moubarak sont chassés, enfermés dans des cages à fauves voir violés avant d'être achevés alors qu'ils peuvent être considérés comme des héros comparés à ce boutef qui a détruit toutes les valeurs de notre pays, pillé ses richesses, poussé les meilleurs fils de l'algerie à l'exil, au désespoir, au suicide ». Hormis l'extrême vulgarité, rien, dans toute cette délirante démagogie, n'est plus sérieux que cette guerre civile que nous aurions connue après 1999. Dans les pires moments du Parti unique, les patriotes les plus analphabètes n'ont pas prononcé de discours plus creux ! -Le 21.02.14, encore plus que le 07.01.14, M. Bouteflika est la source de tous nos maux et bien plus que le pire de tous dictateurs arabes [devant lui, les pires de ces derniers sont « des héros »]. Mais le 22.02.14, juste le lendemain et en commentant le même texte (le mien), ce M. fait une volte-face vertigineuse : C'est l'Algérie de Boumediene qui était l'une des pires dictatures au monde ; affirmant qu'à cette époque nous (hormis lui) respirions « à basses doses », il devrait saluer, en l'ère Bouteflika, la réalisation du rêve d'Athènes et de son Agora. Le pire dans cette aveugle indistinction entre A et non-A : Pour notre M, autant Boumediene serait un grand chef d'Etat, autant Bouteflika n'est qu'un ‘semblant de président'. III- Une vie passée à combattre le ‘régime corrompu et criminel d'Alger'. -Ce 22.02, il nous apprend que c'est en 1978 –alors que nous nous cachions tous derrière des masques- qu'il « rentre dans l'ARENE à visage découvert et sans masque d'oxygène pour défendre son PAYS ». Il a écrit, un peu partout, qu'il est en guerre depuis « plus de 35 ans face à un régime le plus féroce et le plus corrompu du monde ». En somme : 1) Le régime Bouteflika est le plus dictatorial qui soit, mais l'ère Boumediene (l'anti-Bouteflika3, pour notre M) fut celle de la terreur. 2) Le premier est le plus corrompu qui soit, mais ce n'est que sous la seconde que notre héros (Anti-corruption) a trouvé un dossier digne de son engagement révolutionnaire. 3) Je combats la corruption dans le pays le plus corrompu au monde (selon le M), depuis plus 35 ans, mais, jusqu'en 2014, je n'ai rien fait d'autre que rabâcher une affaire traitée et réglée il y a plus de 30 ans. -En 1978, lors d'une visite de chantier et à son Ministre, il dit que tel matériel, livré par tel fournisseur étranger, n'est pas bon. Qu'y a-t-il de moins extraordinaire ? Dans toute situation normale, taire la chose risque de conduire devant le Code pénal -et avec Boumediene (1978) : dans les locaux (terrorisants) de la surpuissante SM d'alors. En outre, si cette petite affaire a été jugée, rien ne dit que le mérite n'en revient pas à d'autres -autrement plus discrets. Le fait est que tout en ne luttant que pour récupérer une villa de fonction (au Club des pins) et une quantité de salaires (depuis son licenciement), mon insulteur se dit être le plus grand militant algérien de l'Anti-corruption –et on le voit remuer ciel et terre avec, pour seul dossier, cette affaire datant de la préhistoire de la corruption (en Algérie) et réglée depuis des lustres [la seule qui soit utilisable pour affirmer que c'est ce militantisme qui lui a fait perdre sa ‘'villa'' et son salaire]. Quoi qu'il en soit, un ex Ministre qui, bien après avoir quitté son poste, s'est vu sali par un article du M, répondra qu'« IL N'Y A AUCUN LIEN » 4 entre les soucis de ce dernier et cette affaire (de corruption). Le même jour, dans le même journal, un collègue l'implorera : « De grâce, un peu de sérieux et de morale ». IV- Une vie militante rêvée par des centaines de millions d'africains. -Combien sont-ils a rêver de perdre emploi et logement (même possédé en