En pleine crise de résultats, le Real Madrid doit se racheter devant son public dimanche contre Levante lors de la 27e journée du Championnat d'Espagne, à une semaine du clasico face au FC Barcelone, le leader, en déplacement samedi à Eibar. Real: mettre fin à la chute libre Depuis dix jours, le Real Madrid ne gagne plus: nul contre Villarreal (1-1) et défaite contre l'Athletic Bilbao (1-0) en Liga, qualification mardi pour les quarts de la Ligue des champions malgré un revers piteux à domicile contre Schalke 04 (4-3). C'est peu dire qu'il y a urgence. S'il finissait la saison bredouille, le club sacré champion d'Europe et du monde en 2014 tomberait de très haut. Or, en Liga, la "Maison blanche" (2e, 61 pts) vient de dilapider une avance de quatre points sur le FC Barcelone (1er, 62 pts), qui devrait aborder le clasico Barça-Real en favori le dimanche 22 mars au Camp Nou. Pour le Real, l'heure est donc à la remobilisation dimanche soir (21h00) contre Levante (17e) au stade Santiago-Bernabeu, où le public guettera un sursaut après avoir copieusement sifflé ses joueurs mardi. Dans ce contexte troublé, le président Florentino Perez a été contraint de réaffirmer jeudi son soutien à l'entraîneur Carlo Ancelotti, de plus en plus fragilisé. Autant dire qu'une nouvelle contre-performance à domicile avant le clasico n'est même pas envisageable. Seule éclaircie dans ce panorama bien sombre, Ancelotti devrait pouvoir compter dimanche sur le milieu croate Luka Modric, revenu de blessure mardi, et sur le défenseur Sergio Ramos, lui aussi remis d'un problème physique. Cela suffira-t-il pour retrouver le Real triomphant de l'automne ? Le Barça face à une semaine décisive C'est la semaine de tous les défis pour le FC Barcelone, qui semble l'aborder avec un moral au beau fixe, au point que Neymar a même jugé possible le triplé Coupe-Liga-C1 cette saison. Mercredi, les Catalans accueilleront Manchester City en 8e retour de Ligue des champions avec l'avantage de leur succès à l'aller (2-1), avant de recevoir au Camp Nou un Real en plein doute. Mais auparavant, le leader blaugrana doit confirmer sa récente prise de pouvoir en Liga chez le promu Eibar, qui reste sur sept défaites consécutives. "Nous entrons dans le dernier tiers décisif de la saison", s'est réjoui vendredi l'entraîneur barcelonais Luis Enrique. "Nous sommes leaders et dépendons clairement de nous-mêmes. Mais notre situation reste la même qu'auparavant, tant en raison des faibles écarts au classement que des possibles surprises (sur le terrain)." Au modeste stade Ipurrua d'Eibar samedi (18h00), le club catalan devra surtout éviter de laisser des forces en route: Javier Mascherano et Jérémy Mathieu ne sont qu'à un carton jaune d'une suspension qui les écarterait pour le clasico. Or, le Barça est déjà privé à Eibar de Jordi Alba et Dani Alves (suspendus) et de Sergio Busquets (cheville), ce qui pourrait contraindre Luis Enrique à aligner une défense expérimentale pour ne pas exposer ses possibles titulaires. Quelles ambitions pour l'Atletico ? A l'instar du Real, l'Atletico Madrid semble lui aussi marquer le pas ces derniers temps: une seule victoire sur ses cinq derniers matches toutes compétitions confondues. Du coup, le champion d'Espagne en titre pointe désormais à sept longueurs derrière le leader barcelonais en Liga et la lutte pour le podium s'annonce animée avec Valence, Séville ou Villarreal. Les deux prochains matches des "Colchoneros" devraient leur permettre d'en savoir plus sur leurs ambitions pour cette fin de saison: d'abord un déplacement samedi (16h00) sur la pelouse de l'Espanyol Barcelone en Liga, puis la réception mardi de Leverkusen en C1 avec l'obligation de remonter le déficit concédé à l'aller (1-0). Bref, des rencontres déjà capitales, pour lesquelles Antoine Griezmann, suspendu le week-end dernier, sera un renfort de choix.