Messi toujours aussi redoutable A trois jours de sa clinquante affiche européenne contre Chelsea, le FC Barcelone s'offre une plongée dans le football d'en bas aujourd'hui à Eibar pour la 24e journée du championnat d'Espagne. L'objectif du leader barcelonais? Augmenter à nouveau l'écart avec son dauphin, l'Atletico Madrid. Et si le Barça tombait de haut? Pas facile de se motiver pour un déplacement au modeste stade de Ipurua à Eibar (7 000 places), au Pays basque espagnol, alors que la folle ambiance de Stamford Brigde (42 000 sièges) attend le Barça mardi en 8es aller de Ligue des champions. C'est pourtant le défi du club catalan (1er, 59 pts), qui reste sur deux matchs nuls consécutifs en Liga et doit à tout prix distancer à nouveau l'Atletico (2e 52 pts), opposé à l'Athletic Bilbao demain. Si Barcelone, toujours invaincu en championnat d'Espagne, a pu croire que la course au titre était déjà pliée, la semaine dernière lui a prouvé l'inverse. «Cette Liga va nous coûter encore beaucoup de sueur», a reconnu l'entraîneur blaugrana Ernesto Valverde. Le technicien ayant grandi au Pays basque, il connaît la dangerosité de ce genre de traquenards, entre public bouillant, terrain minuscule, intempéries fréquentes et adversaire accrocheur. D'ailleurs, Eibar a dompté cette saison Valence (2-1) et Séville (5-1) dans son petit stade si suranné, surplombé de barres d'immeubles avec vue imprenable sur la pelouse. Le Barça a pour lui d'avoir enfin pu souffler cette semaine après un rude enchaînement de matchs, récupérant à l'entraînement de Gérard Piqué (genou), Thomas Vermaelen (cuisse) et Ousmane Dembélé (malade). En outre, le leader dispose toujours des deux meilleurs buteurs de Liga, Lionel Messi (20 buts) et Luis Suarez (16 buts), qui voudront répéter leurs gammes avant Chelsea. Le Real veut continuer à planer «On peut avoir un peu d'euphorie», a savouré Zinédine Zidane, entraîneur du Real Madrid, après la nette victoire face au PSG mercredi en 8es aller de Ligue des champions (3-1). Ce succès place les Madrilènes en position de force avant le match retour à Paris le 6 mars. Et il pourrait enfin lancer leur saison, jusque-là très décevante avec une quatrième place en Liga (42 pts, un match de moins) et une élimination précoce en coupe du Roi. Evidemment, le Real va désormais jouer à fond l'Europe pour tenter de décrocher une troisième C1 consécutive, une performance inédite depuis les années 1970. Mais en attendant, l'équipe de Zidane doit expédier les affaires courantes en Liga et s'assurer de figurer en fin de saison parmi les quatre premiers, tous qualifiés pour la prochaine édition de l'épreuve-reine européenne. Occupée par Valence (3e, 43 pts), la troisième place semble à la portée du onze merengue, qui jouera un match en retard de la 16e journée mercredi à Leganès. Mais pas d'excès d'euphorie! Car tout faux pas dimanche soir sur le terrain du Betis Séville remettrait dans le jeu Villarreal (5e, 37 pts) et le Séville FC (6e, 36 pts). Séville face à la marche Le Séville FC, justement, aborde une semaine décisive. Un lointain déplacement à Las Palmas, aux îles Canaries, l'attend aujourd'hui pour tenter de rester dans la course à la qualification en C1. Mais dans le même temps, l'équipe de Vincenzo Montella doit se préparer pour son grand défi: recevoir Manchester United mercredi prochain en 8es de finale aller de l'épreuve-reine européenne. Soit un duel entre les deux derniers lauréats de l'Europa League. Séville n'a jamais franchi l'obstacle des 8es dans la version moderne de la Ligue des champions et atteindre le palier des quarts aurait un grand retentissement pour le club, qui a connu une saison agitée avec la maladie puis le renvoi de l'ex-entraîneur Eduardo Berizzo. Son successeur Montella a qualifié Séville pour la finale de Coupe du roi contre Barcelone le 21 avril. Et pour parfaire son intégration, il ne lui reste plus qu'à hisser le club dans le top 8 européen.