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La polémique sur l'arabe dialectal et ce qu'elle cache
Publié dans Le Quotidien d'Algérie le 01 - 08 - 2015

Président de l'Association algérienne pour la Défense de la langue arabe.
Voilà que de nouveau on essaie d'opposer les Arabes parlés à l'Arabe classique pour tenter de semer le doute sur le statut de la langue arabe littéraire dans le système éducatif algérien. Un démenti a été publié par la ministre de l'Education. Mais il n'est guère convaincant. Et il a fallu une opposition vive de l'opinion publique pour qu'il y ait ce recul. Ce recul n'est qu'apparent car les résolutions de la Conférence nationale ne sont pas dues au hasard. Elles montrent bien qu'il y a un projet, qui revient sans cesse de remise en cause du statut de la langue arabe dans l'enseignement. Ce projet se cache derrière des arguments techniques et pédagogiques, voire derrière le thème de l'algerianité de l'enseignement comme cela est mentionné dans les résolutions de cette Conférence Nationale. Celle-ci semble d'ailleurs avoir été réunie sur mesure pour faciliter ce projet en choisissant la période des vacances et en excluant les représentants de la grande masse des enseignants et en donnant une part démesurée aux cadres de sensibilité francophone.
Le procédé, consistant à opposer artificiellement arabe parlé et classique est récurrent: déjà le colonialisme avait essayé de le faire par crainte de la force civilisationnelle et culturelle de la langue littéraire arabe. Il savait que seule la langue littéraire pouvait concurrencer la langue française dans la gestion économique administrative et sociale. Les lobbys francophones algériens n'ont fait depuis l'indépendance que reprendre les mêmes procédés et arguments.
L'argument de l'introduction par un biais ou par un autre de l'Arabe populaire pour faciliter l'apprentissage de la langue arabe parce qu'elle est « la langue maternelle » se veut séduisant mais il est trompeur. L'arabe parlé et l'Arabe classique sont tous deux de l'arabe. Il ne s'agit pas de deux langues comme veulent le faire croire les relais algériens de la francophonie pour mieux faire la place à une troisième langue: le français. Le fait de parler l'arabe parlé à la maison est une préparation naturelle à l'arabe de l'école, ce qui n'est pas le cas du Français. Etrangement d'ailleurs, ces mêmes relais deviennent soudain rigoureux et puristes lorsqu'il s'agit de l'enseignement de la langue française littéraire, et ne parlent plus là d'appui sur la langue française parlée. Pourquoi ne sont-ils pas aussi exigeants pour le niveau de la langue officielle de leur propre pays.
Quoiqu'il en soit tous les arguments pédagogiques dans tous les pays plaident pour que la langue de l'école soit la langue du meilleur niveau et que là est la fonction de l'école: celle d'enseigner la langue littéraire, de la démocratiser en la généralisant dans la société, pour élever le niveau culturel moyen, comme cela s'est fait dans tous les pays avancés.
Notre pays connait une situation sans précèdent dans les annales de l'éducation aussi bien au niveau national que mondial: celui d'une ministre de l'Education qui ne connait pas la langue de l'école. Ceci explique cela. A ce niveau on ne peut parler d'une compétence technique qui serait isolée de la compétence culturelle. Il s'agit tout simplement d'un élément fondamental d'incompétence, dans la capacité de cette ministre de gérer le système éducatif national et de dialoguer avec ses composantes. Son départ est donc une exigence de cohérence.
Quoi qu'il en soit, ce nouvel épisode dans le harcèlement permanent que subit notre langue nationale et officielle, traduit la nécessité urgente de mettre un terme à la dégradation continuelle que connait son statut en violation de la Constitution. Nous avons attiré à maintes reprises l'attention des autorités sur cette dégradation: exclusion de la langue arabe de la vie économique, marginalisation massive et chômage des diplômés en langue arabe, encouragement à la diffusion d'un sabir arabo-français dans les médias, non-respect par des ministres eux-mêmes du statut de la langue arabe comme langue officielle, etc.
C'est pourquoi nous lançons ici un appel à la tenue d'une « Conférence nationale de défense de la langue arabe et de sa promotion » à toutes les forces politiques et culturelles nationales authentiques, qu'elles soient au pouvoir ou dans l'opposition. Nous allons désormais travailler à sa préparation.


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