Abdellah CHEBBAH Nov. 2019 La dernière incartade que le président et chef suprême des armées s'est réjoui de dire à son ministre de l'injustice sur le bout des lèvres, était, qu'il fallait aller jusqu'au bout. Au bout de quoi? Du rouleau, on y est déjà, de l'abîme, idem. Cela fait plus de neuf mois, 37 vendredis et 35 mardis exactement, jour pour jour, que les Algériens, grands et jeunes, ont signifié ouvertement et pacifiquement qu'ils sont plus que jamais décidés à aller jusqu'au bout. Vous n'êtes pas le seul à le vouloir. Eux aussi le veulent pour en finir une fois pour toute avec vous et vos prédécesseurs. Vous voulez aller jusqu'au bout de votre obstination d'enfant qui veut jouer au soldat. Eux veulent en finir avec toutes vos manigances d'enfants mal éduqués, incultes et abjectes. La maturité de ce peuple et de ses jeunes dépassent nettement votre niveau intellectuel d'animaux à deux pattes. La raison ne vous effleure même pas l'esprit. Vous êtes bornés, têtus et bêtes à vouloir recycler un système, un régime despote, pour vous protéger et régler vos comptes. Aller faire cela ailleurs sur un autre terrain. Laissez l'Algérie et les Algériens tranquilles. Ils ne seront jamais vos otages ni votre chair à canon. L'armée est une armée du peuple. Elle n'osera jamais tirer sur ses frères, ses mères, ses pères et ses enfants. Nous ne sommes plus en 1988. Aujourd'hui tout est transparent. Le 12 décembre, date du scrutin, les réponses des Algériens risquent d'être fulgurantes. Aller à des élections présidentielles à la sauvette en imposant vos candidats sans programme, sans campagne, sans signatures, s'appelle de la dictature militaire. Vous voulez imposer par la force votre diktat que rejette le peuple tout entier. Vous espérez peut être réussir et défier le monde entier même le Chili, l'Argentine et la Roumanie pour ne citer que ceux-là. Détrompez-vous. Vous subirez le même sort. C'est ainsi que finissent les dictatures militaires. Tant qu'il vous est donné la chance de vous en sortir, saisissez- là. Votre obstination vous mènera droit à l'échafaud. Vous avez un mois devant vous pour réfléchir. Le peuple Algérien que je qualifierai de grand est patient et clément. Il vous revient de trouver la clé de voûte pour lui demander pardon et de vous éclipser dans la nature à tout jamais. Là ou vous irez n'intéresse personne. Ce qui incombe les Algériens c'est de se réapproprier leur pays pour le bâtir et le développer sur des valeurs sûres et des bases solides. Remettez cette clé au peuple, il saura vous montrer le bon bout. En islam, le pardon est un signe qu'exprime une personne forte. Plus forte encore, celle qui accepte ce pardon. Allah Yahdikoum.