Après le bras de fer, place aux négociations. Le Cnapeste était reçu hier après-midi par la ministre de l'Education. A l'ordre du jour de cette rencontre, les conséquences de la grève mais également des discussions autour des revendications en suspens. Le syndicat autonome insiste sur la «spécificité» de la wilaya de Blida où plus de 400 enseignants ne sont toujours pas réintégrés à leurs postes de travail. Nawal Imès - Alger (Le Soir) - Reprise des discussions entre le Cnapeste et la tutelle après des semaines de tension. Le syndicat autonome place le «cas» de Blida au centre de ses préoccupations. Alors que la majorité des 19 000 enseignants grévistes concernés par les décisions de radiation ont pu réintégrer leurs postes de travail, à Blida, la situation n'est toujours pas normalisée. La ministre de l'Education affirmait, hier, avant de rencontrer le syndicat, qu'effectivement, 436 enseignants à Blida n'avaient toujours pas rejoint leurs classes. Elle expliquait que ces derniers devaient impérativement introduire des recours avant toute régularisation de leur situation. Nouria Benghabrit rappelait que si la grève était une décision collective au nom du syndicat, les décisions de radiation sont personnelles et nominatives, d'où la nécessité de faire une démarche au cas par cas. C'est justement cette approche que rejetait le syndicat qui exige un retour des enseignants sans entrave aucune. Les discussions autour de ce point ont dominé le débat. Au cœur des discussions également, les conséquences du débrayage et les mesures devant être mises en œuvre pour assurer un rattrapage rapide des cours. Le Cnapeste met sur la table des négociations également la question des ponctions sur les salaires des enseignants grévistes. Le syndicat n'en oublie pas pour autant sa plateforme de revendications. Il exige toujours la mise en application du procès-verbal engageant la tutelle sur plusieurs points toujours en suspens. Du côté du ministère de l'Education, l'urgence est de contenir la situation et de mettre le cap sur la préparation des examens. Hier encore, Nouria Benghabrit rassurait les élèves quant au contenu des sujets d'examens nationaux. Ils ne seront, dit-elle, élaborés que sur la base des cours effectivement dispensés. Pour s'assurer que l'ensemble des élèves aient pu capitaliser un minimum requis de connaissances, le département de l'éducation a instruit les directeurs de l'éducation de veiller à ce que le rattrapage des cours ne se fasse pas dans la précipitation. Les vacances de printemps ne seront néanmoins pas sacrifiées. Les établissements scolaires resteront cependant ouverts aux élèves désireux recevoir des cours de remédiation. A quelques semaines de la fin de l'année scolaire, le ministère de l'Education table sur une trêve avec les partenaires sociaux. N. I.