Les habitants de l'agglomération urbaine et populeuse de Sid Belgacem, sise à la périphérie Est de la ville d'El Tarf, sont unanimes à dénoncer, avec véhémence, l'indifférence manifeste de la Direction de l'urbanisme, de l'architecture et de la construction (DUAC). Et pour cause, un projet relevant du programme de l'amélioration urbaine, lancé, depuis deux années, du temps de l'ex-DUAC, actuellement, au même poste dans la wilaya de Saïda pour lequel les autorités locales ont mobilisé exactement plus de 13 milliards de centimes est, aujourd'hui, abandonné, rendant la vie des habitants, un véritable calvaire au quotidien. L'entreprise en charge dudit projet a pris la poudre d'escampette en réussissant la prouesse géniale d'établir un DGD (Décompte général et définitif), pour les menus travaux réalisés et qui sont les plus rentables, compte tenu des situations établies, a-t-on indiqué. Malheureusement, faute de sérieux et de suivi, les habitants souffrent le martyre à cause des routes poussiéreuses durant l'été et boueuses durant l'hiver et du manque des réseaux d'assainissement, des eaux pluviales et des trottoirs. Par ailleurs, des sources de la DUAC ont indiqué mordicus et avec sarcasme «qu'il n'existe pas d'études maturées au sens propre du terme du projet en question. Ce sont des croquis faits au pif et au bon vouloir de l'ex-DUAC. L'essentiel était de consommer les 1 580 milliards du programme de l'amélioration urbaine mis sur la table par le ministère de tutelle et au diable, l'intérêt général et la préservation des deniers publics ». Enfin, il est judicieux d'indiquer que l'agglomération en question compte plus de 1 500 constructions et appartements et est mitoyenne au siège du Groupement de wilaya de la gendarmerie. Une enquête sur cette saignée s'avère indispensable pour la crédibilité des autorités. Opération de recensement des moudjahidine infirmes En instaurant des visites de courtoisie aux moudjahidine et veuves de chahid lors de ses différentes périples de travail et d'inspection à travers les daïras, le wali d'El-Tarf, M. Belkateb Mohamed, compte en faire des pratiques louables, humaines et surtout renouer avec l'histoire glorieuse et indélébile de la Révolution de Novembre 1954. En effet, jamais de mémoire, la frange des moudjahidine n'a été aussi respectée et choyée de la sorte. Le premier responsable de la wilaya tenait à chaque fois et dans chaque commune, à présenter les remerciements et les hommages de l'Etat pour les efforts fournis par cette frange pour la libération du pays, d'un côté, et son édification qui continue, de l'autre. Aussi, le wali a instruit dernièrement le directeur des moudjahidine et la directrice de l'action sociale et de la solidarité (DASS) de travailler, conjointement, afin de recenser les moudjahidine et les veuves de chahid infirmes et dont l'état de santé nécessite l'octroi d'un fauteuil roulant, en urgence. «Chaque moudjahid qui se trouve dans l'incapacité de se mouvoir ou est totalement infirme doit bénéficier d'un fauteuil roulant et c'est le moins qu'on puisse faire», a martelé le premier responsable en direction du directeur des moudjahidine. Il est à signaler, cependant, que cette frange de le population s'est réduite comme peau de chagrin du fait de leur âge avancé, particulièrement. Reste que des moudjahidine ont affirmé que les responsables de la Direction des moudjahidine sont à des années lumières de leurs préoccupations et doléances. «Une direction sans écho, amorphe et sans écoute et qui se doit d'être au diapason de la conjoncture actuelle. Une direction qui ne prend pas d'initiative pour organiser des rencontres, des colloques et des séminaires sur la région qui fut, pour rappel, la base de l'Est de la Révolution de Novemebre 1954. Nos jeunes ignorent tout des sacrifices de leurs aïeux», ont-ils ajouté avec dépit et résignation. Daoud Allam