Ce qui s'est passé à Taghit , dans le Sud Algérien n'a absolument rien à voir avec la désinformation de certains médias et torchons tentant de faire croire que les « intégristes » de cette région auraient empêché des touristes venus du Nord de fêter le réveillon de fin d'année. Il ne s'agissait en réalité que d'un mouvement de protestation des habitants de la région, pour dénoncer leurs conditions socio-économiques.Ils ont bloqué la route comme cela se fait dans toutes les régions du pays, pour se faire entendre. Des déracinés, nostalgiques de l'éradication tentent comme en 90 de rallumer le brasier de la fitna, oubliant seulement que nous ne sommes plus dans les années 90. Les moyens d'information d'aujourd'hui nous permettent de contrer l'insane désinformation de l'extrémisme de tous bords. Salah-Eddine SIDHOUM. Article d'El Watan concernant les faits qui se sont déroulés à Taghit, relatés par les journalistes que nous saluons pour leur objectivité. EL WATAN M. NADJAH ET A. A. 31 DECEMBRE 2018 Des manifestants, au nombre d'une centaine, ont bloqué, avant-hier, la principale voie menant à Taghit, en érigeant des tentes et en campant à l'entrée de cette localité. Toutes les voitures et autocars de touristes qui affluaient vers la petite oasis ont été empêchés d'y pénétrer ou d'en sortir. Les protestataires ont saisi cette opportunité pour faire valoir des revendications à caractère socio-économique, affichant des banderoles à caractère revendicatif et exigeant la présence du wali pour lui remettre toute une liste de doléances. Ces revendications n'ont pas été, selon eux, résolues, malgré les promesses faites par les précédents chefs de l'exécutif de wilaya. A commencer, rappellent-ils, par l'exigence du transfert de l'assiette foncière qui leur a été attribuée et devant abriter un programme d'habitat rural vers un endroit réservé par les pouvoirs publics aux sites touristiques. Aussi, les manifestants exigent l'électrification et des forages sur un grand périmètre agricole côté nord de Taghit, qui aurait été oubliée depuis des années. Alors que la commune de Taghit a été raccordée au gaz naturel, le mouvement de protestation réclame que cette énergie soit également étendue aux habitants des autres ksour de la périphérie. Durant cette journée, voitures et autocars en provenance des régions du Nord continuent de s'allonger dans une longue file d'attente dans le désert glacial de l'hiver sur le tronçon bloqué, en attendant l'arrivée du chef de l'exécutif retenu par les élections sénatoriales. Nous avons appris que son représentant a pris langue, vers 21h, avec les manifestants, qui ont décidé de rouvrir la route à 22 h à la circulation, conditionnant la réouverture par la présence du wali le lendemain à midi (dimanche). Il faut noter que le mouvement de protestation semble apparemment bien organisé, car bénéficiant de la solidarité des habitants qui se chargent de lui offrir des repas. Les articles de désinformation : Par khaled Bel – 31 décembre 2018 à 12:31FacebookTwitterGoogle+Pinterest Des citoyens ont barré la route et ont chassé, hier dimanche 30 décembre, des touristes venus passer les vacances de fin d'année à Taghit située à 1 200 km au sud-ouest de la capitale Alger. Une fatwa d'un imam serait derrière cette mobilisation qui a rendu la plus belle des oasis algériennes inaccessible aux algériens des autres régions, a-t-on appris de sources locales. En effet, plusieurs familles ayant choisi la région de Taghit pour passer le réveillon de fin d'année à Taghit, se sont vues contraintes de rebrousser chemin. Des dizaines de jeunes et moins jeunes ont barré la route à l'aide de blocs de pierres pour empêcher les touristes de gagner l'oasis et ses dunes dorées. Ces individus seraient, selon nos sources, «manipulés par une fatwa d'un imam ayant décrété le tourisme Haram et contraire aux préceptes de l'Islam». Il aurait expliqué aux fidèles de sa mosquée que ce même tourisme «deviendrait une source de déviation et risque d'engendrer des phénomènes contraires à la religion islamique». En revanche, c'est le ministère des affaires religieuses qui est appelé à réagir et sévir contre ses fonctionnaires. Ils profitent de leurs tribunes pour «faire répandre un discours extrémiste abrutissant la société et pénalisant l'économie régionale» rajoutent les mêmes sources. Ainsi, le peu de touristes algériens ayant préféré le grand sud algérien au détriment de la Tunisie, ont eu la malheureuse surprise de se heurter au fanatisme d'un imam manipulateur et extrémiste. Une histoire qui va renforcer l'attractivité de la destination tunisienne, qui attire déjà des millions d'algériens chaque année. Pour rappel, plusieurs imams ont consacré les prêches de vendredi dernier pour s'attarder sur des pratiques «étrangères de la société algérienne et contraires aux préceptes de l'Islam importées de l'occident». Des fatwas selon laquelle fêter Noel serait «Haram». PAR ALGERIE MONDE INFOS 31 DECEMBRE 2018 Un précédent grave. La ville touristique de Taghit, dans la wilaya de Béchar, a connu une première tentative d'empêcher les touristes, venus de plusieurs régions du pays, d'accéder au site touristique. Des jeunes, certainement endoctrinés par les mouvements salafistes, ont bloqué, hier après-midi, la route menant à Taghit l'enchanteresse. Objectif : empêcher les visiteurs de fêter le Nouvel An sur place. Ils ont alors bloqué la route à l'aide de grosses pierres et autres projectiles empêchant ainsi plusieurs bus transportant des dizaines de personnes d'atteindre les dunes magiques de la région. Plusieurs visiteurs ont dû quitter, comme nous le constatons sur une vidéo partagée sur Facebook, leur bus pour tenter d'atteindre leur destination à pied. Depuis quelques jours, comme à l'approche de chaque réveillon, des salafistes lancent des campagnes contre cette fête qualifiée d'impie. Ils parviennent souvent à convaincre des simples d'esprits et des individus dont le niveau d'instruction est très limité. Profitant du laxisme de l'Etat, les salafistes continuent de tisser leur toile d'araignée dans la société. Pour rappel, durant l'été dernier, des jeunes, conduits par des islamistes, ont empêché par la violence des concerts de musique à Ouargla et certaines villes du pays. Boualem M.