Selon des experts et des cadres en environnement, «des doléances ont été déposées, récemment, par des fellahs et des citoyens de deux communes, à savoir Bouteldja et Raml-Essouk, auprès des autorités locales afin d'intervenir et arrêter un massacre écologique qui est perpétré chaque jour et à vue d'œil. Les citoyens dénoncent le déversement des liquides toxiques sur leurs terres et dans les cours d'eau provenant des décharges». Interrogé sur cette question épineuse, un cadre de l'environnement a affirmé que «lors de leur stockage et sous l'action conjuguée de l'eau de pluie et de la fermentation naturelle, les déchets produisent une fraction liquide appelée «lixiviats». Riches en matière organique et en éléments traces, ces lixiviats ne peuvent être rejetés directement dans le milieu naturel et doivent être soigneusement collectés et traités. Les lixiviats sont communément appelés jus de décharges et sont des vecteurs importants de pollution, en particulier des eaux». Et d'indiquer que «la wilaya d'El Tarf compte deux centres d'enfouissement technique (CET) de classe 2 situés respectivement dans la commune chef-lieu de wilaya, El-Tarf, et la commune de Raml-Essouk, ainsi que 3 décharges dans les communes de Bouteldja, Zérizer et Dréan. Actuellement, tous les casiers des CET et des décharges sont remplis à 300% de leurs capacités à cause d'une gestion hasardeuse et qui ne respecte pas les normes requises, dont entre autres, l'inexistence de l'opération de tri des ordures ménagères. Pire, des ordures médicales sont mélangées avec celles domestiques et mises sous terre». Dans la même veine, des responsables de la wilaya ont fait savoir que les CET et les décharges sont gérés par une Epic de wilaya dont le président du conseil d'administration n'est autre que le wali himself, qui a toute latitude de prendre les mesures qui s'imposent afin de dire basta à cet état de fait qui, chaque jour, empire un peu plus. Daoud Allam Du gaz naturel pour 80 familles La célébration du 56e anniversaire de la journée nationale de la victoire correspondant au 19 mars a été célébrée cette année par la mise en fonctionnement du réseau de gaz naturel au niveau de deux agglomérations urbaines dans deux communes distinctes. Une façon de marquer les esprits des populations par la démonstration de l'effort colossal et tangible de l'Etat dans le volet amélioration des conditions de vie des populations locales. Ce sont exactement 80 familles de la commune frontalière de Souarrekh qui viennent de bénéficier de cette énergie de confort et indispensable, relevant d'un projet en cours de réalisation qui, une fois achevé, permettra l'alimentation d'un total de 1 323 familles, soit l'ensemble des habitations du chef-lieu de ladite commune. Au cours de cette première halte, le wali M. Belkateb Mohamed insistera sur l'engagement de l'Etat à fournir cette énergie à toutes les communes frontalières de la wilaya et dénoncera les voix sceptiques qui veulent semer la discorde et la zizanie parmi la population. «L'Etat continuera son œuvre sociale de construction et d'amélioration des conditions de vie des citoyens. Actuellement, nous avons pu atteindre un taux de pénétration pour cette énergie de 68% et nous comptons arriver à un taux de 80% avant la fin de cette année», notera le premier responsable de la wilaya. Dans la commune de Bouteldja, le commis de l'Etat a mis en fonctionnement le réseau de distribution de gaz naturel pour 80 familles sur un total de 3 300 foyers qui seront touchés, et ce, après l'achèvement du projet, dont le montant est de 27,6 milliards de centimes. «Vous êtes tenus d'achever le projet dans les délais impartis. Vous disposez des fonds nécessaires pour cette opération importante», sermonnera le wali le chef d'entreprise en charge le réalisation de cette opération. Quoi qu'il en soit, des efforts colossaux de l'Etat sont visibles et la volonté des autorités de rattraper les retards accumulés dans plusieurs secteurs à l'image de l'amélioration urbaine, les routes, l'alimentation en gaz naturel et le logement est bien réelle. D. A.