Je suis très heureuse en ce jour béni que mon pays, terre sacrée de mes ancêtres, pays d'un million et demi de chahid qui par l'âme et le sang m'ont libéré de l'arrogance du colonialisme, soit toujours sous la protection de l'Ancien, je craignais, que dis-je ? je tremblais de crainte qu'il ne soit remplacé par le Nouveau. Gloire à son sacrifice. N'a- t-il pas dit avec passion et modestie que sans Eldjeich Châabi l'Algérie ne serait que ruines, défaite par les ennemis ? la3dou, introduits par les mains traîtresses de la 3issaba qui a été démasquée par la vigilance et le soutien du peuple aux origines ne prêtant aucun doute quant à la pureté de leur sang et de leurs sentiments patriotiques qui comme un seul homme, « il s'appelle le peuple algérien », s'est soulevé pour porter sur les bords de la gloire l'armée nationale et populaire qui avec une efficacité redoutable a mis fin à un plan diabolique qui a fait trembler jusqu'au vent de nos montagnes. Et qui, sans crainte, ni même trembler a voté pour que les institutions jamais ne tanguent de ci de là, comme ci et comme ça et restent droites immuables tels des arbres verts plantés dans le coeur de la patrie ensanglantée pour l'éternité. N' a-t-il pas dit avec passion et modestie qu'il lui fallait en ce jour de victoire célébrer ce peuple à la mémoire vive qui s'est levé comme un seul homme pour sanctifier la mémoire de ceux qui en ce vendredi 11 décembre 1960 avaient manifesté pour rappeler leur désir de défendre la patrie en danger de colonialisme un peu collant, hier comme aujourd'hui ? oui le peuple l'a fait, contre les traîtres qui jamais ne se lassent de travailler pour les ennemis à croire qu'ils n'ont aucun amour pour la patrie si généreuse, pourtant. N'a- t- il pas dit, le peuple, l'armée telle les doigts d'une seule main uni à la vie et à la mort ? N'a-t-il pas dit que lui l'Ancien tiendrait sa promesse ? oui il la tiendra. N'a-t-il pas promis de toujours nous accompagner par la Grâce de Dieu ? oui il l'a promis. C'est alors que n'écoutant que mon devoir national, je me permis de lui dire, avec la même passion et modestie, non monseigneur cela je ne puis l'accepter un tel sacrifice est inhumain : vous ne pouvez pas tout faire quand même, pensez à votre santé, vous ne pouvez pas combattre la 3issaba maléfique, sauver les institutions, défendre la patrie, fleurir les tombes des martyrs, surveiller les perfides frontières maliennes, nigériennes, tunisiennes, libyennes et en plus marocaines et même polisariennes, combattre les résidus du colonialisme abandonnés de ci et de là, former des soldats au dur métier de la guerre, voler à travers la planète et jusqu'en Arabie pour ramener du matériel nécessaire à tous ces combats titanesques, non, vôtre grâce je ne puis me taire, pitié, allez donc vous reposer, et puis à la fin ce peuple qui est pour vous comme le doigt d'une même main il sert à quoi si vous faîtes tout à sa place dans le sacrifice et l'abnégation ? Je vous jure sur la tête des martyrs qu'il vous pardonnera si vous preniez quelques vacances cet hiver, lui ai-je promis avec la même passion et modestie.