Je crois que ce qui fait la force du pouvoir actuel chez nous, c'est sa connaissance profonde de... son opposition. Il connaît ses faiblesses jusqu'au dernier interstice. S'il savait que la guerre des ego et le vertige anticipé, voire fictionnel, des cimes, n'empêcheraient pas une candidature unique à la présidentielle de 2019, il s'y prendrait autrement. Mais il sait que de conclaves en congrès, de réunions en conférences, d'assemblées en séminaires, de symposiums en sommets, les opposants vont s'épuiser en débats marathon, en harangues enflammées, en négociations byzantines, en chicanes levantines, avant que chacun des chefs ne décide que c'est lui que le destin a désigné. Ah s'ils pouvaient nous contredire pour une fois ! A. T. [email protected]