«Il n'y aura pas de radiation, mais à condition que l'enseignant dépose une demande de réintégration» Dans la wilaya de Blida, seulement 154 enseignants en grève sur 580 ont regagné leurs classes et ce, de jeudi à samedi derniers. Suite à l'annonce de la ministre de l'Education nationale de réhabiliter les enseignants radiés, 426 de ces derniers n'ont pas réintégré au niveau national. Et pour cause, ils n'ont pas déposé le recours leur permettant de rejoindre leurs postes de travail. Nouria Benghebrit a indiqué que sur «19 000 enseignants grévistes au niveau national, seuls 426 enseignants n'ont pas encore rejoint leurs postes, car n'ayant pas introduit de recours individuel auprès de leurs établissements ou auprès des directions de l'éducation». Elle a précisé que les cas de radiation dans la wilaya de Blida sont les seuls dont la situation n'est pas encore totalement régularisée. En effet, il s'agit de quelque 154 enseignants en grève sur 580 qui ont regagné leurs classes et ce, de jeudi à samedi derniers. Nouria Benghebrit a ainsi appelé les enseignants dont les dossiers de régularisation ne sont pas encore introduits de le faire sans plus tarder. Suite à leur radiation, les grévistes ont déposé une demande afin de réintégrer leurs postes de travail, ont indiqué des sources du ministère de l'Education nationale. Selon les propos de l'inspecteur général au ministère de l'Education nationale, Nedjadi Mssegem à l'APS «il n'y aura pas de radiation, mais à condition que l'enseignant dépose une demande de réintégration». Par ailleurs, le reste des éducateurs en grève n'ont toujours pas soumis la demande aux autorités compétentes. Le même responsable a de ce fait appelé ces derniers à entreprendre cette démarche, le plus tôt possible. Au moment où les enseignants reprennent les cours, les négociations entre le Cnapeste et la ministre de l'Education nationale, Nouria Benghebrit, se poursuivent. Hier dans l'après midi, la responsable a reçu les syndicalistes du Cnapeste pour une séance de travail portant sur les revendications des enseignants en arrêt de travail. Cela dit, la mesure de radiation des enseignants pour ensuite les réhabiliter, après dépôt d'une demande demeure pour le syndicat, «illégale». C'est ce qu'a fait savoir le porte-parole du Cnapeste, Messaoud Boudiba, qui a affirmé que son syndicat rejette les décisions et ce, juste avant d'entrer en réunion avec la ministre, rapporte le site Alger 24. Le syndicaliste estime que tous les enseignants devraient rejoindre leurs classes sans aucune condition préalable. Il explique par ailleurs que les grévistes avaient déjà refusé cette condition, or, le fait de signer ces décisions de licenciement signifierait que les enseignants cautionnent cela. Messapud Boudiba a en outre souligné que le Cnapeste ne renoncera pas à ses revendications et que ces dernières sont toujours à l'ordre du jour. La rencontre avec la tutelle tournera principalement autour des réclamations syndicales, mais aussi sur le recours que sont contraints de faire les enseignants radiés pour reprendre le travail. Par ailleurs, en dépit de la reprise du dialogue et la décision du Cnapeste de geler sa grève, ce syndicat souligne que cela ne signifie pas l'arrêt de la protestation, et qu'une réponse favorable aux doléances phares, évitera au Cnapeste de revenir à la charge. Le bras de fer entre le ministère de l'Education nationale et le Cnapeste perdure depuis le début de la grève illimitée, à savoir le 30 janvier passé. Au terme de sa réunion extraordinaire, le syndicat a décidé de geler son débrayage, et de rencontrer Nouria Benghebrit pour faire le point sur la situation. Pour rappel, le ministère de l'Education nationale avait envoyé une instruction à tous les directeurs de l'éducation leur disant de «faciliter la réintégration de tous les enseignants grévistes dont la radiation ne leur a pas encore été notifiée. Une décision qui, dès son annonce, a été rejetée par le Cnapeste.