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PARUTION AUX �DITIONS EL-MA�RIFA DE RACHID EZZIANE
Parle, dis ma s�ur
Publié dans Le Soir d'Algérie le 17 - 05 - 2010

Dans ce livre paru aux �ditions El-Ma�rifa, l�auteur Rachid Ezziane bafoue la morale puritaine ancestrale qui englobait la femme alg�rienne dans son r�le de subordonn�e, en fouillant dans les tr�fonds de son �me pour extraire l�invisible : ses sensations personnelles et les �v�nements d�sastreux qui foisonnent dans sa vie d�s sa pubert�. Si les �pisodes relatifs � son intimit� profonde semblent sortir d�un temps r�volu pour le commun des mortels, n�anmoins leur existence est toujours d�actualit� dans plusieurs de nos r�gions.
Dans son avant-propos, il dit : �C�est dans le fond de leurs yeux que j�ai d�cel� les choses non dites, jamais dites. Sur les traces des femmes qui vivent dans le pays des phallocrates, je suis parti. Seuls les regards disaient la chose subie. Ils m�ont toujours parl� les yeux des femmes de mon pays.� Dans une vingtaine de titres, l�auteur parle des aventures intimes se faisant de la sorte l�avocat muet de la femme alg�rienne dans un tribunal fant�me. Et pour cause : les femmes savent pertinemment qu�elles ne peuvent pas �taler leurs sensations dans le monde machiste des hommes, fait pour les hommes. Dans son premier titre, La nuisette tach�e de sang,l�auteur anime la nuit de noces de nos femmes o� chacune d�elles se retrouve et se rappelle la barbarie de cette nuit pour un viol l�galis�, o� la pudeur l�gendaire de nos m�res dispara�t dans cette attente d�une virginit� filiale, seule garante de l�honorabilit� familiale. Si dans un autre texte Rachid Ezziane d�voile la brutalit� de l��poux battant son �pouse, il met tout autant en exergue l�emprisonnement de la jeune fille par le fr�re en qu�te de souffre-douleur. Quant � Mahdia, victime du reniement familial qui la chasse de la maison apr�s sa souillure par un viol, son histoire est similaire au bon �poux, universitaire de surcro�t, qui annonce � sa moiti� son mariage avec une autre. Le veuvage de nos femmes n�est pas mieux loti quand la belle-famille, forte de son droit de partage familial, impose � la veuve le beau-fr�re comme �poux. Le summum de l�horreur faite � nos femmes est atteint quand dans le titre Autrefois, au pays de Farane l�auteur �voque la duplicit� de l�homme et son absence d�amour envers sa fillette de trois ans, qu�il va enterrer vivante. Dans un autre titre, un duo des plus significatifs entre une m�re et sa fille rebelle � un mode de vie ancestral, celle-ci pr�f�ra se donner la mort pour �tre en compl�mentarit� avec une m�re lui demandant une soumission comparable � la sienne et sa conscience lui imposant son contraire. Voyageant plus loin dans les pens�es f�minines, l�auteur, dans un bref r�cit, d�ploie une ing�niosit� parfaite pour �crire le calvaire de la femme � laquelle on veut faire croire que l�Occident est pervers, car synonyme de libert� f�minine. Rachid Ezziane d�crit pourtant les pens�es meurtri�res de la femme envers son �poux pour acqu�rir cette libert� de pens�e, d�agir qui fait tant d�faut � celle que l�on pr�nomme �La femme�. L��p�e de Damocl�s est brandie � chaque altercation conjugale pour �voquer le divorce � arme masculine par excellence pour la femme rebelle, � juste titre, aux multiples co�ts journaliers de l��poux suivis de bastonnade ! Dans le titre Tu es digne d��tre ma pr�f�r�e, phrase �mise par le p�re d�une fille surdou�e et de trois gar�ons envieux qui prirent leur revanche machiste � la mort du p�re en la mariant � plus pervers qu�eux, apr�s une carri�re fulgurante d�cim�e par l��poux qui lui rabattra son caquet. L�auteur �voque le regard masculin luxurieux, qui d�shabille la femme voil�e ou pas, dehors, ou les observations d�sobligeantes de l��poux quand l��pouse ose d�clarer sa fatigue, sa maladie ou autre... La phrase du fils demandant � sa maman si elle a �t� heureuse dans un enclos masculin par excellence nous montre par la r�ponse donn�e que tout acte se r�sume � un prolongement m�thodique et r�p�titif o� seules la foi et la croyance au mektoub permettent aux femmes de supporter une supr�matie de l�homme, sans aucun moyen d�y �chapper. La nature humaine �tant ainsi, l�auteur en derni�re partie parle de l�h�ritage dont le p�re fait une donation � son seul fils au d�triment de ses trois filles, non mari�es. La conclusion est �vidente, la femme, d�s son jeune �ge, mari�e ou non, voit ses droits spoli�s par l�homme, en sus de sa libert� physique ou morale.
Aksouh Fatma-Zohra, auteure


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