Les extrêmes s'affrontent ce weekend en Championnat d'Espagne: le leader Barcelone se déplace chez le dernier Malaga ce soir pour la 28e journée, à quatre jours de son choc européen contre Chelsea, tandis que l'opulent Real Madrid rend visite à l'humble club basque d'Eibar. Le leader chez le dernier avant la C1 On disait le FC Barcelone en perte de vitesse, mais le club catalan (1er, 69 pts), toujours invaincu dans cette Liga, a frappé fort le weekend dernier en terrassant son dauphin l'Atlético Madrid (2e, 61 pts) sur le plus petit des scores (1-0). A 11 journées de la fin, on voit mal ce qui pourrait interrompre la marche triomphale du Barça, qui peut à nouveau viser un triplé Liga-Coupe-C1, comme en 2009 et 2015. Pour autant, l'entraîneur Ernesto Valverde a refusé toute euphorie, conscient que ses joueurs auraient tort de penser déjà au 8e retour de Ligue des champions mercredi contre Chelsea (aller : 1-1). «Ce n'est pas définitif, évidemment, il reste beaucoup de matchs à jouer et nous verrons si nous avons fait un pas de plus (vers le titre). Nous savons comment cela se passe, donc il faut rester tranquille, tout cela est encore long», a dit le technicien le weekend dernier au Camp Nou. De fait, son équipe a beau disposer des deux meilleurs buteurs de Liga, Lionel Messi (24 buts) et Luis Suarez (20 buts), elle a signé récemment plusieurs performances moins abouties contre des clubs moins huppés mais plus accrocheurs. Et Malaga figure dans cette catégorie : en grande souffrance, la lanterne rouge (20e, 13 pts) n'a plus gagné un match en Liga depuis le 10 décembre mais les joueurs andalous rêvent sans doute d'un sursaut à domicile ce soir. Le riche Real chez le modeste Eibar Tout oppose l'ogre Real Madrid, qui figure sur le podium mondial des clubs aux plus hauts revenus (674,6 M EUR la saison dernière), et le modeste club d'Eibar, au budget quinze fois inférieur. Et pourtant, Madrilènes et Basques s'affrontent aujourd'hui dans le petit stade d'Ipurua (7 000 places), si suranné avec ses barres d'immeubles attenantes dotées d'une vue imprenable sur la pelouse. Pour l'équipe de Zinédine Zidane, il s'agit de redescendre rapidement sur terre après la qualification obtenue mardi sur la pelouse du Paris SG en 8e retour de C1 (2-1). Certes, le Real (3e, 54 pts) semble décroché dans la course au titre en Liga, mais la menace de Valence (4e, 53 pts) doit être prise au sérieux. Et s'il veut rêver à une nouvelle conquête en C1 cette saison, le double champion d'Europe en titre doit confirmer sa régularité retrouvée. «Il est difficile de maintenir notre niveau tous les trois jours. Il faut savoir accepter les moments difficiles d'une saison et continuer à travailler», a résumé mardi Zidane, auréolé par la victoire à Paris et conforté à son poste. «Nous sommes contents d'avoir gagné mais maintenant il faut penser au match de samedi à Eibar et gagner, parce que c'est important», a conclu le Français. Séville-Valence, présent contre passé Le Séville FC et le Valence CF ont en commun d'avoir brillé sur la scène européenne au XXIe siècle, avec cinq C3 pour les Sévillans entre 2006 et 2016 et une pour les Valenciens en 2004, plus deux finales de C1 (2000, 2001). Cette saison, néanmoins, Valence essaie de renouer avec son glorieux passé quand Séville vit la Ligue des champions au présent, avec un beau défi à relever mardi sur le terrain de Manchester United (aller : 0-0). Auparavant, ce duel entre Séville (5e, 45 pts) et Valence (4e, 53 pts) au stade Sanchez-Pizjuan aura pour enjeu l'Europe, à savoir la quatrième et dernière place qualificative pour la C1. Et l'entraîneur sévillan Vincenzo Montella sait qu'il joue gros avec deux chocs en l'espace de trois jours. «Face à Valence, ce sera un match difficile mais spectaculaire», a souligné l'Italien.