Abdallah CHEBBAH Août, 2019 En ce début de rentrée sociale, rien ne présageait encore un ras le bol de certains citoyens poussés à l'extrême par la mal vie, la cherté des produits de première nécessité et le dysfonctionnement voulu de certaines institutions publiques qui n'arrivent pas à satisfaire les besoins essentiels de la population. Certains endroits se sont retrouvés sans électricité, d'autres sans eau et des feux ont été déclarés un peu partout, à ce moment précis des grandes chaleurs. D'autres encore pour des problèmes de voirie et de routes. En gros, pour des promesses non tenues par les autorités qui sont à l'origine de tous les mécontentements. Un directeur d'hôpital s'est fait alors renvoyé chez lui par des jeunes introduits par effraction dans son bureau lui reprochant son laxisme vis à vis des patients. Des routes à grande circulation ont été barricadées par des feux, des grosses pierres, des branches d'arbres et toute autre sorte de choses . L'entrée principale d'une mairie communale a été murer par des briques. C'est une façon pour ces gens de rejeter complètement ce pouvoir en place, puisque les manifestations pacifiques, les slogans et les discours n'ont pas suffit pour faire entendre raison à ce système corrompu et abjecte, lancinant. Depuis le début de l'été, il fallait s'y attendre à ce genre d'évènements qui ne peut s'expliquer que par des provocations de la ‘'3issaba'' pour essouffler ou embraser la situation afin de décréter un état de siège qui donnerait carte blanche à l'armée pour intervenir librement comme seule garante de la sécurité intérieure et extérieure du pays. Avec de tels agissements malheureux, le Hirak pacifique risque de dérailler et de perdre toute sa vigueur et sa substance primaire. Sylmia, Sylmia est la seule arme qui viendrait à bout de cette bête immonde. Nul, ni personne dans le monde ne pourrait intervenir. La non violence a détruit les plus grandes dictatures. Le peuple Algérien doit impérativement continué à manifester, tous les jours s'il le faut, aussi longtemps que cela prendrait pour venir à bout de cette horde. Il ne doit en aucun cas succombé aux provocations infantiles de la ‘'3issaba''. Il ne faut pas donné l'occasion, ni au panel préfabriqué, ni à tout autre opportunistes, de réagir par la violence et la déroute. Il faut rester solidaires, unis, pacifiques, clairvoyants et patients. Le monde entier nous regarde et analyse la situation de notre pays. Certains attendent la fin pour agir en conséquence, ce qui explique leur silence. La situation dépasse nos frontières. Il faut acculer cette ‘'3issaba'' à venir à la table des négociations pour trouver un compromis sur son départ. Il s'agit cette fois-ci d'aboutir. Dawla Madania et non 3askaria. Ceci est le mot d'ordre. Elle doit comprendre que l'Algérie s'est métamorphosée complètement. Le peuple ne veut plus d'une dictature militaire qui les a ruiné au plus profond de leur être. Il ne veut plus, encore une fois, sacrifier ses meilleurs enfants pour des pantins actionnés sur ordre d'une puissance étrangère. Un retour en arrière réduirait le peuple à la mendicité, à la misère, à la pauvreté, à l'asservissement, à la démence. Chaque Algérien doit méditer sur ça et prendre ses responsabilités. Les jeunes Algériens épris de leur pays doivent tempérer leur colère. Le combat que mène le peuple Algérien est plus que vital. SYLMIA, SYLMIA, SYLMIA