L'élection d'une liste consensuelle de cinq membres, comprenant les membres de l'instance présidentielle (IP) actuelle à l'occasion de la tenue du congrès extraordinaire du FFS, évacuera-t-elle définitivement la crise que traverse ce parti depuis quelque temps ? C'est la question que se posent les observateurs au lendemain de la tenue de la session extraordinaire du conseil national. Abder Bettache - Alger (Le Soir) - Si les partisans d'Ali Laskri ont réussi à arracher la décision de la tenue d'un congrès extraordinaire, prévue pour le 20 avril prochain, il n'en demeure pas moins que l'élection d'une liste «consensuelle» de cinq membres comprenant les membres actuels de l'instance présidentielle a semé le doute au sein même de ces partisans. Ainsi, la question qui se pose avec acuité est celle de savoir si le démissionnaire de cette instance, en l'occurrence M. Ali Laskri, fait partie d'office de la liste consensuelle de l'actuelle instance présidentielle ? Dans le cas contraire, M. Ali Laskri remettra-t-il son mandat au congrès extraordinaire, puisque, c'était lui-même qui avait provoqué cette crise, en démissionnant de cette structure organique, et ce, dans le seul but d'appliquer l'article 48 des statuts du parti. Dans son communiqué sanctionnant les travaux de sa session extraordinaire, le conseil national du FFS n'a fait état d'aucune information relative à cette question. «Les statuts adoptés par le 5e congrès du parti et notamment son article 48, l'instance présidentielle réduite à deux membres, requièrent l'organisation d'un congrès national extraordinaire pour élire une nouvelle instance présidentielle, avec une liste consensuelle de cinq membres comprenant les membres de l'instance présidentielle actuelle, habilitée à convoquer le congrès national ordinaire», lit-on dans le communiqué. La même source dira que «conformément aux statuts, la commission de préparation du congrès national (CPCN) ainsi que le bureau de ce congrès seront présidés par Mohand-Amokrane Cherifi, président du 5e congrès du parti». Ainsi, poursuit-on, et conformément à la réglementation en vigueur «la liste des membres de la CPCN et celle des participants à ce congrès sont identiques à celles qui ont été validées au 5e congrès en y retirant tous ceux qui ont quitté le parti ou fait l'objet d'une mesure disciplinaire». Il s'agit là d'une précision de taille, dans le «seul but», explique-t-on, de «cadrer le congrès et éviter un éventuel dérapage de sa tenue». La même source a ajouté que «le conseil national intransigeant sur l'unité et la stabilité du parti instruit la CPCN d'œuvrer à rassembler toutes les énergies du parti en prévision du congrès national ordinaire qui se tiendra durant le 1er trimestre 2019 à une date qui sera précisée une fois les conditions réunies». Il ressort nettement de la rencontre de l'hôtel Riadh que le conseil national a convergé vers une solution de «compromis» puisqu'il s'agira de pourvoir deux sièges, soit ceux laissés par Rachid Hallet et Saïda Ichalamène. Reste à savoir si celui occupé par M. Ali Laskri est maintenu ou non? Ce dernier ne s'est toujours pas prononcé sur la question. Il est à noter que le nouveau présidium aura à fixer la date pour le congrès ordinaire qui devrait avoir lieu le premier trimestre 2019. A. B.