propriété !) tout en trouvant le moyen de lier cette perte à un fait qui puisse leur ouvrir les portes d'une installation en Europe (avec une aide y compris matérielle et financière) ? Quand c'est un algérien qui trouve une telle voie en France, il peut prétendre à une petite vie de rêve (tout étant relatif) : A coté de personnalités et d'organisations on ne peut plus sincères, en manque-t-il qui sont prêtes à faire leur maximum ...si vous pouvez taper sur l'Algérie post-française ? -J'espère que celui qui m'a trainé dans la boue n'a pas mangé de ce pain, même si, pour son affaire personnelle, il est allé jusqu'à saisir les Rapporteurs de l'ONU. Même si, quatre ans plus tard, n'en ayant rien obtenu, il adresse à M. Le S.G de l'ONU, M. F. Hollande, M. Obama et Ms les Présidents et chefs de gouvernement de l'UE, une lettre ouverte qui dit ceci : Depuis 1962, l'Etat algérien n'est qu'une « association de brigands et bandits de grands chemins » et l'Algérie n'a pas cessé d'être « soumise à des révoltes quasi permanentes ». -Je l'espère même si une lettre s'intitulant ‘Lutte contre la corruption en Algérie', et dont l'auteur aurait consacré sa vie à « défendre son pays », ne parle que des diverses tentatives faites par ledit auteur pour récupérer la Villa et les salaires post-licenciement5. Toutefois, après le fondamental « J'ai mené un combat de plus de 35 ans contre cette corruption d'Etat », il prend soin de remplacer la lâcheté collective du peuple algérien -de 1978- par une inconscience collective : « Même lorsque la conscience collective6 faillit, il y a des combattants Mr le Secrétaire Général, guidés par de profondes convictions, ...7». V- La preuve de ma ‘misérable BASSESSE'. Qu'est-ce qui prouve ma ‘misérable BASSESSE' ? Rien d'autre que le ‘A son Excellence ...', prédicat non-nobiliaire ...par lequel j'aurais, selon l'inculture inconsciente d'elle-même, « fait anoblir » l'actuel Chef d'Etat. Et pourquoi user d'un tel prédicat, en s'adressant à ce dernier, est-il d'une telle bassesse ? Parce que « Le président Bouteflika sera interpellé le 23 Mars 2000 sur la quotidien Liberté pour arbitrer cette affaire avant de s'avérer lui et son équipe des adeptes les plus entreprenants dans l'expansion du terrible fléau de la corruption »8. -Ainsi, je suis d'une « misérable BASSESSE » (avec les Profs du Sup) car j'ai osé m'adresser à ‘Son Excellence … » alors que ce dernier n'a pas satisfait l'intérêt tout personnel9 de notre héros national : la Villa et les salaires post-licenciement10 VI- La preuve de ma ‘misérable BASSESSE' : Annexe. -Ceci est l'unique reproche11 adressé au Président, par mon insulteur. Ou plutôt, l'unique autre s'exprime par le qualificatif de ‘Nain'. D'abord, juger qu'être un nain –au sens propre- mérite l'insulte ...relève du blasphématoire : dans le Message Coranique, de la barbarie : dans toute morale, digne de ce nom, et du code pénal : dans les Etats les plus modernes de la planète. Ensuite, outre qu'il a eu à comparer sa taille à celle de l'un des plus grands génies militaires de tous les temps, le concerné n'est pas un nain, au sens propre. Enfin, juger que l'actuel locataire d'El Mouradia est un nain, au sens figuré, pourrait faire marrer ceux qui l'ont observé discourir ou s'entretenir avec des journalistes étrangers, lors des premiers temps de son retour. Parmi les critiques qu'il serait sage de ne jamais faire à M. A. Bouteflika, il y a celle-ci : il serait peu instruit, inculte ou d'un faible QI. -Après avoir certainement beaucoup appris alors qu'il était l'un des plus jeunes Ministres des AE, au monde, l'ex ‘Dauphin de Boumediene' a dû emplir une partie de sa traversée du désert en dévorant des livres. Bien plus qu'orateur de talent, il a prouvé une remarquable maitrise de ce que les Anciens –après les lumières d'Athènes- appelaient ‘L'art de la dialectique'. Ainsi, en terme de capacités intellectuelles, en accédant à la magistrature suprême, M. Bouteflika n'avait rien à envier aux Chefs d'Etat ...tout court –et non uniquement : arabes. -Enfin, ne doit-on pas avoir honte de voir un de nos Cadres Sup –qui a eu l'honneur de résider au Club des pins- écrire (pour toute la planète, via le Web) que tel ou tel Président arabe mérite d'être, plus qu'achevé physiquement, « violé » avant de l'être ? Et que dire quand on le voit ainsi parler tout en se présentant comme le plus grand patriote algérien ? VII- Une double prière. -Que l'aimable lecteur ne me fasse pas dire ce que je n'ai point dit. Je n'ai point parlé de la manière dont est dirigé le pays ...et en parler n'était pas mon propos -je lirais avec un sincère intérêt tout commentaire dont le souci est de débattre ou de m'éclairer sur des réalités qui peuvent m'avoir échappé. -Dans ce droit de réponse, je n'ai pas dit un seul mot sur mon problème -objet de la lettre qui m'a valu insultes et diffamation. -Que celui qui m'a trainé dans la boue (avec ‘les profs d'université') veuille bien noter que j'ai passé une année pour me décider à lui répondre ...et que je n'ai rien fait d'autre que répondre. Qu'il ait l'amabilité de reconnaitre qu'il est l'agresseur -et que je suis la victime. ————————————— * http://lequotidienalgerie.org/2014/01/06/un-enseignant-universitaire-mahgour-ecrit-a-son-president/ 1- C'est l'insulteur lui-même, pour marquer les lecteurs, qui écrit ‘BASSESSE' en majuscules. 2- Ne maitrisant pas plus la langue nationale, quand des lecteurs l'invitent à écrire en arabe, pour être plus lisible, il réagit en faisant corriger son français avant de publier. 3- Dans l'un de ses commentaires, il a failli demander à contre-expertiser (lui-même) l'expertise médicale qui n'a pas déclaré que feu Boumediene est mort empoisonné. 4- Cet ex Ministre –qui était le 1° responsable du secteur concerné par cette affaire- devait savoir de quoi il parlait. Les majuscules lui sont dues. 5- Pour justifier que le jugement ‘Etat criminel et corrompu' ne se fonde que sur l'affaire d'il ya plus de 30 ans, il explique qu'il ne veut pas encombrer le SG de l'ONU avec tous les détails des crimes commis par ledit Etat. 6- En 1978, nous étions des lâches lorsque, seul, il monte dans l'Arène. En 2013, notre conscience collective est défaillante ...lorsque le Grand Combattant interpelle l'ONU et des dizaines de Chefs d'Etat afin que lui soit rendue la Villa (ou un équivalent) et que le Trésor lui verse les centaines de salaires que son ex Employeur a cessé de lui verser depuis son licenciement 7- La suite de la phrase [«n'ont jamais forcés le destin pour provoquer des rendez-vous sacrés avec l'histoire»] n'est pas ce qu'il y a de plus illisible chez l'insulteur des ‘Profs d'université. 8- Sa lettre ouverte à M le SG de l'ONU .... 9- Le lecteur voudra bien remarquer que tout le jugement extraordinairement dur porté sur le Régime Bouteflika –‘Régime le plus criminel et le plus corrompu' de la planète- se ramène à la non-satisfaction de cet intérêt privé (demande du 23 mars 2000). 10- Pour montrer combien l'intérêt personnel est le seul souci du grand Héros qui m'a insulté, son message du 21.02 suffit amplement : Voyant que je n'ai pas réagi au 1e, il commence le 2° par un renvoi vers son affaire (et sa pétition) et le finit par « Alors monsieur MOURAD, invitez vos AMIS et faites leur part de cette affaire pour mieux comprendre le PREMIER COMMENTAIRE ». 11- Nous avons vu, plus haut, que tout le reste n'est que verbiage quand il n'est pas pur non-sens.
